L'Alamblog - Mot-clé - Blaise Cendrars2024-03-28T09:33:53+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearHolyhood Cal.urn:md5:8abd645ecace025e6b92a4da280782222020-11-22T13:14:00+01:002020-12-07T10:24:22+01:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviBlaise CendrarsCinémaDidier BlondePeg Entwistle <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.holyhood_m.jpg" alt="holyhood.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="holyhood.jpg, nov. 2020" /><br />
<br />
<br />
Hollywood attire les curieux. Plus pour les feux de la rampe que pour son climat délicieux sans doute. Les célébrités, l'aspirateur social, la brillante coolitude qui y règnent ont poussé une foule sans cesse renouvelée parmi laquelle de rares talentueux ont trouvé la gloire, quand la majorité des autres mordait la poussière avec ou sans l'aide de leur talent propre. N'est-ce pas cette loterie darwinienne qui constitue le fond du rêve américain ? Un sale cauchemar pour l'être humain au vrai.<br />
L'un des premiers, Blaise Cendrars était allé en Californie faire son reporter à pied. C'était en 1936 : <em>Hollywood, la Mecque du Cinéma</em> (Grasset). Le cinéma était à peine sonore... Depuis, un siècle d'activité cinématographique offre aux amateurs un certain recul et, surtout, une foule d'anecdotes illustratives ou extraordinaires, des tranches biographiques, des morceaux de décors et d'histoires variées, et c'est ce que propose dans un livre au fil de ses idées Alessandro Mercuri, qui nous fait aussi bien l'étymologie du mot Californie, si tant est qu'elle soit possible, que la rapide biographie d'une suicidée du 7e art, en même temps qu'il livre quelques secrets des studios et des informations sur son propre parcours professionnel.<br />m
Dès lors que l'on parle de cinéma et de littérature, on ne peut s'empêcher de penser à un Français voué comme Mercuri au 7e Art : il s'agit de Didier Blonde, le mélancolique enquêteur féru de muet et de studios disparus, qui tourne grâce aux vieux journaux et aux archives autour des stars et des starlettes (1) comme un amoureux délaissé. Il nous tresse des livres comme des successions de destins. Entre Cendrars et Blonde, Alessandro Mercuri se glisse peu ou prou, apportant lui aussi sa pierre à l'édifice. Une nuance importante cependant : il est aussi réalisateur et, c'est plus curieux, adepte des extraterrestres (Philippe Baudouin trouvera chez lui un confrère). Par ailleurs, il est joueur, ce qui donne à son récit bariolé des faux-airs de fiction, les curiosités de la vie lui donnant parfois l'allure de fiction. Les lecteurs de récits documentaires connaissent ça.<br />
Ce qui est frappant, c'est qu'entre Cendrars, Blonde et Mercuri, tout un monde de technologies s'est déployé et que les livres de chacun des trois se déploient conformément à ce que leur permet leur époque. Pour être plus explicite, si Cendrars en tenait pour le manuscrit sur calepin et pour la machine à écrire, qui supposent l'un et l'autre un tempo spécifique de la phrase, il y a tout lieu de croire que Blonde passe du manuscrit au traitement de texte : il a le loisir de retravailler ses phrases, de fignoler, d'assujettir soigneusement les éléments de ses phrases, de les faire jouer, tinter, sonner comme il le souhaite. Chez Mercuri, ce qui est notable, c'est qu'un nouveau glissement technologique a eu lieu. Et à lire ses pages on l'éprouve comme les Californiens ressentent les coups de boutoir des plaques tectoniques : qu'il écrive à la main ou sur traitement de texte, tablette, portable ou téléphone, on retrouve chez lui le flux pléthorique des informations qu'il a piochées dans les vastes poches de l'imperméable du net, cet internautique océan où ont été suspendus comme chaussettes sur corde à linge les fait divers les plus craquants, les faits (vrais ou faux), les anecdotes qui font sens ou garde une allure décorative, les cartes postales de chaque lieu-dit et les données historiques ou linguistiques dont il se sert au rythme tressautant de son récit baladeur.<br />
