L'Alamblog - Mot-clé - Georges Crès2024-03-28T17:40:05+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearGeorges Crèsurn:md5:3a6cc2aeb026a36652281c4141f554a42017-01-21T05:57:00+01:002017-01-26T14:03:10+01:00Le Préfet maritimeCollection éditorialeGeorges CrèsLes Maîtres du livre <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Cres_Georges_m.jpg" alt="Cres_Georges.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Cres_Georges.jpg, janv. 2017" />
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<blockquote><p>Un événement dans la bibliophilie !<br />
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Tous les amateurs, les plus difficiles, les plus sévères, aussi bien que les lecteurs qui aiment lire leurs œuvres préférées dans un format élégant et commode, en étant assurés d'un texte exact et rigoureux et d'une impeccable typographie, d'une ornementation du goût le plus parfait fait, connaissent les Maîtres du Livre. Nous sommes aujourd'hui heureux de leur apprendre que le centième volume de la collection qu'ils ont choisie avec tant de plaisir et recherchée avec acharnement (car les Maîtres du Livre s'épuisèrent vite) vient de paraître ces jours derniers, <em>Les Forces Tumultueuses</em> d’Émile Verhaeren.<br />
Ils ne feront pas insensibles à cet événement, qui marque une date dans la bibliophilie ; M. Georges Grès, qui est l'animateur de cette collection, rejoint ainsi la lignée des grands imprimeurs du passé, des Alde et des Plantin.<br />
C'est le 15 mai 1011 qu'on imprimait à Évreux, le premier Maître du Livre. C'était <em>les Déliquescences</em>. d'Adoré Floupette, livre curieux, depuis longtemps introuvable. Depuis, ont paru <em>Sagesse</em>, de Verlaine, <em>Les Fleurs du mal</em>, de Baudelaire, les <em>Amours</em> de Ronsard, les <em>Poésies</em> de Villon, <em>Les Liaisons dangereuses</em> de Laclos, <em>Adolphe</em> de Benjamin Constant, <em>L'Immoraliste</em> d'André Gide. Mais si nous citons ici plus particulièrement ces ouvrages, c'est parce qu'ils représentent exactement les tendances de l'éditeur Georges Crès, qui a voulu donner a son public, non seulement les chefs-d’œuvre classiques, mais ceux qui se sont plus récemment imposés.<br />
Mais M. Crès, dans sa modestie, veut associer à ce succès ie nom de l'éminent érudit à qui nous avons récemment consacré un article. M. Van Bever, qui est depuis longtemps lié à ses travaux.<br />
Et pourtant. lorsque parurent ces premiers volumes, l'éditeur se heurta à l'indifférence : <em>Sagesse</em>, <em>Axel</em>, ne trouvaient aucun amateur. Il ne fallait pas se décourager. Puis ce fut <em>Dominique</em>, et les 750 exemplaires prévus ne pouvaient plus satisfaire aux demandes. Toutefois, voulant faire œuvre de bibliophilie, il ne céda pas à la tentation de multiplier les tirages.<br />
Avec une certaine coquetterie, il ne veut pas que son œuvre se prostitue en des mains impies. Et maintenant que voici passé le centième volume, cette collection va s'arrêter. Une vingtaine de volumes seulement paraîtront encore, parmi lesquels <em>Le Chemin de Velours</em>, <em>Les Fables</em> de La Fontaine.<br />
Il est loin maintenant, le petit commis libraire aux manches de lustrine, qui guettait le client tout en dévorant d'innombrables romans. Georges Crès rêvait alors de planter un jour orgueilleusement, sur l'enseigne de sa librairie future, l'arbre de la connaissance et de la vie. Il eut bien raison de proposer à sa volonté un tel projet, car cet arbre, tôt, porta de beaux fruits et ne projeta jamais aucune ombre.</p></blockquote>
