L'Alamblog - Mot-clé - Hans Fallada2024-03-28T18:27:22+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearHans Fallada lu par Eugène Dabiturn:md5:7e412ea497df62a5bca145df214dec552016-12-15T00:38:00+01:002016-12-16T10:11:57+01:00Le Préfet maritimeChômageCommerceEugène DabitHans Fallada <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Fallda3quarts_m.jpg" alt="Fallda3quarts.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Fallda3quarts.jpg, déc. 2016" /><br />
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<blockquote><p>HANS FALLADA. — Et puis après ? (N. R. F., édit.).<br />
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On comprend pourquoi le livre bizarre de Kafka : <em>Le Procès</em> n'a pas connu un grand retentissement ; on s'explique moins la non-réussite d'un livre comme celui de Hans Fallada (non-réussite, si l'on se prend à songer aux succès prodigieux de certaines traductions). L'histoire de Pinneberg et de sa femme « Bichette », c'est bien celle que peuvent connaître aujourd'hui, en France, des milliers de gens. Peut-être, de la vivre, cela les rend-il moins curieux d'apprendre quelle fut celle de leurs voisins allemands ? Il semble cependant qu'ils puiseraient dans cette œuvre quelque clarté sur le mauvais sort qui les guette.<br />
L'histoire de Pinneberg et de sa compagne, ce n'est rien d'autre que la vie des employés de Paris, de ceux qui ne croient pas faire partie du prolétariat, qui prennent le métro à une heure différente de celle des ouvriers, lisent d'autres journaux, s'habillent avec plus de recherche, parfois habitent d'autres quartiers ; mais qui, à leur insu, n'en subissent pas moins les mêmes lois. Le livre de Hans Fallada pourrait leur ouvrir les yeux ; il coûte 15 francs, le prix de deux ou trois séances de mauvais cinéma — mais peut-être ne veut-on connaître que de médiocres rêves ? — Bref, Pinneberg, c'est un vendeur d'un grand magasin de confection berlinois (après avoir été comptable, en province). Il doit, comme tout vendeur, avoir de bonnes manières, un langage fleuri, et surtout faire journellement son chiffre d'affaires, un chef de rayon est là pour le lui rappeler. Hors de ses heures de service, il ne doit pas davantage oublier qu'il appartient à la maison Mandel. Non ? « C'est ce qui vous trompe, dit à ce propos le directeur. La maison Mandel vous nourrit et vous habille, c'est elle qui vous permet de vivre. Nous avons le droit d'attendre de vous que, dans tout ce que vous faites, vous pensiez d'abord à la maison Mandel. » Voilà. A Paris, comme à Berlin. Et dame, par ces temps de chômage...<br />
Ce n'est pas seulement ce métier de vendeur, avec ses roueries, ses servitudes, qui nous est montré ; mais, plus parfaitement, plus profondément, l'existence d'un ménage berlinois, de ceux qu'on appelle, à Paris : français moyens, hommes de la rue, ou en littérature : personnages populistes. Oublions ces étiquettes. Hans Fallada nous raconte par le menu les gestes et les pensées de ses deux jeunes héros. Ils s'aiment, c'est leur seul vrai bonheur ; puis ils ont un gosse, qui ne diminue point ce bonheur. Au delà de ce cercle ce n'est qu'inquiétudes, tourments, horizon noir. L'auteur n'a pas choisi de nous montrer ses héros dans des circonstances dramatiques, la vie quotidienne l'est assez, qui exige peut-être le seul vrai courage, silencieux, anonyme. Cela est admirablement senti, exposé, développé, dans cette œuvre. Pas de gémissements, pas de cris, pas de révolte. Mais si Pinneberg et sa femme se débattent d'une façon. qu'on ne peut appeler grande ni courageuse, ils n'en sont pas moins, peu à peu, il est vrai, conscients de leur destin ; et plus, émouvants de ne point désespérer d'une vie que des hommes leur ont rendu si précaire et si morne. Le livre entier n'est rien d'autre que le compte rendu presque journalier de cette vie. On fait son budget, on l'équilibre, de l'imprévu bouleverse vos calculs ; on voudrait s'acheter un manteau neuf, mais il faudra attendre encore plusieurs saisons ; se passer un caprice, alors il faudra se priver de viande ; avoir du beurre... et le loyer ? Un sou est un sou. On imagine que cela ne permet pas de grandes envolées. C'est l'existence que mènent des milliers d'êtres, ceux qu'on appelle les humbles, les petites gens, et qui sont des hommes ; une existence que pourtant ils souhaitent voir durer. Oui, Pinneberg et sa Bichette ne font pas de plus beaux rêves. Mais ce n'est là qu'un rêve. Un mois vient où Pinneberg ne réalise pas son « chiffre », où il commet quelques maladresses, il est renvoyé, il doit faire tamponner sa carte de chômage. Un soir, dans une des rues luxueuses de Berlin, tristement, il erre...<br />