Mimétiquement décousu, cet <em>Holyhood</em> (bois de houx) démystifiant puisqu'explicatif produit un effet identique à la consultation de réseau social : je scrolle, tu scrolles, il/elle scrolle, nous scrollons finalement tous beaucoup d'un sujet à l'autre, enquillant le nom de Jules César ou de la reine Calafie au cinéma d'Ed Wood ou d'autre sujet afférent. A l'instar de nos "amis" d'ici et d'ailleurs, nous passons sans esprit de suite des Amazones guerrières décrites dans les proses du XVIIIe siècle aux décors ensablés de tel péplum — l'une parce qu'elle offre un savoir peu courant, l'ensablé parce qu'il offre de belles images "iconiques", puisque c'est l'idiome du moment. Et l'on n'oublie certes pas les "pépites" dont on tente de nous distraire. Quant au contenu, Mercuri y ajoute encore des notes pleines d'informations formant îlots disproportionnés en bas de pages. Et là, même coqs-à-l'âne, même ponts, même rivières : on trouve tout à l'Internitaine.<br />
Etourdissant un peu, ce texte sans ridelles retrouve finalement le fil d'un documentaire qu'on a perdu de vue plusieurs fois au cours des lacets de la route. Alessandro Mercuri fait livre de son discours mais ce qui importe sans doute c'est qu'il forme documentaire sur notre époque et ses usages du texte et de l'image. Pourvu qu'on en conserve autre chose que l'anecdotique.<br />
<br />
<br />
<br /><strong>Alessandro Mercuri</strong> <em>Holyhood. Guadalupe, California</em>. — Art&Fiction, 2019, 212 pages, 12 €<br />
<br />
(1) Une même figure "iconique" (ah, ce mot...), celle de l'apprentie-star qui solde un ratage complet par son suicide en se jetant de l'une des fameuses lettres de métal plantées sur la colline surplombant la ville, apparaît à la fois chez Mercuri et dans le roman sans grand intérêt de Christian Kracht, <em>Les Morts</em> (trad. Corinna Gepner, Phébus, 2018). Pour Mercuri c'est bien Peg Entwistle, personnage réel suicidé en 1932, Chez Kracht, c'est une Ida teutonne qui effectue le crash. L'anecdote est donc bien "iconique", ce qui veut donc dire banalement passe-partout ; elle aurait motivé Mulholland Drive d'un certain Lynch, empereur d'un certain kitsch.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2020/11/24/Holyhood-Calif#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/4630La binette de Guietteurn:md5:dce018c031cbfbb354638e043da3cb912019-09-09T06:13:00+02:002019-09-11T09:59:23+02:00Le Préfet maritimeBlaise CendrarsMax JacobMichel DécaudinMichèle TouretRobert Guiette <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.ROBguiette_m.jpg" alt="ROBguiette.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="ROBguiette.jpg, sept. 2019" /><br />
<br />
<br />
Robert Guiette (1895-1976)
<br />
<br />
<br />
<strong>Toujours disponibles</strong><br />
<br />
<strong>Essais</strong><br />
<em>D'une poésie formelle en France au Moyen Age</em>. - Paris, Nizet, 1972, 98 pages, 9 €<br />
<em>Questions de littérature</em> (2e série). - Gand, Romanica Gandensia, 1972, 205 pages, 17,85 €<br />
<br />
<strong>Correspondances</strong><br />
<strong>Max Jacob</strong> <em>Lettres à Robert Guiette</em>, présentées et annotées Michel Décaudin. - Paris, Éditions des Cendres, 1996, 91 pages, 18,29 €<br />
<strong>Blaise Cendrars et Robert Guiette</strong> <em>Lettres 1920-1959 : Ne m'appelez plus... maître</em>. Texte établi, annoté et présenté par Michèle Touret. - Carouge, Zoé, 2013, 190 pages, 19 €<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2019/09/09/La-binette-de-Guiette#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/4035Les couvertures de notre siècle (33)urn:md5:f90b87d55a1b70d687606bc9b0aeea912019-06-18T06:17:00+02:002019-06-23T17:53:53+02:00Le Préfet maritimeAlgerBlaise CendrarsJean Sénac <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.AlgerCeleste_m.jpg" alt="AlgerCeleste.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="AlgerCeleste.jpg, juin 2019" /><br />
<br />
<br />
Une couverture et un titre suffisent parfois à provoquer le désir. Même si titre et couverture frappent par leur joyeux décalage - et peut-être justement pour cela -, l'envie d'aller voir ce qu'a écrit Katia Bouchoueva est né de ce qu'elle a écrit et publié <em>Alger céleste</em>, un recueil de poèmes qui arbore cet intitulé comme une promesse d'altérité et de grandeur... tout en camouflant la cité sous une photographie de la rue Chemin Jésus, sise à Grenoble. Fait-on plus intrigant ?<br />