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<em>Les Nouvelles littéraires</em>, 23 janvier 1923.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2017/01/20/Georges-Cr%C3%A8s#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3182Le Livre de Quinze grammes augmenté (Jean Arbousset)urn:md5:edf4488fd831dc1b065770a9d390272f2013-11-03T00:23:00+01:002013-11-03T16:45:14+01:00Le Préfet maritimeLes Vrais Coupe-Faim1914-1918Edouard GuerberGeorges CrèsIWWJean ArboussetJean Galtier-BoissièrePaul GéraldyPoésie des tranchées <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Arboussetweb027.jpg" alt="Arboussetweb027.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Arboussetweb027.jpg, nov. 2013" /><br />
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De <strong>Jean Arbousset</strong>, voici ce que disent les archives froides, poussiéreuses, sans émotion :<br />
« Jean Roger Bernard Arbousset, né le 7 mai 1895 à Béziers (Hérault) trouva lui la mort ainsi que le déclare les archives « le 9 juin 1918, tué à l’ennemi à Cuvilly (Oise), Sous-lieutenant, 4e Régiment du génie, Compagnie 8/63 – venu du 1er Régiment du génie –, Matricule n° 25.141, classe 1915, n° 3.421 au recrutement de Marseille (Acte transcrit à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 19 mai 1919, n° 6.859/9). »<br />
Ce que ne disent pas les archives, c’est ce que fut Jean Arbousset, ludion plongé dans la boue des tranchées de la Grande Guerre, bon compagnon et poète qui n’eut guère le temps de laisser pommer son œuvre, fauché qu’il fut d’une balle en plein front après avoir fait imprimer à Paris quelques exemplaires d’un recueil de poèmes du front, <em>Le Livre de Quinze grammes, caporal</em> (G. Crès et Cie, 1917).<br />
Travaillant d’abord bénévolement à la préfecture de Marseille désorganisée par les incorporations de 1914, il prend part aux batailles d’Argonne, de Champagne, de la Somme, de l’Aisne et de Lorraine. On peine à croire qu’un seul destin puisse conduire à la fréquentation de tant de zones de combat… Pourtant, Jean Arbousset est plein d’allant et d’un naturel gai, il est la béquille morale de ses camarades, publie son journal de tranchée (tout à fait disparu lui aussi), <em>Le Percot de Quinze grammes</em> — dans l’argot des Poilus, le « perco » est une information fantaisiste —, il est l’humoriste brave et léger qu’on surnomme « Quinze grammes » parce qu’il n’est pas épais :<br /></p>
<blockquote><p>Ce sont les Poilus de l’Argonne<br />
qui viennent de me baptiser.<br />
J’aime mon surnom, car il sonne.<br />
Ce sont les poilus de l’Argonne,<br />
et je les veux récompenser<br />
en les chantant, ô ma patronne. (…) »<br /></p></blockquote>
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Il prend du galon et devient caporal, puis aspirant et sous-lieutenant après avoir suivi les cours de l’école de guerre et lorsque la camarde le saisit, c’est en brave qu’il affronte l’ennemi ; il est cité à plusieurs reprises.<br />
On ne retrouvera sans doute jamais le recueil de poèmes d’amour que Jean Arbousset avait confié à un éditeur — lequel n’en fit jamais rien — par l’entremise de Paul Géraldy, non plus que le roman qu’il écrivait au front sur les feuilles d’un vieux plan-directeur ou ses derniers poèmes éparpillés dans la boue. C’est une frustration car on a pu déjà juger des talents particuliers de ce jeune homme de lettres avec l’« Envoi du front » qu’il confiait au <em>Souvenir</em>, la « revue du front » de Jean des Vignes Rouges ou au tout nouveau <em>Crapouillot</em> de Jean Galtier-Boissière. Les avis étaient unanimes : Jean Arbousset était un poète gracieux, parfois féroce. Son unique sujet fut donc la guerre — que saurons-nous jamais de ses amours ?<br />