« Et soudain, devant cette vitrine, devant ce Schupo, devant ces honnêtes gens, Pinneberg comprend tout. Il comprend qu'il est en trop, que sa place n'est plus ici, qu'on le chasse à bon droit : il n'a plus qu'à disparaître. L'ordre et la propreté : c'était pour autrefois. Le travail et le pain assuré : c'était pour autrefois. Faire son chemin et espérer : c'était pour autrefois. . La pauvreté n'est pas seulement misérable, la pauvreté est coupable, la pauvreté est dégradante, la pauvreté est suspecte. » Un Schupo le frappe, Pinneberg rentre chez lui, en sanglotant. « Oh, Bichette, bégaye-t-il, qu'est-ce qu'ils ont fait de moi... les Schupo... ils m'ont poussé du trottoir, ils m'ont chassé. Comment puis-je encore regarder quelqu'un ?» — « Mais tu peux me regarder, murmure Bichette. Toujours, toujours ! »<br />
Le livre se termine ici. Ce que fut la vie de demain, l'avenir de Pinneberg et de sa femme, Hans Fallada nous le laisse à deviner. Aujourd'hui ressemble à hier ; aujourd'hui, encore, c'est l'hitlérisme, et pour des Pinneberg, après tant de duperies, de nouveaux mensonges, brillants, sonores exaltés, qui leur feront accepter l'idée d'une guerre comme le seul avenir possible. Il est vrai que la mort est au bout, vite, et ça c'est un avenir sûr.<br />
Je ne sais si le livre de Hans Fallada est un grand livre, mais je souhaite à chacun de le lire. Sans doute n'a-t-il point les richesses qu'on désire trouver dans un grand livre. Il s'agit de richesses d'ordre littéraire — d'ailleurs, la traduction ne nous laisse pas, hélas, deviner la saveur, la bonhomie, la malice, et le charme de l'esprit de Hans Fallada. Mais on ne songe jamais trop vivement qu'elles font défaut tant on approche de près l'existence d'un couple dont le malheur se répète indéfiniment sur une partie de ce monde.<br />
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Eugène Dabit</p></blockquote>
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<em>Europe</em>, 15 septembre 1934</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2016/12/05/Hans-Fallada-lu-par-Eug%C3%A8ne-Dabit#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3140Du burlesque à l'autodafé en passant par la fesséeurn:md5:71c75ed527e86cd31f966c14e8ac609b2016-05-06T06:28:00+02:002016-05-06T15:10:42+02:00Le Préfet maritimeArthur SchnitzlerAutodaféCensureErich KästnerHans FalladaNazisme <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.ErichKastner_m.jpg" alt="ErichKastner.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="ErichKastner.jpg, mai 2016" /><br />
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Tandis que la nouvelle édition intégrale de <em>Seul dans Berlin</em>, le grand livre d'<strong>Hans Fallada</strong> proposé dans sa version intégrale par Laurence Courtois chez Denoël a quitté depuis longtemps les étals pour rejoindre les stocks de la maison Denoël (1), Corinna Gepner nous propose de lire <em>Vers l'abîme</em>, grand moment de littérature due à un autre numéro du siècle dernier, <strong>Erich Kästner</strong>, parfait représentant lui aussi de l'Allemagne d'avant-guerre, ce monde tourbillonnant, qui peut nous paraître étrange. Même si on a bien étudié les films de Fritz Lang ou de Billy Wilder, voici un roman cinq étoiles que l'on vous conseille sans barguigner de dévorer, et shnell.<br />
La culture mittleuropa n'étant pas spécifiquement française, ces rappels à la réalité du monde germanophone est une bénédiction pour l'esprit. D'abord parce que l'imagination des écrivains de cette époque est délicieuse (voyez <strong>Arthur Schnitzler</strong> et sa <em><a href="http://www.alamblog.com/index.php/post/2016/01/21/Gloire-tardive">Gloire tardive</a></em>, une merveille de maîtrise et de subtilité), d'autre part parce que leur sens du burlesque est unique - en particulier chez le monteur de spectacles de cabaret que fut Kästner. - Car, de fait non, il ne fut pas seulement l'auteur d<em>'Emile et les détectives</em>.<br />