Ce chemin Jésus appartient à un quartier de petites maisons avec jardinets sauvées des promoteurs en plein centre de la ville, une kasba de plein pied, un ou deux étages tout au plus, ni blanche ni proche de la mer. Pour une raison qui lui appartient, Katia Bouchoueva y place une suite de poèmes qui lie Russie et Algérie dans son territoire mental. Elle y abandonne les rênes à une ballerine qui l'incarne. Cette dernière voyage et met en mots ses souvenirs d'enfance, les personnages qui les peuplent, récits fruits de récits devenus poèmes, toponymes devenus phares de l'autrefois et du demain.<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Et les Russes blancs<br />
et les Russes rouges<br />
et les Russes verts et jaunes (ce sont déjà les algues).<br />
Et tout se mange<br />
se mâche et se comprend.<br />
<br />
Elle : ronde et longue.<br />
Elle : pleine et tellement rivière.<br />
Jusqu'au Bosphore et Dardanelles - <br />
père et mère.<br />
<br />
"On était proches -<br />
murmure la rive droite à rive gauche - <br />
on était BOUCHE<br />
On dévorait les petits bonhommes grecs,<br />
les petites femmes romaines et berbères,<br />
on les chantait, les gars de Sparte.<br />
Me vois-tu pas sur la carte ?"<br />
<br />
Merci terrible, merci énorme ;<br />
merci princesse, que la casserole est chaude.<br />
Le bon repas.<br />
Avec tout l'orge du monde<br />
et toutes les figues,<br />
toute la fatigue.<br />
<br /></p></blockquote>
<p>Et trente ans plus tard, les soutes s'ouvrent comme une grenade mûre...<br />
<br /></p>
<blockquote><p>La baie la saisit par la taille -<br />
mais c'est une onde.<br /></p></blockquote>
<p><br />
Katia Bouchoueva a lu Jean Sénac, qui l'inspire, et puis entre Solimkansk (du kraï de Perm, par lequel passa Korolenko) et Grenoble elle a lu aussi Cendrars assurément. On voit que ses vers ont de l'allure, et que son récit pousse les feux de son cargo assez bien, évoquant à l'occasion quelque aède de Méditerranée. Soit : nous avons repéré son sillage, nous allons suivre des yeux la route de Katia Bouchoueva.<br />
<br />
<br />
<strong>Katia Bouchoueva</strong> <em>Alger céleste</em>. - L'esquif, 92 pages, 12 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2019/06/18/Alger-cleste#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3956Les couvertures de notre siècle (24)urn:md5:765d4570b22f92f3fc92cfbd1f8e474d2017-03-11T01:56:00+01:002017-04-29T18:52:01+02:00Le Préfet maritimeApostilleBlaise CendrarsMainTrous <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.CendrarsHole_m.jpg" alt="CendrarsHole.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="CendrarsHole.jpg, mar. 2017" /><br />
<br />
<br />
<strong>Blaise Cendrars</strong> <em>The Bloody Hand</em>. Préface by Nicolas Beaupré. Translation by Graham macLachlan. — Pont-Aven, Vagamundo, 2017, 382 pages, 39 €.<br />
<br />
<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2017/03/11/Les-couvertures-de-notre-si%C3%A8cle-%2823%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3234Blaise Cendrars écrit à Eric de Haullevilleurn:md5:c226a0453c70dea718f8fd0142f9ad1d2015-09-14T00:27:00+02:002015-09-14T15:58:52+02:00Le Préfet maritimeApostilleBlaise CendrarsEric de Haulleville <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.cendhaulle_m.jpg" alt="cendhaulle.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="cendhaulle.jpg, juil. 2015" /><br />
<br />
<br />
Carte postale (intérieur de L'Eden-Roc à Antibes), autographe signée à Eric de Haulleville, écrite depuis Paris, le 8 juin 1923 (cachet de la poste) :<br /></p>
<blockquote><p>Cher Monsieur,<br />
Merci d'avoir songé à m'envoyer votre beau volume. Dénouement est peut-être un coup de tranchoir. La netteté va commencer pour vous.<br />
Ma main amie<br />
Blaise Cendrars<br /><br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
<br />
<br />
<br /><strong>Eric De Haulleville</strong> <em>Denoûment</em> (oeuvres complètes). - Bruxelles, Le Cri, 506 pages.<br />
- <em>Voyage aux îles Galapagos</em>. - Bruxelles, Le Cri, 176 pages, 16,11 €<br />