<em>Le Livre de ‘Quinze grammes’, caporal</em> (Crès, 1917), soixante-et-onze pages au modeste format in-16 est donc son unique recueil, et un vrai petit chef-d’œuvre de grâce mêlée d’humour acide et d’une noire gravité. Starlette capricieuse, la mort est omniprésente depuis « La danse macabre » jusqu’au « Cheval mort », cette vieille carne, pierre de touche de la poésie funèbre française – pour aboutir au grand bowling des têtes arrachées gisant sur le champ de boue.<br />
Le rouge est mis, la mort rôde car comme chez <em>L’Homme bleu</em> d'Edouard Guerber, elle est l’amante de tous et la maîtresse de chacun, ainsi qu’Arbousset l’écrit à Craonne en 1917 dans le « boyau des Mille Jours » :<br /></p>
<blockquote><p>Je suis la tresse blanche aux langueurs maladives<br />
Qui vient s’entendre mollement<br />
Entre les trous d’obus, mes multiples amants<br /></p></blockquote>
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<br /><strong>Jean Arbousset</strong> <em>Le Livre de Quinze grammes, caporal</em>. Édition augmentée d'inédits et présentée par le Préfet maritime, avec une bibliographie. - Bussy-le-Repos, Obsidiane, 11 novembre 2013, 72 p., 12 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/11/01/Le-Livre-de-Quinze-grammes-augment%C3%A9-%28Jean-Arbousset%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2274Bibliographie lacunaire de la collection Aventures (G. Crès & Cie)urn:md5:ebfc9ec74f533922b8c81114b4489e1a2012-06-18T06:48:00+02:002012-06-25T09:46:47+02:00Le Préfet maritimeAd Usum BibliofilousGeorges Crès <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.CollAventuresAvion_m.jpg" alt="CollAventuresAvion.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="CollAventuresAvion.jpg, juin 2012" />
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Installées 11 rue de Sèvres, dans le VIe arrondissement de Paris, les éditions Editions Georges Crès et Compagnie lançaient en 1929 la collection "Aventures".<br />
Dirigée par Louis Postif, elle donne pendant quelques trimestres plusieurs chefs-d'oeuvre et quelques originaux inédits.<br />
Au format 190/120 mm, les volumes ont la particularité d'être illustrés en couverture par des bois gravés souvent très beaux. Quant à la quatrième, elle porte en bas de page cette amusante mention :<br /></p>
<blockquote><p>Ces ouvrages peuvent être mis dans toutes les mains<br /></p></blockquote>
<p>Laquelle mention renvoie aux ouvrages d'Hansen, Curwood, Worth, Slater, et à la plupart des London à l'exception de <em>Loups des Mers</em>, du <em>Vagabond des Etoiles</em> et d<em>'En pays lointain</em>.
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<strong>Catalogue</strong><br /></p>
<p><strong>Basil Carey</strong> <em>Le Dieu rêveur</em>.<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/CresCareyBas.jpg" alt="CresCareyBas.jpg" title="CresCareyBas.jpg, juin 2012" /> <em>L'Or de la montagne</em>, 1931, 238 p.<br /></p>
<p><strong>Louis Chadourne</strong> <em>Le Maître du navire</em>.<br /></p>
