L'Alamblog - Mot-clé - Günther Anders2024-03-29T13:58:59+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearTraduction du journal d'exil de Günther Andersurn:md5:464303cb3a060e8ee857e0b9fea1393d2012-09-21T00:33:00+02:002012-09-21T09:35:21+02:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviFalsificationGünther Anders <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.AndersIIexil_m.jpg" alt="AndersIIexil.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="AndersIIexil.jpg, sept. 2012" /><br />
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Dès le 27 septembre, vous allez pouvoir lire du neuf sans vous poser de question sur la qualité dudit nouveau : c'est chez Fage, éditeur lyonnais, et ce sont deux opus tout à fait remarquables du philosophe <strong><a href="http://www.alamblog.com/index.php/tag/G%C3%BCnther%20Anders">Günther Anders</a></strong> (1902-1992).<br /></p>
<p>Sans déflorer tout à fait le sujet, disons qu'il s'agit de textes écrits sur le mode journalier durant l'exil américain d'Anders jusqu'à son retour en Allemagne. Textes tout à fait brillants, évidemment, et ce dès les premières pages de 1941. Il est alors employé comme manutentionnaire dans un magasin de costumes de cinéma à San Francisco, d'où des réflexions passionnantes sur l'ancien et le nouveau, le vrai et le faux, l'histoire et sa falsification, et ce ne sont que les toutes premières pages du livre...<br /></p>
<p>Nous en reparlerons forcément très bientôt.<br />
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<br /><strong>Günther Anders</strong> <em>Aimer hier. Notes pour une histoire du sentiment (New York 1947-1949)</em>. Traduction d'Isabelle Kalinowski. - Lyon, Fage, 2012, 136 p., 18 €<br />
-- <em>Journal de l'exil et du retour</em>. Traduction d'Isabelle Kalinowski. - Lyon, Fage, 2012, 272 p., 22 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2012/09/21/Traduction-du-journal-d-exil-de-G%C3%BCnther-Anders#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1956L'obsolescence de l'Hommeurn:md5:16f33410e765ea5296719d3a2012f2df2011-07-14T04:50:00+02:002011-07-14T16:25:55+02:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviChristophe DavidGünther Anders <p><img src="http://www.alamblog.com/public/GAnders.jpg" alt="GAnders.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="GAnders.jpg, juil. 2011" /><br />
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Le public non spécialiste ne connait pas forcément le philosophe allemand <a href="http://www.alamblog.com/index.php/post/2009/05/18/G%C3%BCnther-Anders-et-la-menace-nucl%C3%A9aire">Günther Anders</a>. C'est bien dommage. Grâce, notamment, à <a href="http://www.alamblog.com/index.php/post/2006/11/30/209-deux-passionnants-passionnes-marc-dachy-christophe-david">Christophe David</a>, son traducteur, apparaît peu à peu une oeuvre considérable que vient couronner un conséquent recueil de textes intitulé <strong>L'Obsolescence de l'Homme</strong>.<br />
Le premier volume avait paru en 2002 à la double enseigne de l'Encyclopédie des nuisances et d'Ivréa. C'est la maison Fario, de la revue éponyme, qui prend le relais près de dix ans plus tard. Et à notre grand soulagement : enfin de la matière, de la pensée, des écrits souverains — qui peuvent, comme les remèdes, faire du bien.<br />
Elève de Husserl, de Heidegger et de Scheler, mari d'Hanna Arendt de 1929 à 1937, Günther Anders (1902-1992) a abordé en penseur — il récusait le terme de "philosophe" — le monde et son évolution. Il est frappant qu'il ait choisi le terme d'obsolecence pour titrer le recueil de ses articles majeurs. Obsolescence du travail, de la masse, des apparences, de la sphère privée (et il n'avait pas connu le développement des "réseaux sociaux" en ligne), de l'imagination, du bon, du sérieux (à lire en priorité), de l'individu (évidemment), mais aussi obsolescence du sens, du "ne pas être capable", du décès et même... de la méchanceté.<br />
Pas une des pages de Günther Anders ne nous a laissé indifférent. Abattu peut-être, mais captivé et... frappé par la pertinence du penser de cet "historien tourné vers le futur".<br /></p>