On ne dira jamais assez quel plaisir offre de Haulleville le Voyage aux îles Galapagos, satire de tous les exostimes de 1936 qui prête l'auteur à rire, l'évasion, le surréalisme, la psychanlayse et un certain exotisme bien plat. Naturellement, sont questionnés les lecteurs de roman d'aventure... et les poètes.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2015/07/30/Blaise-Cendrars-%C3%A9crit-%C3%A0-Eric-de-Haulleville#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2762Est-ce la lecture du Garde Rouge ?urn:md5:c83f05e00b466a40f46d0f40dab688f92012-05-25T00:51:00+02:002012-05-25T06:58:53+02:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviAlbert t SerstevensBlaise CendrarsGustave-Arthur DassonvilleJacques de La VillégléJean-Louis BrauLettrismeOpiumSituationnisme <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Braugif_m.jpg" alt="Braugif.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Braugif.jpg, mai 2012" />
<br />
<br />
<br />
<br />
Les aventuriers français de la fin du siècle dernier sont assez rares pour être signalés.<br />Il s'en faut qu'on les connaisse tous, mais nous n'irons pas chercher encore dans son cuir rutilant André Malraux pour faire illusion en la présente occasion. Oh non ! D'ailleurs des gars comme <strong>Jean-Louis Brau</strong>, ça ne pète pas dans les soies de la République, même si, à l'occasion, ça dirige en kimono soyeux un bordel de campagne en consommant des opiacées.<br /></p>
<p>Révolutionnaire, artiste, bûcheron dans le Var ou lettriste passé à l'armée, Jean-Louis Brau a pu se vanter d'avoir tordu le cou à l'idée que l'on peut se faire de l'artiste d'avant-garde, ou à l'écrivain germano-pratin. D'ailleurs, il aura plus compilé de recettes de bricolage et de "savoirs" cartomanciens qu'écrit de prose, en bon singe appliqué. Le goût de l'art lui était passé - lui avait-on fait passer ? il est vrai qu'il avait alors charge d'âmes...<br /></p>
<p>Néanmoins, revenons à notre sujet, il donne en 1972 <em>Le Singe appliqué</em> chez Grasset, son grand et gros bouquin, où il avait battu le rappel de son passage sur terre et dans les coins les plus curieux qu'on y trouve. Quelques années plus tôt, il avait proposé un roman-photo cybernético-londonien chez Losfeld, <em>Le Voyage de Beryl Marquees</em>, à ranger aux côtés des tords-neurones à la Mercier (1968) - et ce Singe-là, ça n'est pas de la gnognotte.<br />
C'est d'ailleurs un singe artiste qui signa Bull Dog quelques-unes de ses toiles.<br /></p>
<p>Un singe de l'Internationale Lettriste, avant que cette dernière n'en soit à se singer.<br /></p>
<p>Bref, Brau, c'est Bull, le combattant du petit bonheur, le routard béni des dieux, incessant renifleur de la flore des talus, expert en "volapuk de la braguette", en colère contre l'ordre, ou contre le désordre, coincé par hasard dans la "pétaudière de Saïgon", après avoir côtoyé les "argonautes" de chez Moineau, décidément loin des chichis des avant-gardes qui sont des foires aux bestiaux — et quels !<br /></p>
<blockquote><p>Et puis, il y avait les humanistes, les tu-me-prêtes-ton-stylo-que-j'signe-une-pétition, l'abbé Pierre, Jacques Madaule, le professeur Kastler, les craquemuches des Temps modernes, les fauxfaffés de Tel Quel, les extraterraterrestres de Planète, et toute une chiée de grands et petits prêcheurs à tout berzingue (...)<br /></p></blockquote>
<p>Soit. Mais que ceux qui imaginent trouver ici une longue chronique de la vie intellectuelle parisienne des années 1950 aux années 1970 (ou une histoire du lettrisme qu'il ne loue certes pas démesurément) soient détrompés : Brau avait mieux à faire.<br /></p>
<p>C'est donc l'histoire anecdotique de la vie de Jean-Louis Brau que cet opus, une autobiographie à peine achronologique et coq-à-l'ânesque un peu. On n'y apprend forcément pas que Brau militera pour la littérature des intoxiqués avec "Notes éparses à l'usage de Messieurs les Amateurs de belles-lettres et de sensations fortes désireux de déchiffrer l’œuvre de William Seward Burroughs"(<em>N.D.L.R.</em>, n° 3-4, novembre 1978), six ans plus tard, mais on sait qu'il fut au Biafra, fréquenta des clubs étranges, vécut à Londres, croisa Cocteau et son fameux jeu de mains inspiré de Robert de Montesquiou, connaissait apparemment Albert t'Serstevens, le copain de Cendrars, ou bien encore ses amis Gustave-Arthur Dassonville, LE Dassonville, et Jacques de La Villéglé, le Jacques de La Villéglé.<br /></p>