Auteur avec <em>Vers l'abîme</em> d'une chronique burlesque, plutôt dépeignée et carrément inquiétante de l'Allemagne hirsute des années 1920-1930, il relate ce qui de la vie nocturne déraille étrangement et de la vie diurne vire au cynisme et à l'immoralité brutale et les compromis détestables (les affaires). Avec des éclats formidables, des sorties délicieuses et des échanges tonitruants, un monde désorienté coupé des principes moraux traditionnels galope vers le n'importe quoi et y parvient comme on a su clairement un petit peu plus tard.<br />
Pour son cas personnel, Kästner ne fut pas déçu non plus : il vit concrètement ses livres autodafés par les Nazis et dut se résoudre à l'effacement pour éviter le lynchage d'une foule déchaînée. Seul restait son Emile, ses détectives et, enfin redécouvert, son Jacob Fabian, dandy dont le nom évoque évidemment certain Britannique expert en "dérèglements" et débauches, et qui, en passant incapable d'intervenir concrètement face au naufrage de Weimar, observe la dinguerie collective au moment où elle vire à la sauvagerie.<br />
En somme, de quelque côté que l'on prenne l'affaire, il est beaucoup question de fessées dans ce livre.<br />
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<strong>Erich Kästner</strong> <em>Vers l'abîme</em>. Traduit de l'allemand par - Paris, Anne Carrière, 280 pages, 20 €<br />
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(1) Une version de poche a paru l'an dernier.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2016/05/06/Du-burlesque-%C3%A0-l-autodaf%C3%A9#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2967Berlin pendant le coup d'état (1920)urn:md5:7ecd8948cf4afd0f54a5c8a4b4d35e6a2014-07-22T00:59:00+02:002014-07-25T16:53:43+02:00Le Préfet maritimeAllemagneAntisémitismeBaltikumBerlinHans FalladaSergeï TchakhotineSvatika<p><img src="http://www.alamblog.com/public/baltikum.jpg" alt="baltikum.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="baltikum.jpg, juil. 2014" />
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Tandis que l'on réédite <em>Seul dans Berlin</em> d'<strong>Hans Fallada</strong> (1893-1947), gros œuvre magistral de l'Allemand qui ne survécut pas longtemps à la guerre (1), il n'est pas inutile de lire un article publié en France en 1920 dans Floréal.<br />
On y trouvera la confirmation que l'on savait beaucoup de choses, longtemps avant l'accession au pouvoir de certain caporal à moustache, notamment en ce qui concerne certaine idéologie "baltique" et certain signe de ralliement.
1920... C'est la preuve réitérée qu'il faut lire et relire le<em> Viol des foules par la propagande politique</em> de <strong>Serge Tchakhotine</strong>.
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<strong>BERLIN PENDANT LE COUP D'ÉTAT</strong><br /></p>
<p><strong>récits de témoins</strong><br /></p>
<p><strong>Les kappistes font de la musique</strong><br />
Le 13 mars, au petit jour, les ouvriers de Berlin se rendant à leur travail virent défiler des troupes et
encore des troupes. C'étaient les soldats du Baltikum qui prenaient possession de la capitale.<br />
Après avoir pendant quelques heures, sans rencontrer de résistance, fait résonner leurs bottes sur
le pavé des rues, les soldats de Kapp s'installèrent sur les places publiques et organisèrent des concerts.<br />
Jamais, même lors des plus grandes victoires, les Berlinois n'avaient entendu tant de musique militaire. « Prenons la population berlinoise par le sentiment », avaient dit les chefs.<br />
Et les orchestres militaires se mirent à l'œuvre. Ils exécutèrent le répertoire traditionnel qui avait fait
jadis la joie du public de la capitale : valses langoureuses, et marches militaires avec le refrain obligatoire du « Deutschland ûber alles ».<br />
Mais, chose étrange, la foule reléguée derrière les fils de fer barbelés restait indifférente et silencieuse. Pas un applaudissement, pas un bravo.<br />