<p><strong>Dale Collins</strong> <em>Un homme en fuite</em>. Traduction de F. Laroche. — Paris, G. Crès et Cie, 1929 (a. i. Floch, 24 juillet), IV-260 p.<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/.CresCollinsRescap_m.jpg" alt="CresCollinsRescap.jpg" title="CresCollinsRescap.jpg, juin 2012" /> — <em>Le Rescapé mystérieux</em>, 1931, 251 p.<br /></p>
<p><strong>James-Oliver Curwood</strong> <em>Kazan</em>. Traduction de Paul Gruyer et Louis Postif. — Paris, Crès et Cie, 1925 (a. i. Floch 16 janvier) ; 1930 (17 juillet), II-243 p.<br />
— <em>La Piste dangereuse</em>. Texte français de V. Forbin. — Paris, G. Crès et Cie, 1929 (a. i. Floch 24 juillet), 266 p.<br />
— <em>Les Chasseurs d'or</em>.<br />
— <em>Bari, chien-loup</em>.<br />
— <em>Les Chasseurs de loups</em>, 1930, 244 p.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/CresMissionsecrete.jpg" alt="CresMissionsecrete.jpg" title="CresMissionsecrete.jpg, juin 2012" /> <strong>Henry de Golen</strong> <em>Le Drame d'une mission secrète</em>. — Paris : G. Crès et Cie, 1930 (a. i. imp. Orléanaise, 21 mai), 211 p.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/CollAventures002.jpg" alt="CollAventures002.jpg" title="CollAventures002.jpg, juin 2012" /> <strong>Julien Guillemard</strong> <em>Le Mystère de l'Oiseau noir</em>. - Paris, G. Crès & Cie, 1929 (a. i. Imp. orléanaise, 30 juin), 226 p.<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/cresAntifer.jpg" alt="cresAntifer.jpg" title="cresAntifer.jpg, juin 2012" /> — <em>Les Morts-Vivants de l'Antifer</em>, 1931, 211 p.<br /></p>
<p><strong>Cosmo Hamilton</strong> <em>Un scandale</em>. Traduction de F. Laroche. — Paris, G. Crès et Cie, 1930 (a. i. Imp orléanaise 21 mai), 252 p.<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/CosmoPrincesse.jpg" alt="CosmoPrincesse.jpg" title="CosmoPrincesse.jpg, juin 2012" /> — <em>La Princesse de New York</em>, 1931, 234 p.<br />
— <em>Un nouveau scandale</em> 1931, 221 p.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/CresSpitzberg.jpg" alt="CresSpitzberg.jpg" title="CresSpitzberg.jpg, juin 2012" /> <strong>Lars Hansen</strong> <em>Aux prises avec le Spitzberg</em>. Traduction de Mmes A. Chevalley et O. Ozanne. — Paris, G. Crès et Cie, 1928 (a. i. impr. Orléanaise 4 avril 1929), II-197 p.<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/CresHansensFils.jpg" alt="CresHansensFils.jpg" title="CresHansensFils.jpg, juin 2012" /> — <em>Un fils de la mer</em>. Traduit du norvégien par de M. Chevalley et I. Ozanne. — Paris, Crès, 1931, 216 pages.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/CresRochette.jpg" alt="CresRochette.jpg" title="CresRochette.jpg, juin 2012" /> <strong>Jean La Rochette</strong> <em>La Révolution en dentelles</em>. — Paris, G. Crès et Cie, 1930 (a. i. Imp. Orléanaise 21 mai), 240 p.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/CresLondonBelliou.jpg" alt="CresLondonBelliou.jpg" title="CresLondonBelliou.jpg, juin 2012" /> <strong>Jack London</strong> <em>Belliou et le Courtaud</em>. Traduction de Louis Postif. — Paris, G. Crès et Cie, 1929 (a. i. Floch 24 décembre), 248 p. Hachette reprend en 1929 le titre dans sa collection "les Meilleurs romans étrangers", même volume, jusqu'à la couverture fort similaire.<br />
— <em>Belliou-la-Fumée</em>. Traduction de Louis Postif. Préface de Maurice Constantin-Weyer. — Paris, G. Crès, 1929, XII-231 p.<br />
— <em>Croc-Blanc</em>. Traduction de Paul Gruyer et Louis Postif. — Paris, G. Crès et Cie, 1923 (a. i. 3 janvier), (2)-XVI-264 ; 1929 (a. i. Floch, 24 juillet), 263 p.