<p>Après Fukushima, il serait sans doute bon de relire aussi sa <em>Menace nucléaire</em> où il analysait en moraliste, la question nucléaire à travers celle de la bombe atomique. De façon théorique — ses analyses de la bombe atomique, que l'on retrouve dans le tome I de <em>L’Obsolescence de l’homme</em>, sont la base de son anthropologie critique de la technique — puis à travers des textes plus militants, il a nourri les mouvements pacifiste et antinucléaire allemands de sa vision apocalyptique de ce qu’il appelle l’« âge atomique ». Pour lui, depuis la mise au point de la bombe atomique, nous vivons dans un délai, le délai qui sépare notre époque de la fin du monde. A nous d’agir pour prolonger ce délai... Comme Robert Jungk, Anders ne croit pas qu’on puisse distinguer un bon usage pacifique du nucléaire de son usage militaire. Pour lui « toute centrale nucléaire est une bombe ». Après la catastrophe de Tchernobyl, âgé de 84 ans, il poussera encore plus loin sa réflexion dans des textes intitulés « La Fin du pacifisme » ou « Une contestation non violente est-elle suffisante ? » et, abordant l’agression que constitue la menace nucléaire à travers la question de la légitime défense, se demandera, poussant sa philosophie morale à la limite, si l’opposition au nucléaire n’est pas fondée à recourir à la violence contre ceux qui en assurent le développement.<br /></p>
<p>A titre anecdotique, cette seule note, qui dévoile — c'est du moins ce que nous nous plaisons à croire — un peu l'esprit de cet homme dont la rhétorique et la stylistique sont éminemment soucieuses de ses lecteurs :<br />
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<blockquote><p>Chez nous aussi la catégorie "moderne", qui n'est apparue que très tardivement au XIXe siècle (chez Nietzsche elle a encore l'air moderne) et n'a été "moderne" que pendant quelques courtes décennies, commence du reste à ne plus être moderne. Le titre — Les Temps modernes — choisi par Sartre, juste à la fin de la guerre, pour sa revue était déjà aussi ancien que le titre — Modern Times — choisi par Chaplin pour son film. A la place de l'adjectif "moderne", qui a cessé d'être moderne, a fait son apparition celui, moins prétentieux, de "nouveau". Le socialisme ne souhaite pas un homme "moderne", mais un homme "nouveau". Il y a un demi-siècle que l'adjectif "moderne" a commencé à cesser d'être moderne. Exemples : la "nouvelle objectivité", la "nouvelle vague", le "new look"...</p></blockquote>
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Un classique de demain, c'est certain.<br />
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<strong>Gunther Anders</strong> <em>L’Obsolescence de l'homme</em>. Tome II. <em>Sur la destruction de la vie à l'époque de la troisième révolution industrielle</em>. Traduit de l'allemand par Christophe David. — Paris, Editions Fario, 431 pages, 30 €<br />
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Pour Rappel : <strong>Gunther Anders</strong> <em>L’Obsolescence de l'homme</em>. Tome I. <em>Sur l'âme à l'époque de la deuxième révolution industrielle (1956)</em>. Traduit de l'allemand par Christophe David. — Paris, L'Encyclopédie des nuisances-Ivréa, 2002, 365 pages, 25 €<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2011/07/05/L-obsolescence-de-l-Homme#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1630Günther Anders et la menace nucléaireurn:md5:942e0f61da0dce88968a4964acaf0d552009-05-18T21:08:00+02:002011-07-12T08:43:23+02:00Le Préfet maritimeLe Petit porte-voix des gens du métierChristohe DavidGünther Anders <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Anders.jpg" alt="Anders.jpg" title="Anders.jpg, mai 2009" /><br />
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La septième et dernière séance (de la session 2008-2009) du séminaire ALIEN (L’Allemagne comme Laboratoire d’Idées sur l’Energie Nucléaire) aura lieu le mardi 19 mai de 15 heures à 18 heures dans la salle des thèses (deuxième étage, à gauche) de l’UFR de Sciences Sociales de l’Université de Paris 7, Dalle « Les Olympiades », Immeuble Montréal. Accès par le 103/105 rue de Tolbiac ou par le 59 rue Nationale, 75013 Paris.