Décidément, les troupes du Baltikum avaient raté leur entrée. Ni les cuivres, ni les tambours, ni même le décor multicolore des drapeaux et des uniformes n'avaient produit leur effet. Les officiers et soldats paradant dans les rues de Berlin, produisaient l'impression de revenants. Déchus de leur ancienne grandeur, ils ne semblaient plus que se singer eux-mêmes.<br />
C'était le militarisme faisant sa propre caricature. Le charme était rompu. Pour la première fois de leur vie, les bourgeois eux-mêmes semblaient être frappés par le côté grotesque du militarisme prussien.<br />
Et ce fut la grève générale. Partout le vide et le silence. Berlin parut bientôt endormi. La nuit, les soldats de Kapp patrouillaient dans des rues que n'éclairait aucune lumière.<br />
Devant eux la grande masse anonyme et muette des habitants de Berlin défiait toute violence et triomphait par son inertie même.<br /></p>
<p><strong>La grève générale et les ménagères de la bourgeoisie</strong><br />
On s'imagine bien qu'une grève aussi formidable que celle qui paralysa toute l'Allemagne, lors du coup Kapp-Luttwitz, troubla profondément les habitudes. Voici pour en donner une idée, un extrait d'une lettre écrite par une ménagère de Berlin : « La semaine qui vient de s'écouler a été pour nous
des plus pénibles et des plus angoissantes, et nous envisageons les jours qui vont suivre avec, si possible, encore plus d'angoisse.<br />
« A chaque moment, on nous coupe l'eau. Nous avons été obligés de remplir la baignoire et tous les
récipients que nous avons à notre disposition. Ce qui nous cause aussi beaucoup d'embarras, c'est que le gaz manque complètement. Dans ces conditions, il nous est presque impossible de faire la cuisine. Tous les jours, à midi, je donne à Marie 5 briquettes, avec lesquelles elle allume le fourneau de la cuisine et prépare les repas pour 24 heures. Soir et matin, nous réchauffons les mets avec un petit feu de journaux.<br />
« Il est aussi très difficile de se procurer des vivres. Marie a dû aller lundi 5 fois chez le boulanger avant de pouvoir obtenir une livre de pain. J'avais invité à dîner hier soir le cousin Hans et sa jeune épouse, et j'aurais tant désiré leur offrir une bouteille de vin, mais impossible de s'en procurer. Après bien des recherches, Marie rapporta une petite canette de bière.<br />
« Ce qui me console un peu pour les jours prochains, c'est que j'ai pu me procurer à l'avance une certaine quantité de légumes secs, de farine et de riz. Aussi n'ai-je pas à craindre que moi et Marie ne mourions de faim, ces jours-ci, à moins toutefois qu'on ne nous vole nos provisions, car on raconte qu'il y a déjà eu des pillages. »<br />
La lettre dont nous venons de donner un extrait caractérise bien l'attitude que prend la bourgeoisie dans les événements actuels. Si les militaires et les ouvriers agissent, les bourgeois, eux, subissent les événements. Leur sort se décide sans qu'ils y soient pour grand'chose. Un beau matin en se réveillant, ils s'aperçoivent qu'il y a quelque chose de changé. Le facteur n'arrive pas, on attend en vain la laitière et le garçon boulanger. Que s'est-il donc passé ? Est-ce la révolution ou la contre-révolution ?<br /></p>
<p><strong>La philosophie des troupes du Baltikum</strong><br />
Les troupes du Baltikum ne faisaient pas seulement de la musique, elles se livraient aussi à la philosophie.<br />
Comment cette philosophie se manifestait-elle ? Sur le casque des officiers et des soldats brillait un
signe mystique, dénommé « Swastika » et qui se présentait ainsi : (<em>svatika</em>).<br />
Le correspondant d'un journal anglais eut la curiosité d'en demander la signification à un officier. Voici la réponse qu'il reçut : « Le Swastika est l'emblème de la race aryenne. Nous sommes des Germains blonds et de sang pur. C'est pourquoi nous sommes possédés avant tout par la haine des Juifs et les poursuivrons partout où nous les rencontrerons. Notre but ne sera atteint que lorsque nous les aurons ramassés de partout et enfermés, tout autant qu'ils sont, dans des camps de concentration ! »<br />