— <em>Jerry dans l'Île</em>. Traduction de Maurice Dekobra. — Paris, G. Crès, 1929 (a. i. Floch 24 juillet), 259 p.<br />
— <em>Michaël, chien de cirque</em>. Traduction de Paul Gruyer et Louis Postif. — Paris, G. Crès et Cie, 1929 (a. i. Floch 21 mai 1930), VI-280 p.<br />
— <em>Les Mutinés de "l'Elseneur"</em>. Traduction de P. Gruyer et L. Postif. — Paris, G. Crès et Cie, 1930 (imp. Floch), IV-296 p.-<a href="http://www.alamblog.com/index.php?post/2012/06/09/4" title="4">4</a> p. de pl.<br />
— <em>Le Vagabond des étoiles</em>. Traduction de Paul Gruyer et Louis Postif. — Paris, G. Crès et Cie, 1930 (a. i. 7 novembre), XI-288 p.<br />
— <em>Le Loup des Mers</em>.<br />
— <em>En pays lointain</em>.<br /></p>
<p><strong>Pierre Mac Orlan</strong> <em>Le Chant de l'équipage</em>. — Paris, G. Crès, 1929, 259 p.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/.CresPujarniscle_m.jpg" alt="CresPujarniscle.jpg" title="CresPujarniscle.jpg, juin 2012" /> <strong>Eugène Pujarniscle</strong> <em>Le Bonze et le pirate</em>. — Paris, G. Crès, 1929, 241 p.<br />
— <em>La Bouche scellée</em>. — Paris, G. Crès & Cie, 1931, 227 pages<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/.CollAventuresRosny006_m.jpg" alt="CollAventuresRosny006.jpg" title="CollAventuresRosny006.jpg, juin 2012" /> <strong>J.-H. Rosny jeune</strong> <em>L'Énigme du Redoutable</em>. — Paris, Crès, 1930 (a. i. Imp. orléanaise, 12 juillet), 223 p.<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/.CresRosnyembuches_m.jpg" alt="CresRosnyembuches.jpg" title="CresRosnyembuches.jpg, juin 2012" /> — <em>La Contrée des embûches</em>.<br /></p>
<p><strong>W.-H. Slater</strong> <em>Les Bandits de Moscou</em>. Traduction F. Laroche. — Paris, G. Grès, 1930, 255 p.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/.CresSpringer_m.jpg" alt="CresSpringer.jpg" title="CresSpringer.jpg, juin 2012" /> <strong>Norman Springer</strong> <em>Le Vaisseau sanglant</em>. Traduit par Jean Callot & Raoul Nicole. - Paris, G. Crès & Cie, 1931, 287 p.<br /></p>
<p><strong>Nigel Worth</strong> <em>L'Homme du Coffre</em>. — Paris, G. Grès...<br />
— <em>Le Devin de Welby</em>, 1930, 226 p.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2012/06/09/Bibliographie-lacunaire-de-la-collection-Aventures#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1897« Flairer en tout le Divers » (Victor Segalen)urn:md5:d3b2fd5dde3afbe95f81d99df1b368b82010-04-22T01:02:00+02:002010-05-06T16:12:13+02:00Le Préfet maritimeLes Vrais Coupe-FaimAugusto Gilbert de VoisinsCatalogueCharles GuibierCharles RégismansetClaude DebussyClaude FarrèreGeorges CrèsJean FernetJean LartigueJean LoizeJoseph-Charles MardrusJules de GaultierLouis LaloyNorgePaul ClaudelPaul GauguinPierre SaunierRemy de GourmontSaint-John PerseSaint-Pol RouxVictor Segalen <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Segalen.jpg" alt="Segalen.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Segalen.jpg, avr. 2010" /><br />
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Largement documentés et fort illustrés, les <strong><a href="http://www.alamblog.com/index.php/post/2009/07/16/Un-catalogue-de-Pierre-Saunier...">catalogues de Pierre Saunier</a></strong> émoustillent depuis longtemps les bibliofilous et gens d'espèce approchante. Il est rare, pour dire vrai, de lire autant et avec tant de plaisir les notices savantes et joliment rédigées d'ouvrages anciens peu courants, voire jamais vus, mis en vente au hasard des dispersions de bibliothèques privées et de chines de libraires avisés. On s'y nourrit avec profit : <a href="http://www.alamblog.com/index.php/post/2008/11/14/Je-nai-pas-ete-viole-par-une-boulangere-entretien-avec-Francois-Caradec">François Caradec</a> déclarait à qui voulait l'entendre qu'il avait beaucoup appris dans les catalogues à prix marqués.<br /></p>
