L'Alamblog - Mot-clé - Jean Dayros2024-03-28T06:54:37+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearTaratantara, par Alain Chevrierurn:md5:edfb9591ff400526068c40065655ead52011-09-14T04:18:00+02:002011-09-14T16:11:20+02:00Le Préfet maritimeLes Vrais Coupe-FaimAlain ChevrierJean DayrosTaratantara <p><img src="http://www.alamblog.com/public/ChevrierTaratataAlain.jpg" alt="ChevrierTaratataAlain.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="ChevrierTaratataAlain.jpg, sept. 2011" /><br />
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<br />
Alain Chevrier, qui adore nous surprendre, vient de nous informer du fruit de ses nouvelles recherches métriques.<br /></p>
<p>Elles concernent le <em>taratantara</em>.<br /></p>
<p>Mais oui.<br /></p>
<p>Et il précise :<br /></p>
<blockquote><p>« Le décasyllabe / à césur(e) médiane » :<br />
sous ce titre vient de sortir un livre<br />
d’Alain Chevrier, qui est publié<br />
par les Éditions Classiques Garnier<br />
en août 2011 : 406 pages,<br />
49 € (oui, mais ça les vaut ;-),<br />
et 0, 660 kg.<br />
Cette anthologie à base métrique<br />
sur un vers nommé « taratantara »<br />
(qui est en latin le bruit du clairon)<br />
va du plus ancien jusqu’au plus nouveau.<br />
Bien sûr l’Oulipo n’est pas oublié :<br />
Mentions de Queneau, Queval, Bens, Roubaud.<br />
Ceci n’est pas un'… pub, mais une info.<br /></p></blockquote>
<p>Bref, c'est l’histoire d’un vers singulier, le décasyllabe à césure médiane, appelé taratantara, retracée depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours.<br />
Son éditeur renchérit :</p>
<blockquote><p>Selon les époques, il a informé de nombreux genres: chansons, vers mesurés, romances, poèmes descriptifs ou lyriques. Les poèmes anciens, souvent peu accessibles, sont donnés dans leur intégralité. Les analyses métriques et les commentaires historiques mettent en évidence les liens d’intermétricité entre ces textes et montrent comment une forme peut prendre sens.<br /></p></blockquote>
<p>Et Alain Chevrier d'ajouter :<br /></p>
<blockquote><p>"Jarry peut s'y lire, et même Dayros.<br />
"Oui, Dayros enfin est chez les Classiques !"<br /></p></blockquote>
<p>Depuis, en travaux pratiques, il aurait selon ce mètre<br />
réécrit d'un maître certain "Le Cimetière marin"...<br />
<br />
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<strong>Alain Chevrier</strong> <a href="http://www.classiques-garnier.com/editions/index.php?page=shop.product_details&flypage=flypage_garnier.tpl&product_id=308&category_id=3&option=com_virtuemart&Itemid=1&vmcchk=1&Itemid=1">Le Décasyllabe à césure médiane. Histoire du taratantara</a>. - Paris, Classiques Garnier, 406 pages, 49 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2011/09/13/Taratantara%2C-par-Alain-Chevrier#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1685Quelques bonnes raisons de se réjouirurn:md5:8e21d284ca533ad3a6376757cd2f6fdb2011-06-01T00:05:00+02:002011-06-06T17:02:20+02:00Le Préfet maritimeApostilleChristian LaucouCécile GambiniCéline MinardJean DayrosJules RomainsLéon-Pierre QuintPavupapriRoger Gilbert-LecomteStéphanie Ferrat <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Gambini_m.jpg" alt="Gambini.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Gambini.jpg, juin 2011" /><br />
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Les livres de <strong><a href="http://pavupapri.blogspot.com/">Pavupapri</a></strong> découverts au marché de la popoésie, c'est-à-dire la production joliment miniature de l'illustratrice <strong>Cécile Gambini</strong> qui tient blog et affiche son catalogue <a href="http://pavupapri.tumblr.com/">ici</a> et de <strong><a href="http://www.stephanieferrat.blogspot.com/">Stéphanie Ferrat</a></strong>.
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Un article de Christian Laucou détaillant le cas d'<a href="http://www.fornax.fr/articles.php?lng=fr&pg=1041&PHPSESSID=15e3c9135888bb9fbc354a95c6fa44c6">Un autre exemplaire de ''Mes états d'âme ou les Sept Chrysalides de l'extase''</a>, fameux sujet d'interrogations.