<p>Le plaisant de ce <em>Singe appliqué</em>, au-delà de son allant et de sa goualante "ruisseau parigot", sans oublier les mille anecdotes savoureuses ou simplement exotiques et curieuses dont le baroudeur nous fait l'honneur, c'est que sans tomber dans l'amertume ou l'aigreur, l'enfant de son siècle accepte de mettre à distance ses anciens lustres, ses vieilles lunes et s'amuse des ressorts communs, des illusions, des rêves et des espoirs enfuis. En vieil ours, Brau l'admet, s'en moque, ironise et tourne le dos pour aller voir ailleurs. En somme, Brau, qui ne s'en laissait pas compter, savait aussi laisser tomber.<br /></p>
<p>On n'aura peut-être pas beaucoup d'autobiographies aussi probes pour nous parler de la seconde moitié du siècle dernier. Spécialement de la part des artistes et des créateurs...<br />
<br />
<br />
Pour en savoir plus sur l'étonnant Brau (1), le catalogue que lui consacrait la galerie 1900-2000 à l'occasion d'une rétrospective (1997) contenait une chronologie très documentée de François Letaillieur du 10 juin 1930 (Saint-Ouen) jusqu'à 1987, date de la réédition de son <em>Dictionnaire de l'astrologie</em> — lui-même avait disparu en août 1985. On apprend grâce à François Letaillieur énormément de choses.<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/Braubio.jpg" alt="Braubio.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Braubio.jpg, mai 2012" /><br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Jean-Louis Brau</strong> <em>Le singe appliqué</em>. - Paris, Le Dilettante, 2012, 541 pages, prix non mentionné (25 €)<br />
<br />
<br />
<br />
(1) SUr les situs en général, on peut se reporter à <em>La Tribu</em>, de Jean-Michel Mension (Allia, 1998)</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2012/05/06/Jean-Louis-Brau#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1880Feue La Légende de Novgorode (1996-2007)urn:md5:8497cea0dbf774f7ad9330bab2051e522007-07-09T07:09:00+00:002011-02-06T15:37:21+00:00Le Préfet maritimePlouf !Blaise CendrarsMystification <p><img src="http://www.alamblog.com/images/Légende de Novgorode.jpg" alt="" /><br />
<br />
Voilà que la vérité éclate : <strong><em><a href="http://www.lekti-ecriture.com/index.php?2006/07/05/33-le-mystere-de-naovgorode-ou-les-intempestives-apparitions-de-m-blaise-cendrars">La Légende de Novgorode</a></em></strong>, attribuée par de malicieux esprits à Blaise Cendrars, n'était qu'un faux, post-1988...<br />
C'est Claude Leroy, le spécialiste et préfacier, qui doit faire la moustache, comme l'avaient fait Pascal Pia et Maurice Saillet. Et la fille Cendrars, trop heureuse de l'aubaine à l'époque, et l'éditeur fatamorganesque trop heureux tout le temps.<br />
A en juger par les indices qui ont permis de déceler la supercherie, ils n'ont pas été très regardants au moment de la publication, ni très méfiants. Une supercherie à 50.000 dollars tout de même... <em>La Chasse spirituelle</em> a-t-elle fait autant ?<br />
Il y a quelques mois, l'Alamblog avait signalé la bizarrerie de la publication à l'occasion de la découverte de <strong><a href="http://www.lekti-ecriture.com/index.php?2006/07/05/33-le-mystere-de-naovgorode-ou-les-intempestives-apparitions-de-m-blaise-cendrars">certaine édition pirate de ''La Légende de Novgorode''</a></strong>... qui devient tout d'un coup l'édition pirate d'un faux : un cas à ranger dans les annales ? Ou l'indice qui permet de deviner que l'opération avait été assez longue à préparer, au point qu'une copie du texte avait pu être faite avant la "découverte" ?<br />
Voici ce que l'on pouvait lire dans un récent <em>Figaro littéraire</em> (28/06/2007) : "<a href="http://www.lefigaro.fr/litteraire/20070628.WWW000000377_un_faux_cendrars_au_gout_bulgare.html">Un faux Cendrars au goût bulgare</a>"...<br /></p>
<p>Et, de fait, tout allait de travers :</p>
<ul>
<li>l'orthographe ne prenant qu'en partie en compte l'orthographe ante-1917 ;<br /></li>
<li>la police de caractères créée dans les années 1980 ;<br /></li>
<li>le nom de l'hôtel rebaptisé bien après la prétendue publication du poème en russe ;<br /></li>
<li>sans parler de la tonalité d'ensemble du faux, qui ne correspondait pas à ce qu'en avait dit Cendrars lui-même...<br /></li>
</ul>
<p>En fait, seul le papier était d'époque.<br /></p>
<p>Mince alors. N'y a pas à dire, nos spécialistes sont des spécialistes.<br />
Merci à Oxana Khlopina pour son enquête.<br /></p>