Mais pourquoi ces blonds Aryens avaient-ils justement choisi ce signe-là, et qu'avait de spécifiquement germain cet entrelacement de crochets ? Les ethnographes ne paraissent pas être d'accord sur l'interprétation à donner à l'emblème. Un éminent savant suédois, M. Montélius, y voit le signe du soleil, du dieu bienfaisant qu'appelaient nos ancêtres, lorsque la nuit sombre les entourait de ses dangers. Il ne fallait rien moins que l'esprit des junkers, pour faire du signe de lumière, le symbole de la haine et du préjugé de race.<br />
Mais il y a un côté amusant à l'affaire : c'est que ces soi-disant Germains purs avaient à leur tête un
métèque. En effet, la mère de Kapp était. juive ! N'est pas pur Germain qui veut.<br /></p>
<p><strong>Les chansons révolutionnaires de la Ruhr</strong><br />
Tandis qu'à Berlin on jouait l'ancien répertoire des pièces patriotiques, dans la Ruhr résonnaient des
chants révolutionnaires. On y chantait, cela va sans dire, L'Internationale. Mais à côté de ce chant consacré, les ouvriers en chantaient d'autres, nés spontanément des circonstances.<br />
Voici les premiers vers et le refrain d'un des chants, qui semble être l'hymne révolutionnaire de la Ruhr :<br />
<em>A Charles Liebknecht nous l'avons juré,</em><br />
<em>A Rosa la Rouge la main nous tendons.</em><br />
(...)<br />
<em>A la lutte, camarades,</em><br />
<em>Nous sommes nés pour la lutte.</em><br />
Ces paroles se chantent sur une mélodie sentimentale et entraînante à la fois, semblable à celle des
chants russes qui rappellent souvent des chants d'église. Elles prouvent une fois de plus combien les
héros de la révolution de janvier 1919 sont restés vivants dans la mémoire des ouvriers.<br />
La révolution allemande a ses martyrs. Ce sont les Karl Liebknecht, les Rosa Luxembourg, c'est Kurst
Eisner, c'est Landauer et tous ses compagnons. Les événements qui viennent de se passer dans la Ruhr en ont augmenté le nombre. Ainsi se crée peu à peu en Allemagne une tradition révolutionnaire.<br />
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<strong>Alex Guillain</strong>.<br />
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<br /><em>Floréal</em>, mai 1920, pp. 337-338<br /></p>
<p>(1) Hans Fallada <em>Seul dans Berlin</em>, traduit intégralement par Laurence Courtois (Denoël, 731 p., 26,90€).<br />
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<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2014/07/15/Berlin-pendant-le-coup-d-%C3%A9tat-%281920%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2464Petite Bibliographie lacunaire des éditions Le Portulanurn:md5:f61a82cddb89ca43285e09a590679c522014-01-02T02:07:00+01:002014-05-21T21:28:09+02:00Le Préfet maritimeAd Usum BibliofilousCarson Mac CullersHans FalladaJacques LaurentJacques PrévertJean DaniélouKatharine Susannah PrichardPelham Grenville WodehouseRaymond AbellioRené BarjavelSerge LaforestThomas NarcejacWallace StegnerÉlise Jouhandeau <p><br />
<br /><img src="http://www.alamblog.com/public/logPort.jpg" alt="logPort.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="logPort.jpg, sept. 2013" /><br />
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<br />Courte existence pour les éditions du Portulan qui exercent de 1945 à 1954, plus ou moins, du côté du 68 de la rue jean-Jacques Rousseau à Paris avant de se trouver associées à Flammarion, et finalement digérées.<br />
Non qu'elles aient démérité. Malgré un très grand écart entre la prose sentimentale d'après-guerre de la collection Primerose (1946-1947) et les essais solides de la collection "L'Homme et la Cité" (1947-1954) dont certains seront réédités jusque dans les années 1970, certains noms (Fallada, Narcejac, etc.) n'ont pas été inutilement imprimés au cours du siècle dernier.
A son catalogue, des collections variées visant à occuper la plupart des niches de la littérature générale (depuis la "Collection catholique" jusqu'à la fantomatique "Tel est mon bon plaisir", ou "Les Jours heureux", collection dirigée par Isabelle Sandry à partir de 1948), et notamment "Les grands écrivains de langue anglaise" dont les traductions sont pour une part toujours en usage, et "La mauvaise chance", polardeux ensemble imprimé par La Semeuse à Étampes à partir de 1946.<br />