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L'annonce de la parution chez Dupuis d'un collectif qui promet d'être passionnant, <strong><em>Comment je me suis fait plaquer...</em></strong>, et de l'exposition-vente des planches originales à la <a href="http://www.galeriedesartsgraphiques.fr">Galerie des Arts Graphiques</a> (vernissage le vendredi 3 Juin à partir de 18h30, exposition jusqu'au 11 juin), 4 rue Dante, Paris Ve.
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La <strong><a href="http://www.ypsilonediteur.com/fiche.php?id=102">correspondance Roger Gilbert-Lecomte/Léon Pierre-Quint</a></strong> aux éditions Ypsilon
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La double publication annoncée d'oeuvres de <strong>Céline Minard</strong> en août chez Denoël et Cambourakis.
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Le week-end prolongé qui s'annonce ensoleillé.
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<br />
De belles rencontres lors du décrochage d'une exposition d'artistes japonais...<br />
<br />
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La vie est très belle, n'est-ce pas ?<br />
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<img src="http://www.alamblog.com/public/.CGambini1_m.jpg" alt="CGambini1.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="CGambini1.jpg, juin 2011" /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2011/06/01/Quelques-occasions-de-s-esjouir#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1601L'Oeil bleu # 12urn:md5:643cd05af4e49eeb0266ebd5fc5fe44c2010-12-07T03:44:00+01:002010-12-08T17:34:30+01:00Le Préfet maritimeApostilleAlfred JarryEmile CohlGabriel-Tristan FranconiGérard de Lacaze-DuthiersJean DayrosMichel Féline <p><img src="http://www.alamblog.com/public/PalsCranes.jpg" alt="PalsCranes.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="PalsCranes.jpg, déc. 2010" /><br />
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le numéro 12 de <strong><em>L'Oeil bleu</em></strong>, revue de littérature des XIXe et XXe siècles, vient de paraître et voici son sommaire :<br /></p>
<pre><br /></pre>
<p><strong>Mikaël Lugan</strong> <em>Michel Féline, un oublié du Symbolisme</em><br />
<strong>Michel Féline</strong> <em>Pièces diverses</em><br />
<strong>Gabriel-Tristan Franconi</strong> <em>"Je suis encore vivant": lettres à Émile Cohl</em><br />
<strong>Julien Schuh</strong> <em>Alfred Jarry : des images et rien de plus (II)</em><br />
<strong>Henri Bordillon</strong> <em>"Bouillon de sculpture": Jean Dayros et Alfred Jarry en tenue de soirée</em><br />
— <em>Jarry écrit au Cri de Paris</em><br />
<strong>Gérard de Lacaze-Duthiers</strong> <em>Une nouvelle école poétique: les "Visionnaires" et "Artistocrates"</em><br />
Bibliographie des revues <em>Les Actes des poètes</em> (1909-1910)<br /><br />
<br />
Pour commander ce numéro, vous pouvez adresser un chèque de 12 euros à <br />
<strong>L'Oeil bleu</strong><br />
59, rue de la Chine<br />
75020 Paris<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2010/12/05/Faire-pal-figure#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1481Ils sont trop ! (Jean Dayros)urn:md5:baefd6480922d5d6c586d4c6927f914c2009-12-29T06:52:00+01:002009-12-29T14:29:32+01:00Le Préfet maritimeApostilleJean DayrosMorgue<p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Morgue_m.jpg" alt="Morgue.jpg" title="Morgue.jpg, déc. 2009" /><br />
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Découverte grâce à <a href="http://gallica.bnf.fr/">Gallica</a> et signalée par Elo Quill (?), cette chronique du <em>fameux</em> Jean Dayros reprise de <em>La Presse</em>, où le dit homme de plume signa quelques papiers aux alentours de 1897-1898 dans la rubrique “Le Boulevard”.
<br />
Le présent apport est une perle d’humour noir. Il a été recopié, sur Gallica donc, de la livraison du 24 octobre 1897 (p. 3) et nous permet d’annoncer, entre deux pixels, la prochaine parution d’un <em>Dictionnaire de la mort</em> à l’enseigne des établissements Larousse. Au printemps, apparemment.<br />
<br />
Nous n’oublions pas, évidemment, de renvoyer à <a href="http://www.alamblog.com/index.php/post/2008/01/07/La-veritable-identite-de-Jean-Dayros-par-Patrick-Ramseyer">La véritable identité de Jean Dayros</a> (par Patrick Ramseyer) et aux notables travaux d’Henri Bordillon à l’enseigne de <a href="http://www.alamblog.com/index.php/post/2008/05/12/LOeil-bleu-6">l’Oeil Bleu</a>.