<p>Avec Pierre Saunier, spécialistes des périodes littéraires qui nous plaisent et des artistes qui nous émeuvent, une porte s'était ouverte il y a plusieurs lustres déjà, et cette porte - déjà dorée à l'or fin - s'est transformée en portail monumental : la publication du nouveau catalogue consacré à <strong>Victor Segalen</strong> est une surprise qui devrait pousser à la relecture de l'oeuvre de l'"Exote" selon sa propre expression, né à Brest le 14 janvier 1878 et décédé accidentellement en forêt d'Huelgoat le 21 mai 1919.<br /></p>
<p>L'ensemble produit par Pierre Saunier, mieux qu'un Tombeau de Segalen, est une superbe incitation à le lire, à le relire ou à le découvrir si l'on en ignore tout. Et par la contemplation de pièces inédites, on constate que la biographie s'avale avec un plaisir inouï lui aussi.<br />Qui avait déjà vu les affiche et catalogue de l'exposition Volpini de 1889 (celle qui lança les synthétistes pontavéniens de Gauguin et par la même occasion l'art moderne) ?<br />Qui avait simplement contemplé des pièces uniques telles que ces somptueuses reliures à la chinoise couvrant des exemplaires de l'édition originale de <em>Stèles</em> (1912) avec dédicace, ou de l'exemplaire d'auteur de ses <em>Immémoriaux</em> ?<br />Pour dire les choses simplement, ce catalogue est une accumulation de merveilles : 229 documents en vente, sans compter cette originale des <em>Stèles</em> qui figure à titre d'illustration et ne quittera pas la collection particulière L. S. D.</p>
<p>Les trouvailles inouïes qu'on déniche là, fruits d'années de quête d'un libraire passionné et savant, sont réparties en chapitres qui font du catalogue une <em>biographie par l'objet</em> : Les Cliniciens, La Polynésie (Gauguin et Georges-Daniel de Monfreid), Quant à la musique (Claude Debussy), La Chine puis Le Dernier Retour, et, finalement, le réseau amical de Segalen qui ouvre sur les oeuvres et ouvrages des proches, parmi lesquels Augusto Gilbert de Voisin, Remy de Gourmont, Jean Fernet, Albert de Pouvourville (dont l'Alamblog se promet depuis quelque temps de vous donner des nouvelles), Joseph-Charles Mardrus, Paul Claudel, Claude Bargonne dit Farrère, Jules de Gaultier, Charles Guibier, Louis Laloy, Jean Lartigue, Charles Régismanset, Saint-John Perse, etc.<br /></p>
<p>Sur le fond, on n'ignore rien du parcours de Segalen, de son intérêt pour le Divers, qui exprime, chez lui, la quintessence de l'exotisme - un exotisme bien différent des colonialités de son ami Farrère par exemple - et lui donne des ailes en lui proposant non pas des "sujets" de littérateur parisien, mais des incitations à créer qui seules le meuvent.</p>
<blockquote><p>« Je me suis donc mis à l'étude du chinois. Tout compte fait, j'attends beaucoup de cette étude, en apparence ingrate ; car elle me sauve d'un danger : en France, et mes projets actuels menés à bout, quoi faire ensuite, sinon "de la littérature" ! J'ai peur de la recherche du "sujet". Alors que jusqu'ici c'est toujours le sujet qui s'est imposé et m'a tenaillé jusqu'à son avènement, ou son enkystement provisoire. En Chine, aux prises avec la plus antipodique des matières, j'attends beaucoup de cette exotisme exagéré. » (Lettre à Jules de Gaultier, cit. p. 73 du catalogue.)<br /></p></blockquote>
<p>Pour qui croirait que l'oeuvre de Victor Segalen est un granit qui jamais ne fut enfoui, il faut signaler comme le fait Pierre Saunier que l'admiration de l'éditeur Georges Crès, celle de Remy de Gourmont furent, parmi d'autres, des soutiens de l'auteur vivant, mais que son décès, en 1919, vit son oeuvre risquer l'enfouissement. Et ça n'est pas le silence précautionneux d'un Paul Claudel - que Segalen avait publié dans sa "collection coréenne" (Crès, 3 volumes publiés en 1914 ) qui l'aurait remis en lumière - ah, ces poètes officiels, comme ils ont lutté pour le devenir... Non, il fallait compter sur le jeune Norge qui rachète en 1936 à Plon le reliquat de l'édition de <em>Stèles</em> pour distribuer le volume autour de lui, puis sur la fille de Segalen et sur le libraire Jean Loize qui organisèrent en février 1944 l'exposition <em>De Tahiti au Tibet</em>. Sans eux, il est probable que du médecin de marine, sinologue, poète et archéologue, nous ne saurions plus grand chose.<br /></p>