<p>Et sur le site de <strong><em><a href="http://alest.blogs.courrierinternational.com/archive/2007/07/06/quand-la-légende-de-novgorod-devient-polémique-suite.html">Courrier international</a></em></strong>, la polémique devient tout à fait passionnante...</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2007/07/09/415-la-legende-de-novgorode-non-plus-1998-2007#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/575L'OEil bleuurn:md5:4ffbcdbcb16bce5125632ff4c3cd633e2007-01-08T10:34:00+00:002009-07-01T21:28:54+00:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviAdolphe RettéBlaise CendrarsF.-B. de BucéG.-Albert AurierGeorges SimenonGustave Le RougeHugues RebellMarius BoissonVincent Muselli <p><img src="http://www.alamblog.com/images/Oeil bleu.jpg" alt="" /></p>
<p>C’est dans la grande tradition des revues savantes mais généreuses, érudites mais agréables, voire excitantes, que s’inscrit <strong><em>L’Œil bleu</em></strong>. <br />
Elle rejoint des rangs déjà peuplés qui, pour la seule période fin-de-siècle, la plus faste sans doute, compter déjà quelques éminentes publications, composées par des amateurs qui, non contents de se pourlécher de textes rares et de publications oubliées, s’empressent de les offrir à la multitude, enrichis en outre d’études d’histoire littéraire et de fragments prometteurs. Des gars et des filles sympas.<br />
D’abord, on peut — on doit ! — signaler qu’avaient paru <em>A rebours</em> et <em>Le Balcon</em> auxquelles se sont adjointes plus récemment, dans des registres variés, <em>Le Rocambole</em> (bigrement fouillé), (feu ?) <em>Le Visage vert</em>, mais aussi <em>Le Codex Atlanticus</em> dont nous allons parler prochainement, <em>Le Boudoir des Gorgones</em> et bien d’autres. Il se pourrait même qu’une nouvelle entrante se signale très prochainement.<br /></p>
<p>Mais, pour l’heure, c’est <em>L’Oeil bleu</em> qui paraît.<br /></p>
<p>Il est né il y a un semestre et compte déjà deux livraisons.<br />
<strong>Nicolas Leroux</strong>, le maître d’œuvre au nom qui fleure l’utopie, nous régale ainsi de sommaires où se croisent <strong>G.-Albert Aurier</strong>, <strong>Marius Boisson</strong>, <strong>A. Retté</strong>, <strong>Hugues Rebell</strong> et <strong>Vincent Muselli</strong> (une lettre sur Simenon), et où <strong>Henri Bordillon</strong> poursuit sa « promenade abécédaire » en dessinant les liens de Gustave Le Rouge et Blaise Cendrars, plus riches qu’on l’avait imaginé.<br />
Surtout, on découvre le bohême <strong>F.-B. de Bucé</strong> (1852-1914) et sa <em>Revue d’un Passant</em> à propos duquel Marius Boisson, qui fut un temps le secrétaire de Rebell, avait laissé un précieux témoignage dans « Piquette (nouvelle parisienne) ».<br />De quoi relire Marius Boisson qui faisait déjà les bons jours d<em>‘A rebours</em>… C’est le bon vieux phénomène du rebond, moteur le plus efficace sans doute des recherches de l’histoire littéraire indépendante, domaine où Nicolas Leroux semble annoncer des étincelles à venir.<br />
Dire que nous sommes curieux de la suite est un brin euphémistique.</p>
<p><strong><em>L’Œil bleu</em></strong><br />
associationoeilbleu@yahoo.fr<br />
59, rue de la Chine, 75020 Paris<br />
64 pages, 12,50 € (pas de procédure d’abonnement pour l’heure).</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2007/01/08/223-l-oeil-bleu-retour-vers-le-futur#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/406Le Mystère de Novgorode (suite) et ''La Vénus perdue''urn:md5:bf8c251b18345ce42e60a6a5ce1593812006-07-06T16:53:00+00:002009-07-01T15:27:57+00:00Le Préfet maritimeLes Lacunes de l’AlamblogBlaise CendrarsFrançois Prieur <p>Tandis qu’un anonyme informateur nous signalait qu’une version manuscrite et traduite en français de <em>La Légende de Novgorode</em> circulait à Paris dès le début des années 1990 - ah ! ah ! l’enquête avance… - nous eûmes la bonne joie de tomber dernièrement sur l’édition originale d’un roman tout ce qu’il y a de curieux : <em>La Vénus perdue</em> de François Prieur, que voici<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/images/François-Prieur.jpg" alt="" /><br /></p>