Voici le texte apéritif de cette séance :<br />
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<strong>Günther Anders et la menace nucléaire</strong><br /></p>
<p>Elève de Husserl, de Heidegger et de Scheler, Günther Anders (1902-1992) a abordé en philosophe, et plus précisément en moraliste, la question nucléaire à travers celle de la bombe atomique. De façon théorique — ses analyses de la bombe atomique (L’Obsolescence de l’homme, 1956) sont la base de son anthropologie critique de la technique — puis à travers des textes plus militants — il a lui-même rassemblé ses interventions majeures dans le recueil qui s’intitule La Menace nucléaire (1981) —, il a nourri les mouvements pacifiste et antinucléaire allemands de sa vision apocalyptique de ce qu’il appelle l’« âge atomique ». Pour lui, depuis la mise au point de la bombe atomique, nous vivons dans un délai, le délai qui sépare notre époque de la fin du monde. A nous d’agir pour prolonger ce délai... Comme Robert Jungk, Anders ne croit pas qu’on puisse distinguer un bon usage
pacifique du nucléaire de son usage militaire. Pour lui « toute centrale nucléaire est une bombe ». Après la catastrophe de Tchernobyl, âgé de 84 ans, il poussera encore plus loin sa réflexion dans des textes intitulés « La Fin du pacifisme » ou « Une contestation non violente est-elle suffisante ? » et, abordant l’agression que constitue la menace nucléaire à travers la question de la légitime défense, se demandera, poussant sa philosophie morale à la limite, si l’opposition au nucléaire n’est pas fondée à recourir à la violence contre ceux qui en assurent le développement.<br />
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Interviendront au cours de cette séance :<br />
<strong>Margret Lohmann</strong>, qui a consacré sa thèse à Günther Anders. Publiée sous le titre Philosophieren in der Endzeit (Philosopher à la fin des temps), cette thèse est l’un des meilleurs ouvrages qu’on a consacrés à l’œuvre de Günther Anders.<br />
<strong>Franz Schandl</strong>, qui est historien, journaliste et essayiste. Il est l’auteur d’un ouvrage sur le mouvement écologiste autrichien qui s’intitule Die Grünen in Österreich. Entwicklung und Konsolidierung einer politischen Kraft (Les Verts en Autriche. Développement et consolidation d’une force politique, Promedia Verlag, 1996). Il a
fondé Streifzüge, la meilleure revue de critique sociale radicale autrichienne et collabore à Krisis, la meilleure revue de critique sociale radicale allemande (à l’équipe de laquelle on doit le Manifeste contre le travail, UGE, "10-18", 2002).<br />
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Le séminaire ALIEN continuera l'an prochain. Lors de sa première session, il s'est interrogé sur l'histoire du nucléaire en Allemagne des années 1950 jusqu'au moment où l'Allemagne décide de sortir du nucléaire, en 2000. Sa seconde session portera sur les dilemmes énergétiques de l'Allemagne actuelle. Nous vous tiendrons bien sûr informé(e)s de la suite de nos activités et vous communiquerons le calendrier des séances 2009-2010 dès qu'il sera prêt.<br />
Contact : christophe.t.davidATwanadoo.fr<br />
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<strong>Günther Anders</strong> <em>La Menace nucléaire. Considérations radicales sur l'âge atomique</em>. Traduit de l'allemand par Christophe David. - Monaco-Paris, Le Rocher-Le Serpent à Plumes, 2006, 323 p., 20,90 euros</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2009/05/18/G%C3%BCnther-Anders-et-la-menace-nucl%C3%A9aire#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1037Passionnants passionnés (I) : Christophe Davidurn:md5:5c2b1da3461dec76b7edc8c241cb6e7d2006-11-30T12:26:00+00:002011-07-12T07:42:40+00:00Le Préfet maritimeLe Petit porte-voix des gens du métierAlfred KubinChristophe DavidGünther AndersVincente Huidobro <p><img src="http://www.alamblog.com/images/cliché travaux.jpg" alt="" />Farouche comme tout, ou bien timide, il existe une race de travailleurs qui travaillent et préfèrent à la diffusion de leur image celle de leurs travaux. Leur arracher un portrait est toute une affaire et c'est pour cette bonne raison que nous ne trouverons pas ici leurs binettes. Mais ils offrent chaque année bien d'autres trésors pour que l'on ne s'en formalise pas — pour autant, le Préfet maritime ne désespère pas de voler à l'occasion une image...<br />