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Joyeuses fêtes à tous !<br />
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Le Préfet maritime<br />
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<br /></p> <p><strong>Ils sont trop !</strong><br />
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Encore un signe des temps : il faut agrandir la Morgue.<br />
Moi, je trouve cela, charmant.<br />
Monument d’utilité publique, la Morgue voit s’accroître de jour en jour sa nombreuse clientèle. Il y a maintenant une trop grande affluence et la bicoque du bi
du bout de l’île ne suffit plus à contenir tant de partants pour l’éternité.<br />
L’anonymat de ceux-ci ne diminue en rien les égards que la société leur doit après leur mort. Ils ne demandent que le gîte, sans souci du bon feu, ni du reste,
et l’on ne peut décemment laisser à la rue des gens qui ont pris la précaution de se réduire à l’état de cadavres pour éviter d’avoir faim ou froid – faim et froid.<br />
Ne m’objectez pas qu’ils sont trop. Je pense qu’on doit encourager le suicide, ne serait ce que pour permettre à Madame l’Assistance d’augmenter ses économies.<br />
Tout individu, en effet, qui du haut d’un pont se précipite dans la Seine et, partant, dans l’infini, qui, dans sa mansarde dont il a eu soin de vendre les meubles,
tient à se balancer au bout d’une corde tendue parallèlement au néant ou qui, dans cette mansarde, sur l’invendable grabat, s’allonge pour un nirvana définitif, emmi des vapeurs d’acide carbonique - je ne parle que des meilleures manières - biffe du coup, généralement, un chapitre du Doit inscrit au livre comptable de la vieille Dame précitée. Et l’Avoir s’agrandit d’autant par une opération dont tout bon négociant sait apprécier l’avantage, la justesse et la simplicité.<br />
De sorte que la maison - si bien tenue - de l’avenue Victoria paraît avoir tout intérêt à pousser à quitter notre vallée de larmes ceux qui n’y séjournent que pour souffrir et pour pleurer.<br />
Elle s’y emploie et y réussit assez, d’ordinaire. Le refus de soulager une misère patente, la négligence ou le retard apportés à ce soulagement, équivalent souvent à la délivrance d’un billet pour l’éternité. Il suffirait donc à l’Assistance publique et à Ce qu’elle représente de généraliser le système pour atteindre, en peu de temps, un maximum de prospérité. Et le problème de l’extinction du paupérisme serait par là même résolu.<br />
Toutefois, le moyen est incomplet s’il ne pare encore au souci que certains désespérés peuvent prendre de leurs restes avant l’enlisement final dans la bonne
terre maternelle. On voit tous les jours des gens avoir de ces préoccupations un peu puériles. Il se peut que, muni de son ticket, le misérable, repoussé, hésite a entreprendre <em>le grand voyage</em> s’il n’est assuré de quelque confortable au départ. La nécessité s’impose, dès lors, d’offrir aux voyageurs de l’espèce un honorable transbordement.<br />
L’agrandissement de la Morgue s’affirme ainsi indispensable au delà même des mesures qu’on lui fixe présentement. C’est la salle d’attente de l’infini - la
comparaison me plaît infiniment - et beaucoup y passent qui ne voyagèrent jusque-là qu’en rêve et ne connurent d’autre horizon que celui des toits de la
capitale.<br />
Or, l’on y étouffe aujourd’hui, parait-il, malgré maints appareils frigorifiques. Il la faut plus vaste, plus aérée, plus digne de la première grande étape qu’elle marque.<br />
Plus digne aussi d’une société qui ne peut que profiter - c’est prouvé - du bon achalandage de cet édifice utilitaire. Il s’agit d’attirer du monde pour augmenter le fameux Avoir, atteindre le désirable maximum de prospérité.<br />
Pour ma part, je voudrais voir un palais à la place de l’actuelle cahute. On y introduirait tout le confort, et tout le luxe modernes, appropriés, bien entendu, à
l’un peu macabre destination. Et il y faudrait une annexe indispensable : les salles de suicide.<br />