<p>Voilà aussi pourquoi, ce catalogue dense et épais est une façon singulièrement efficace de reprendre contact avec celui qui se sentait "apte à flairer le Divers". Soit un grand bain jouissif dans l'univers de l'Exote.<br />
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<strong>Pierre Saunier</strong> <em>Segalen, l'Exote</em>. - Paris, Librairie Pierre Saunier, printemps 2010, 208 p.<br />
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Pour en lire plus :<br /></p>
<p><strong>Victor-Joseph-Ambroise-Désiré Ségalen</strong> <em><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k106376f.r=segalen.langFR">L'Observation médicale chez les écrivains naturalistes. Thèse...</a></em> - Bordeaux, Imprimerie Y. Cadoret, 1902.<br /></p>
<p><strong>Victor Ségalen</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k105516q.image.r=segalen.langFR.f000063.tableDesMatieres">Les synesthésies et l'école symboliste</a>" (<em>Mercure de France</em>, avril 1902, p. 57-sq.).<br /></p>
<p><strong>Victor Ségalen</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1055215.image.r=segalen.langFR.f000103.tableDesMatieres">Gauguin dans son dernier décor</a>" (<em>Mercure de France</em>, juin 1904, p. 679-sq.).<br /></p>
<p><strong>Max-Anely (pseud.)</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5568337d.image.f326.langFR.hl">Voix mortes : musiques maori</a>" (Mercure musical/S. I. M., 1907, pp. 1001-sq.)</p>
<p><strong>Max-Anely (pseud.)</strong> <em><a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113370k.r=segalen.langFR">Les Immémoriaux</a></em>. - Paris, Mercure de France, 1907.<br /></p>
<p><strong>Jean Lartigue</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k377664.image.hl.f341.langFR">Notes sur les travaux topographiques de la mission Voisins-Segalen-Lartigue dans la Chine occidentale</a>" (<em>La Géographie</em>, p. 308-sq.).<br /></p>
<p><strong>Henri Cordier</strong> <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5436021t.hl.f56.langFR">nécrologie de Victor Segalen</a> (<em>T'oung pao</em>, 1920, vol. 19, p. 52).<br /></p>
<p><strong>Augusto Gilbert de Voisins</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17576g.hl.f246.langFR">Victor Segalen</a>" (<em>La Revue de Paris</em>, 15 mars 1921).<br /></p>
<p><strong>Victor Segalen</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17576g.image.hl.langFR.f261.tableDesMatieres">D'après René Leÿs (I)</a>" (<em>La Revue de Paris</em>, 15 mars 1921).<br /></p>
<p><strong>Victor Segalen</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17576g.image.hl.langFR.f507">D'après René Leÿs (II)</a>" (<em>La Revue de Paris</em>, 1er avril 1921).<br /></p>
<p><strong>Victor Segalen</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k17576g.image.hl.langFR.f791">D'après René Leÿs (III)</a>" (<em>La Revue de Paris</em>, 15 avril 1921).<br /></p>
<p><strong>Victor Segalen</strong> "<a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k201887j.image.r=mercure+siege+ame+segalen.langFR.f000096.tableDesMatieres">Le siège de l'âme</a>" (<em>Mercure de France</em>, 15 avril 1921, p. 374-sq.).</p>
<p><strong>Victor Segalen</strong> <em><a href="http://gallica/ark:/12148/bpt6k1133688.image.r=segalen.f3.langFR">René Leys</a></em> - Paris, Plon, 1950.<br /></p>
<p><strong>Victor Segalen</strong> <a href="http://www.steles.net/">Stèles</a> (texte intégral en ligne... Mais on aurait grand tort de ne pas s'offrir une édition sur papier, ou mieux, de ne pas recopier pour son usage ce texte merveilleux sur papier de Chine).
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<strong>Librairie Pierre Saunier</strong><br />
22, rue de Savoie<br />
75006 Paris<br />
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Illustration du billet : <em>Projet de couverture, par Georges-Daniel de Monfreid</em> (item 19 du catalogue).</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2010/04/18/Tout-Victor-Segalen#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1309