Des noms récurrents (Jacques Laurent) dans des exercices de littérature alimentaire, un Jacques Prévert à comparses, Barjavel, Raymond Abellio ou Daniélou, non, le Portulan n'a pas démérité de son enseigne : <em>Inveni portum inveni librum</em><br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/Abellio_Portique_Sentenc007.jpg" alt="Abellio_Portique_Sentenc007.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Abellio_Portique_Sentenc007.jpg, sept. 2013" />
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<img src="http://www.alamblog.com/public/ballport.jpg" alt="ballport.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="ballport.jpg, déc. 2013" /><br /><strong>Catalogue probablement lacunaire</strong><br /></p>
<p><strong>Raymond Abellio</strong> <em>Heureux les pacifiques</em>, roman. - Paris, Le Portulan, 1946, 438 p.<br /></p>
<p><strong>René Marill Albérès</strong> <em>Portrait de notre héros. Essai sur le roman actuel</em>. - Paris, Le Portulan, 1945, 211 p.<br /></p>
<p><strong>René Marill Albérès</strong> <em>Velléda</em>, roman. - Paris, Au Portulan, 1952, 317 p.<br /></p>
<p><strong>René Barjavel</strong> <em>Les enfants de l'ombre. Contes étranges et nouvelles</em>. - Paris, Le Portulan, 1946, 255 p.<br /></p>
<p><strong>Gaston Bergery</strong> <em>La Vierge et le Sagittaire</em>, roman. - Paris, Le Portulan, 1948, 330 p.<br /></p>
<p><strong>Collectif</strong> <em>L'Enseignement catholique au service du pays</em>, par Gaëtan Bernoville, J. Calvet, Daniel-Rops, François de Dainville, Edouard Lizop, A. D. Sertillanges... - Paris, le Portulan, 1947, 96 p., fig., portraits, fac-sim.<br /></p>
<p><strong>R.-B. Bruss</strong> <em>Et La Planète sauta</em>. — Paris, le Portulan, 1946, 223 p.<br /></p>
<p><strong>Chateaubriand</strong> <em>Mémoires d'outre-tombe</em>. Choix présenté par André Maurois. - Paris, le Portulan, 1948, 272 p.<br /></p>
<p><strong>Louis Cognet</strong> <em>Le père Teilhard de Chardin et la pensée contemporaine</em>. - Paris, Au Portulan, 1952 , 203 p.<br /></p>
<p><strong>Pierre Debray</strong> <em>Le Dieu des Violents</em>. Préface de Daniel-Rops. - Paris, Le Portulan, 1946, 242 p. <br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/falladaCauchemar009.jpg" alt="falladaCauchemar009.jpg" title="falladaCauchemar009.jpg, mai 2014" /><strong>Hans Fallada</strong> <em>Le Cauchemar</em>, roman traduit de l'allemand par Edith Vincent. - Paris, le Portulan, 1947, 247 p.<br /></p>
<p><strong>Margravou</strong> <em>Le moulin des alouettes</em>. - Paris, Le Portulan, 1946, 265 p.<br /></p>
<p><strong>Thomas Narcejac</strong> <em>Esthétique du roman policier</em>. - (Paris), Le Portulan, 1947, 201 p.<br /></p>
<p><strong>Jean Onimus</strong> <em>Mission de la jeunesse</em>. - (Paris), Le Portulan, 1947, 285 p.<br /></p>
<p><strong>Alain Palante</strong> <em>Mauriac, le roman et la vie</em>. - Paris, le Portulan, 1946, 198 p.<br /></p>
<p><strong>L. H. Parias</strong> <em>Passager du temps</em>. - (Paris), Le Portulan, 1947, 295 p.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/.ballprev_s.jpg" alt="ballprev.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="ballprev.jpg, déc. 2013" /><strong>Jacques Prévert, André Verdet et André Virel</strong> <em>Le Cheval de trois</em>. - Paris, le Portulan, 1946. - 79 p.<br /></p>
<p><strong>André Salvet</strong> <em>Le Combat silencieux</em>. — Paris, Le Portulan, 1945. <a href="http://surbouquin.blogspot.fr/2011/12/le-combat-silencieux-andre-salvet-le.html">Billet</a> de Pierre-Julien Brunet au sujet de ce livre.<br /></p>
<p><strong>Bernard Voyenne</strong> <em>Mais où sont les révolutionnaires ? </em>. - Paris, le Portulan, (1946), 127 p.<br />
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<strong>Collection Les Grands Écrivains de langue anglaise</strong><br />(à compter du troisième ouvrage numéroté de cette collection, elle porte la marque "Vent du Large", et non "Au Portulan")<br />
<strong>Katharine Susannah Prichard</strong> <em>Les Chercheurs d'or</em>, roman traduit de l'anglais par Edith Vincent.... - Paris, Le Portulan, (s.d.), 402 p. - (Les Grands écrivains de langue anglaise. Australie). (Sans numéro de collection)<br />