Tout misérable, tout malheureux, tout désespéré trouverait là le moyen qu’il préférerait pour s’évader de la vie. Il y aurait une piscine profonde pour la noyade, une cabine dûment close et du charbon de première qualité pour l’asphyxie, des cordes et des planchers solides pour la pendaison, des poisons dont l’absorption n’entraînerait aucune atroce colique, des pistolets avec lesquels on serait sûr de faire mouche à tout coup.<br />
Quels désespérés décidés à en finir, quels malheureux lassés de l’être, un établissement de ce genre ne pourrait-il pas attirer ? Quels pauvres hésiteraient à entrer pour la première fois dans un palais, même avec !a perspective de n’en sortir que les pieds devant ?<br />
Car tout est là : encourager le suicide. C’est une question de vitalité, de prospérité sociale. Comme les suicidés sont d’ordinaire des vieillards, des infirmes, des meurt-de-faim à la charge de la société, on voit tous les avantages que celle-ci pourrait retirer de l’élimination bien réglée de tant d’inutiles.<br />
Eux n’auraient plus de raison de retarder leur départ pour l’au-delà. Il n’y aurait bientôt plus de pauvres parmi nous, malgré la parole évangélique, et l’Assistance et la société feraient de plus en plus de meilleures affaires.<br />
D’autre part, la concentration du suicide sur un point déterminé éviterait à nos âmes sensibles de bien lamentables spectacles. La rue serait débarrassée
d’accidents où nous avons trop souvent lieu de nous attendrir. Sans compter la Seine, délivrée enfin d’un apport nuisible à sa dignité de grand fleuve. Et la langue des concierges et la plume des chroniqueurs sentimentaux pâtiraient seules d’un état de choses dont s’arrangerait fort notre personnel égoïsme.<br />
Il faut agrandir et embellir la Morgue. C’est suffisamment démontré ; je n’y insiste pas plus avant.<br />
J’aime à penser qu’on ne va pas retarder, après un tel raisonnement, à apporter à cette institution des améliorations bien justifiées, que même l’Assistance
n’hésitera pas à y employer !es économies qu’elle a su réaliser jusqu’à présent.<br />
C’est un excellent placement. Ça peut rapporter 100 % avant peu, et c’est une dépense une fois faite.<br />
Peut-être des spéculateurs voudront-ils prendre en main une œuvre qui ne peut manquer de prospérer et la lancer au moyen d’actions dont la cote serait
bientôt à des hauteurs vertigineuses sur le marché. La Morgue, telle que je la conçois, peut être considérée comme une excellente maison de rapport.<br />
Quoi qu’il en soit, on ne doit pas perdre une minute. Il est déplorable qu’un établissement qui tient une si grande place aujourd’hui, par son renom et par son influence, en soit réduit à des expédients pour satisfaire aux besoins de l’heure. Tout florit à ses côtés dans ce Paris de délices. Les fonctionnaires reçoivent de l’avancement. Le commerce banquette, de l’avenue de Saint-Ouen à la rue du Sentier. Les théâtres n’ont plus à s’efforcer d’utiliser leurs banquettes à coups de reprises et de réclames.<br />
Il faut agrandir la Morgue. Un établissement de ce genre ne peut être astreint plus longtemps à REFUSER DU MONDE.<br />
<br />
<br />
<strong>Jean Dayros</strong></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2009/12/28/Il-faut-agrandir-la-Morgue-%28par-Jean-Dayros%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1217La véritable identité de Jean Dayros, par Patrick Ramseyerurn:md5:7523d93f93982fc8c6baf3d20614288c2008-01-08T06:39:00+01:002009-12-29T10:53:42+01:00Le Préfet maritimeAd Usum BibliofilousChristian LaucouHenri BordillonJean DayrosPatrick RamseyerStéphane Le Couëdic<p><img src="http://www.alamblog.com/public/Extase.jpg" alt="Extase.jpg" /><br /><br />Depuis 2002 et la publication de l’anonyme <em>Mes Etats d’âme, ou les Sept Chrysalides de l’extase</em>, fantasque ouvrage réédité après enquête par <strong>Christian Laucou</strong> et <strong>Stéphane Le Couëdic</strong> aux éditions Fornax, une double polémique enfla : d’abord à propos de l’attribution du dit opus (Fornax V collège de ‘patatras) ; ensuite au sujet de l’identité du désormais fameux <strong>Jean Dayros</strong>.<br />