Tout lecteur qui se respecte sait reconnaître ce que sont les livres des hommes et des femmes qui travaillent. Aussi, afin d'enrichir vos listes de cadeaux de noël d'une série de textes essentiels et bons et utiles et délectables, voici quelques opus qui ont pris place au plus haut dans l'estime et dans la bibliothèque du Préfet maritime et où vous trouverez assurément de quoi vous pourlécher beaucoup.<br /></p>
<p><strong>Christophe DAVID</strong><br />
Cet extrait d'une correspondance personnelle avec Christophe David afin de faire un peu connaissance avec ce philosophe, ce traducteur, ce traducteur de philosophes — il a produit une thèse sur la main, large sujet —, fragment plaisant où l'on constatera que l'oiseau est joueur, notamment. L'extrait permet peut-être de donner le la du personnage : on peut philosopher et conserver intact un vif et réparateur sens de l'humour. Confirmation, s'il en fallait, que ce n'est décidément pas la chemise blanche qui fait le philosophe... :</p>
<blockquote><p>"Je suis en train de ramer pour finir la traduction de la correspondance entre Walter Benjamin et Gretel Karplus. Elle contient deux types de lettres :<br />
- Type 1 : Walter : je n'ai pas un rond.<br />
- Type 2 : Gretel : j'ai mal à la tête.<br />
L'ensemble pourrait aisément être formalisé par un oulipien."<br /></p></blockquote>
<p>Afin d'en dire un peu plus long, avouons que le Préfet maritime fit connaissance de ce discret érudit, néanmoins efficace et productif, lors d'une rare réunion de la rédaction du <em>Matricule des Anges</em>. En un période antédiluvienne ou couasi, lorsqu'encore existait la première équipe des rédacteurs — les dinosaures. Antérieurement à 1996 sans doute, puisque Christophe David n'avait pas encore publié de traduction. Toujours aimable, agréable, pondéré — ce qui n'est pas le cas du Préfet, on le sait —, cet homme est resté de fréquentation plus qu'agréable et ses choix littéraires et philosophiques s'évèrent aussi humanistes que passionnants.<br />
Il suffit pour s'en convaincre de consulter les catalogues des maisons Allia, Phébus, Le Promeneur, Le Rocher, Payot, l'Echoppe et al. où ont paru ses versions des écrits de Antonio Saura, Macedonio Fernandez (le Macedonio Fernandez, celui que Borges prit pour maître), Vincente Huidobro, Georg Simmel, Adorno, Einstein, et Alfred Kubin dont il est le principal pourvoyeur en France.<br />
Afin d'assister le père Noël en cette période de surconsommation hirsute, voici, à notre avis, quelques livres récents dûs au talent et au cerveau de Christophe David qui devraient faire des heureux :</p>
<p><strong>Vincente HUIDOBRO</strong> <em>Papa, ou Le Journal d'Alicia Mir</em>. — Paris, Phébus, 2005, 224 p. 18,50 €<br /></p>
<p><strong>Alfred KUBIN</strong> <em>Histoires burlesques et grostesques</em>. — Paris, Phébus, 2006, 153 p. 13,50 €<br /></p>
<p><strong>Günther ANDERS</strong> <em>La Menace nucléaire. Considérations radicales sur l'âge atomique</em>. — Monaco-Paris, Le Rocher, 2006, 153 p. Coll. "Le Serpent à plumes", 20,90 €<br /></p>
<p><strong>Theodor W. ADORNO</strong> <em>Métaphysique. Concept et problèmes</em>. — Paris, Payot, 2006, 260 p. 23 €<br /></p>
<p><strong>Georg SIMMEL</strong> <em>Pour comprendre Nietzsche</em>. — Paris, Le Promeneur, 2006, 125 p. Coll. "Le Cabinet des lettrés", 13,50 €<br /></p>
<p>Avec, pour finir, un bijou court et dense, la plus courte correspondance qui soit (une lettre et une réponse), traduite par Blaise Briod et présentée par Christophe David. Un petit livre dont la lecture devrait être obligatoire, depuis la maternelle jusqu'aux bureaux du quai d'Orsay. Tiens, et si Philippe Sollers le traduisait en chinois, hum ?<br /></p>
<p><strong>Albert EINSTEIN & Sigmun FREUD</strong> <em>Pourquoi la guerre ?</em> — Paris, Rivages, 2005, 67 p. Coll. "Rivages poche/Petite Bibliothèque", 5 €<br /></p>
<p>Signalons enfin que cette petite liste est tout sauf exhaustive. Un habile naute se rendant sur le catalogue de la BnF comprendrait immédiatement le caractère désuet et lacunaire de notre effort. Las...<br /></p>
<p>Ajoutons pour finir qu'une surprise masquée (comme le concombre) attend, sous la signature de la romancière <strong>Anne Serre</strong>, les lecteurs du nouveau magazine féminin <strong><em>Je</em></strong>. Le n° 1 est en kiosque aujourd'hui. Oups. Nul ne ratera en outre, et forcément, la page de publicité de la firme Rolls Royce.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2006/11/30/209-deux-passionnants-passionnes-marc-dachy-christophe-david#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/398