<p>Ce joli roman narre les exploits archéologiques d’un employé municipal de Marseille à la recherche de l’antique temple dédié à Vénus dans la vieille ville dévouée aux filles, aux marins et aux bars louches. L’objectif est de retrouver l’hellène Massilia qui sommeille sous la Liverpool du Sud. Une gageure, qu’un projet urbanistique d’envergure rend tout à coup possible. Et tout cela, mené tambour battant comme un Jules Romains pousse <em>Les Copains</em>, comme on abat les pages dans un bon roman d’aventures, donne un récit fort plaisant, très frais et rédigé dans une langue vraiment superbe, et pleine de malice, pour ne rien gâter. On avait dévoré le bouquin, on a tout simplement réitéré.<br /><em>La Vénus perdue</em> nous avait été recommandé il y a une paire de lustres par André Dimanche, lequel se tâtait, et se tâte toujours : rééditera, rééditera pas… Il a tort, à notre humble avis, de ne pas tenter le coup. Ne serait-ce que pour sa clientèle marseillaise, qui y trouverait son compte. C’est dans la réédition de la FNAC (mais oui ! mais la FNAC de 1977, la militante), aisément dénichée, que nous avions lu une première fois ce petit joyau.<br />
Pour autant, la découverte de l’originale fut pleine d’émotion, au point de nous plonger à nouveau dans ces bonnes vieilles pages qui sentent la chasse au trésor. Et pourquoi donc de l’émotion ? Tout simplement parce que François Prieur (circa 1886-1963), personnage encore bien mystérieux dont l’activité fut, semble-t-il, liée à la vie portuaire de Marseille, n’escomptait tirer aucune traite sur ses talents littéraires. Non ? Si.<br />C’est-à-dire que François Prieur, dont la plume pouvait soutenir la comparaison avec celle de plusieur(e)s magnat(e)s du milieu de l’époque, faisait procéder à l’impression de son livre à son compte, pour les amis. C’est dire s’il n’est pas courant. Il n’en est pas moins délectable, et enjoué. Soit : on le recommande.<br />
D’autres que nous enquêterons à Marseille pour savoir qui fut vraiment ce virtuose du <em>Provençal</em>. Les quelques pistes dont on dispose sont celles-ci : Né en Corse, il fut mobilisé dans la Royale pendant la Première Guerre mondiale, dont les campagnes le menèrent dans l’Adriatique. Il avait auparavant fait ses d’humanités et une formation à l’Ecole d’hydrographie, puis il réussit un concours d’officier de la marine marchande. Rendu à la vie civile, il s’installe au cinquième étage de la rue de la République, auprès de sa mère, et entame une carrière de journaliste au <em>Petit Provençal</em>.<br />
Son roman, fruit de ses vadrouilles de journaliste, connut un destin sans pareil. Aussitôt imprimé et broché, il fut regretté par son auteur qui chercha à en détruire les exemplaires. Seuls quelques amis - Marcel Pagnol, Louis Brauquier, Carlo Rim, Edouard Peisson, André Négis, Pierre Humbourg et Léon-Gabriel Gros - parvinrent néanmoins à sauver l’exemplaire qui leur avait été d’abord offert.<br />
Les excavations qui mirent Marseille sans dessus dessous en 1967 remirent le chef-d’oeuvre en péril sous les feux de la rampe : c’est bien là où François Prieur l’avait indiqué, quarante-quatre ans plus tôt, dans son livre que sommeillaient les ruines antiques de la vieille Massilia, et notamment ce Mur de Crinas et ces murailles…
Mais que sait-on encore de François Prieur ? Qu’il fit à la Libération un voyage aux USA avec un Jean-Paul Sartre indifférent aux beautés du Colorado, qu’il poursuivit l’elfe Marie Bashkirtseff chère à son coeur, qu’il mena ses enquêtes chez les Félibres, fit des recherches sur le théâtre à Marseille et voua toujours un culte à Stendhal.<br />
Ce n’est pas si peu.</p>
<p><strong>François Prieur</strong>, <em>La Vénus perdue</em>. Paris, Aux dépens de l’auteur, chez Jean Ribou, libraire vis-à-vis de la Sainte-Chapelle, 1923 (achevé d’imprimer 25 octobre), 260 pages.</p>
<p><strong>François Prieur</strong>, <em>La Vénus perdue</em>. Préface d’Edmée Santy et Pierre Roumel. S. l., FNAC, 1977, 234 pages.</p>
<p><strong>N. B.</strong> Il est frappant que les épigraphes des chapitres choisies en 1923 par François Prieur soient signées Stendhal, Levet, son compatriote Edmond About, Valery Larbaud, Jules Laforgue ou Caylus.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2006/07/06/34-le-mystere-de-novgorode-suite-et-puis-la-venus-perdue#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/261Le Mystère de Novgorode, ou Les intempestives apparitions de M. Blaise Cendrarsurn:md5:67c868c9739d8784e06d0acff72e5bc82006-07-05T09:08:02+00:002007-07-09T09:20:27+00:00Le Préfet maritimeLes Lacunes de l’AlamblogBlaise Cendrars <p>On se souvient peut-être du barouf qu'occasionna, en 1996, la parution de <em>La Légende de Novgorode</em> de Blaise Cendrars chez Fata Morgana. Il faut dire que l'ouvrage était mythique, et si mythique qu'on avait songé, parfois, que l'auteur de <em>La Main coupée</em> avait mystifié son monde en prétendant avoir publié à l'enseigne de Sozonoff (Moscou-Saint-Pétersbourg), en 1907, à 14 exemplaires, et dans une traduction en russe d'un mystérieux R. R., ce poème qui préfigurait <em>La Prose du Transibérien</em> et les <em>Pâques à New-York</em>.<br />