<strong>Pelham Grenville Wodehouse</strong> <em>Eclair de chaleur</em>. - Paris, Le Portulan, 1947, 378 p. (sans numéro de collection). <br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/.ballcarson_s.jpg" alt="ballcarson.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="ballcarson.jpg, déc. 2013" /><strong>Collectif</strong><em>La Ballade du café triste</em>, par Cursen ("sic" pour Carsen) Mac Cullers et autres nouvelles américaines [par Edita Morris, Wallace Stegner, Sidney Alexander, Marianne Hauser, Jessie Treichier, etc. Préface et traduction de G.-M. Tracy. - Paris, le Portulan, 1946, 331 p. (n° 1). <br />
<strong>Pelham Grenville Wodehouse</strong> <em>Merci, Jeeves</em>, traduit de l'anglais par Benoît de Fonscolombe. - Paris, le Portulan, 1946. - 381 p. (n° 2).<br />
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<strong>Collection Primerose</strong> <br />
<strong>Roland Charnaise</strong> <em>La petite fiancée... </em>. - Paris, (Le Portulan), 1946, 94 p.<br />
<strong>Max Brent</strong> <em>Je n'ai plus que son image</em>. - Paris, 1946, 93 p. (n° 2).<br />
<strong>Marc de Jolain</strong> <em>Le Secret du Korrigan</em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p. (n° 3).<br />
<strong>Maurice Cotier</strong> <em>Quand le hasard s'en mêle</em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 94 p. (n° 4).<br />
<strong>Jean d'Aunis</strong> <em>Cache-coeur</em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p. (n° 5).<br />
<strong>Luc d'Ebreuil</strong> (i. e. Jacques Laurent) <em>Quiproquo tragique</em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p. (n° 6).<br />
<strong>Claude Arnaud</strong> (i. e. Claude Morgan) <em>Si le bonheur est au bout... </em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p.<br />
<strong>Maxime Ambrège</strong> <em>Lequel des deux ? </em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p. (n° 8).<br />
<strong>Roland Charnaise</strong> <em>Le Dernier Bal</em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p. (n° 9).<br />
<strong>René Salvet</strong> <em>Ce que durent les roses</em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p. (n° 10).<br />
<strong>Alain de Sudy</strong> (i. e. Jacques Laurent) <em>Sublime sacrifice</em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p. (n° 11).<br />
<strong>Roland Charnaise</strong> <em>Mais le bonheur ne peut pas tuer</em>. - Paris, (Le Portulan), 1947, 96 p. (n° 12).<br />
<br />
<img src="http://www.alamblog.com/public/ballslim.jpg" alt="ballslim.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="ballslim.jpg, déc. 2013" /><strong>Collection La Mauvaise chance</strong><br />
<strong>Darwin et Hildegarde Teilhet</strong> <em>Les Meurtres du manteau de plumes</em> . <em>Une aventure du baron von Kaz</em>, adaptée de l'américain par Ray Dumey. - Paris, le Portulan, 1946, 253 p. (n° 11).<br />
<strong>Maurice-Bernard Endèbre</strong> <em>La Pire des chose</em>. - Paris, Le Portulan, 1947, 244 p. (n° 20).<br />
<strong>Sylvain Roche</strong> <em>Le Livre noir</em>. - Paris, Le Portulan, 1947, 250 p. (n° 21).<br />
<strong>T. G. Stewart</strong> (i. e. Serge Laforest) <em> Cynthia devant la mort</em>. Traduit de l'américain par S.-G. Arcouët. - Paris, Le Portulan, 1947, 255 p. (n° 24).<br />
<strong>Laurent Labattu</strong> (i. e. Jacques Laurent) <em>La mort dans l'âme</em>. - Paris, le Portulan, 1947, 254 p. (n° 28).<br />
<strong>Terry George Stewart</strong> (i. e. S. Laforest) ' La Mort est dans le coup'. Traduit de l'américain par S.-G. Arcouët. (Préface de Thomas Narcejac). - Paris, Le Portulan, 1948, 254 p (n° 3? ) . <br />
<strong>T. G. Stewart</strong> <em>La Morte scandaleuse</em>. Traduit par S.-G. Arcouët. - Paris, Le Portulan, 1949, 224 p. (n° 38). <br />
<strong>Géo-Ch. Véran</strong> <em>Jeux pour mourir</em>. - Paris, le Portulan, 1949, 222 p (n° 40) . <br />
<strong>Thomas Narcejac</strong> <em>Dix de der</em>. - Paris, Le Portulan, 1950, 217 p. <br />
<strong>John Silver Lee</strong> <em>Slim chez Tito</em>. - Paris, Le Portulan, 1950, 214 p. <br />
<br />
<strong>Collection L'Homme et la Cité</strong><br />