La découverte par Kiril Kadiiski, à Sofia, en 1995, d'un exemplaire du fascicule rendit au monde la première publication de Cendrars - alors 'Frédéric Sause' dans sa version russe, ce qui se prononce Sozé, comme certain terrifiant Kaiser, dans le fameux <em>Usual Suspects</em>. Mais je m'égare. Peu après l'invention de la plaquette trop mythique pour être honnête, de mauvaises langues soufflèrent qu'il s'agissait d'un faux. Allez savoir.<br />Mouais...<br />
Une récente chine dans des bacs à occases m'a permis de mettre la main, non sur l'original à la couverture cyrillique noir au blanc - à mon grand dam -, mais sur un opuscule étrange, un tantinet bricolé, insolé, à peine poussiéreux, bref pas tout neuf, répondant au titre de... <em>La Légende de Novgorode</em>.<br /></p>
<p>Pour être tout à fait bibliographique, donnons dans le détail :<br /></p>
<ul>
<li><strong>format</strong> : 210/145 mm</li>
<li><strong>couverture</strong> : papier grenu, rainuré, avec rabats. Vignette contrecollée portant le nom de l'auteur et le titre (impression laser ou photocopie, apparemment), sur laquelle est contrecollée une seconde vignette, plus petite et représentant le jeune Frédéric Louis Sauser Hall, avec la raie au milieu (photocopie découpée à la main).</li>
<li><strong>brochage</strong> : 6 feuilles indépendantes retenues par des agrafes métal, collage.</li>
<li><strong>corps de l'ouvrage</strong> : offset ou impression laser</li>
<li>- folio 1 non paginé : <em>Blaise Cendrars</em>/ LA LEGENDE DE NOVGORODE | page blanche</li>
<li>- fol. 2 n. p. : 34 vers | page blanche</li>
<li>- fol. 3 n. p. : 48 vers | page blanche</li>
<li>- fol. 4 n. p. : 46 vers (une correction manuscrite au stylo noir au v. 5) | page blanche</li>
<li>- fol. 5 n. p. : 28 vers | page blanche</li>
<li>- fol. 6 : p. blanche | p. blanche</li>
</ul>
<p>Si la leçon du texte retenue dans cette édition pirate - elle a en effet tous les attributs de la publication sous le manteau, sans autorisation, voire en contravention tout à fait volontaire avec le droit d'auteur : c'est à dire qu'elle ne porte, justement, nulle marque d'éditeur ou d'imprimeur, non plus que de traducteur, et pas la plus petite mention légale, de millésime ou de lieu -, bref, si la leçon retenue correspond grosso modo à la version publiée par Miriam Cendrars, il n'en reste pas moins que le texte n'est pas identique. On peut avancer qu'une autre plume (ne) signa (pas) cette traduction. <br />
Ainsi, cette version inconnue semble plus proche du texte russe. Moins apprêtée (plus fidèle peut-être, mais il nous faudra le métier d'un Paul Lequesne pour nous avancer sur cette voie). En revanche, elle a négligé la ponctuation originale. Pourquoi ? Si cette traduction est apparue en réaction à un lissage par Miriam Cendrars jugé trop interventionniste, pourquoi n'avoir pas respecté les virgules et traits d'union ? Tout cela est bien étrange. En revanche, si elle est antérieure, à partir de quel exemplaire a-t-elle été réalisée ?
L'idéal, évidemment, consisterait à dater l'opusculet. Pas aisé. Apparemment contemporain de l'édition officielle. Mais rien ne le prouve. Peut-être antérieur (l'insolation et divers signes d'usure tendraient à laisser penser que. Mais la vie des livres peut être si confuse...).<br />La question primordiale est celle-ci : se trouverait-on ici en présence de la véritable édition originale en français de <em>La Légende de Novgorode</em> ?</p>
<p>Le mystère reste entier.<br />
Quoi qu'il en soit, voici toujours une photographie de la première de couverture :
<img src="http://www.alamblog.com/images/Légende de Novgorode.jpg" alt="" /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2006/07/05/33-le-mystere-de-novgorode-ou-les-intempestives-apparitions-de-m-blaise-cendrars#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/259