<strong>Lewis Levitzki Lorwin</strong><em> L'Heure du plan</em>. Traduit de l'anglais par A. Pourquié. (Préface de R. Bothereau). - Paris, Le Portulan, 1947, 322 p. (n° 1).<br />
<strong>Jean-François Gravier</strong> <em>Paris et le désert français , décentralisation, équipement, population</em>. Préface de Raoul Dautry. - Paris, le Portulan, 1947, 421 p. (n° 2). <br />
<strong>Louis Salleron</strong> <em>Six études sur la propriété collective</em>. - Paris, le Portulan, 1947, 203 p. (n° 3). <br />
<strong>Robert Aron et Alexandre Marc</strong> <em>Principes du fédéralisme</em>. - Paris, Le Portulan, 1948, 147 p. (n° 4). <br />
<strong>Hyacinthe Dubreuil</strong> <em>L'Équipe et le ballon, l'ouvrier libre dans l'entreprise organisée</em>. - Paris, le Portulan, 1948, 271 p. <br />
<strong>Jean-François Gravier</strong> <em>Mise en valeur de la France</em>. - (Paris,) le Portulan, 1949, 384 p. <br />
<strong>Serge N. Prokopovicz</strong> <em>Histoire économique de l'U.R.S.S. </em> , traduit par Marcel Body. - Paris, Au Portulan, Flammarion, 1952, VIII-629 p (n° 7). <br />
<strong>Jean-François Gravier</strong> <em>Décentralisation et progrès technique</em>. - Paris, Le Portulan-Flammarion, 1954, 395 p. (n° 8). <br />
<br />
<strong>Collection catholique</strong><br />
<strong>Jean Daniélou</strong> <em>Dialogues avec les marxistes, les existentialistes, les protestants, les juifs, l'hindouisme</em>. - Paris, le Portulan, 1948, - 192 p (n° 1) <br />
<br />
<strong>Collection Les Jours heureux</strong><br />
<strong>Isabelle Sandy</strong> <em>Le Rossignol de l'ombre</em>, roman. - Paris, le Portulan, 1948, 253 p. <br />
<strong>Saint-Cygne</strong> (i. e. Jeanne Perdriel-Vaissière) <em>Mylène au cœur secret</em>, roman. - Paris, le Portulan, 1948 (Etampes : Impr. la Semeuse). - 253 p. ; 18 cm. - (n° 2). <br />
<strong>Margaret Malcom</strong> <em>La Rose épineuse</em>, roman. Traduit de l'anglais par Maurice Bernard Endrebe. - Paris, le Portulan, 1948, 253 p. (n° 3).<br />
<strong>Françoise Le Brillet</strong><em> 14, rue des Nobles</em>, roman. - Paris, le Portulan, 1948, 253 p. (n° 4). <br />
<br />
<strong>Collection Actualité de l'histoire</strong><br />
<strong>Albéric Varenne</strong> <em>Quand la France occupait l'Europe</em>. - Paris, le Portulan, 1948, 551 p. (n° 1) <br /></p>
<p>Titres annoncés dans cette collection : Histoire de la police, Histoire de l'anarchie, Histoire secrète de la France, Les Coups d’État militaires en France au XIXe siècle.
<br /></p>
<p><strong>Divers</strong><br />
<em>Documents sur ce temps. *** Prisons de l'épuration. L'épuration vécue, Fresnes 1944-1947</em>. - Paris, le Portulan, 1948. - In-16, 320 p., <br />
<br />
<strong>Au Portulan chez Flammarion</strong><br />
<strong>Élise Jouhandeau</strong><em> Joies et douleurs d'une belle excentrique</em>. T. 1. <em>Enfance et adolescence d'Élise</em>. - Paris, Au Portulan chez Flammarion, 1952, 220 p. ; T. 2. <em>Joies et douleurs d'une belle excentrique</em>. T. 3, <em>L'Altesse des hasards</em>. - Paris, Au Portulan chez Flammarion, 1954, 249 p. ; T. 4 . <em>Le Lien de ronces</em>. - Paris, Au Portulan, Flammarion, 1964<br />
<strong>Raymond Abellio</strong> <em>Assomption de l'Europe</em>. - Paris, le Portulan-Flammarion, 1954, 269 p. <br />
<strong>Jean-François Gravier</strong> Voir Décentralisation et progrès technique... Coll. "L'Homme et la cité".<br />
<strong>Henri de Man</strong> <em>L’Ère des masses et le déclin de la civilisation</em>. - Paris, Au Portulan chez Flammarion, 1954, 295 p. <br />
<strong>André Hodeir</strong><em> Hommes et Problèmes du Jazz, suivi de la Religion du jazz</em>. Préface de Bernard Peiffer. - Paris, Au Portulan chez Flammarion, 1954, 413 p.<br />
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<br /><img src="http://www.alamblog.com/public/Abellio_Portique006.jpg" alt="Abellio_Portique006.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Abellio_Portique006.jpg, sept. 2013" /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2013/09/04/Petite-Bibliographie-lacunaire-des-%C3%A9ditions-Le-Portique#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2234