Eminent spécialiste de l’enquête biobibliographique, fouineur dont les talents ont servi et servent souvent à des nombreux spécialistes de l’histoire littéraire, <strong>Patrick Ramseyer</strong>, échauffé un peu - par une entorse à la saine méthodologie peut-être - donne ici le fin mot de cette histoire en livrant les pièces définitives du dossier Jean Dayros.<br />
<em>Les Sept Chrysalides</em> cèdent donc le pas devant le Saint Suaire : elles ont livrées leur secret et les lecteurs de l’Alamblog ont la primeur de la révélation…<br /></p> <p><br /><br /><br /><strong>La Véritable identité de Jean Dayros</strong><br />
<strong>Suite de l’épisode précédent, en trois actes</strong><br /><br />
Nous avons lu avec attention l’apparente mise au point donnée par Henri Bordillon dans <em>L’Oeil bleu</em>, sous le titre « Tombeau pour Jean Dayros » (1), et censée éclaircir/mettre un terme à la polémique qui, en l’an 2002, avait opposé le Collège de Pataphysique aux éditions Fornax (en la personne de Christian Laucou), à propos de la paternité – et de la réédition – de certaines <em>Chrysalides de l’extase</em> (2). Témoin aux premières loges de l’aventure, j’aimerais à mon tour faire une mise au point.<br />
Il y a quelques années, Christian Laucou préparant la réédition de <em><a href="http://www.fornax.fr/articles.php?lng=fr&pg=102">Mes états d’âme ou Les sept chrysalides de l’extase</a></em>, m’avait demandé des renseignements sur un certain Jean Dayros, « inconnu au bataillon ». Après quelques recherches, je réussis à lui faire parvenir deux notices, à savoir : une notice tirée de l’ <em>Anthologie littéraire des P.T.T.</em> de 1934 (3), et la notice du dictionnaire bio-bibliographique intitulé <em>800 auteurs. Dix siècles d’écriture en Tarn-et-Garonne</em>, publié en 1992 (4).</p>
<blockquote><p><strong>JEAN DAYROS</strong><br />
M. Jean Dayros, de son vrai nom Paul Colombié, né à Mazamet le 30 juin 1864, fut Président de l’Association des fonctionnaires de l’Admimistration centrale.<br />
Jean Dayros fréquenta avec assiduité les milieux littéraires. Il y rencontra les grands poètes de l’époque : Paul Verlaine, Jean Moréas, Laurent Tailhade, P.-J. Toulet, A1fred Jarry, Jean de Tinan. Il collabora à <em>La Plume</em>, à <em>l’Ermitage</em> et au <em>Courrier français</em>. On le vit également aux soirées de La Plume, du Procope et du Chat noir. Ses poèmes parurent dans : <em>La France nouvelle</em>, <em>La Petite République</em>, <em>La Lanterne</em>, <em>La Nation</em>, <em>L’Observateur français</em>, etc.<br />
Signalons pour terminer que M. Jean Dayros fut Secrétaire général de La Boîte aux Lettres, sous la présidence d’Albert Cim, Edouard Estaunié et Charles Saunier.<br /></p>
<p>
(<em>Anthologie des poètes des P.T.T.</em>, p. 93.)</p></blockquote>
<p><br />
<br /></p>
<blockquote><p><strong>COLOMBIE Jean, Donatien (pseud DAYROS, Jean) (Montauban, 25.04.1865 - Paris, 01.1937)</strong><br />
Ce Montalbanais, rédacteur au ministère des Postes, collabore régulièrement à partir de 1892 à la revue créée par Edouard Forestié, <em>Le Quercy</em>. Il y publie des poésies et des fables, mais aussi des nouvelles (La Tentation, Brave père, Retour de marche, Impressions de vacances, Le Pardon, Rythmes d’automne…) et quelques critiques d’art, notamment sur le peintre Louis Cabanes. En 1897, parait <em>Solitaires</em>, un recueil de “… poèmes aux rythmes étranges et pleins de charme…”.<br />
M.M.<br />
Revue <em>Le Quercy</em>.<br /></p>
<p>
(<em>800 auteurs. Dix siècles d’écriture en Tarn-et-Garonne</em>, p. 92.)</p></blockquote>
<p><br />
<br />
J’y avais ajouté la date de décès dudit – 15 janvier 1937 –, renseignement tout bonnement fourni par la chronique de la Société des Gens de Lettres (avril 1937), mais je n’avais pas eu, à l’époque, le loisir d’apporter plus de précisions.<br />
Bref, ces informations furent dûment reprises par Christian Laucou, donnant bien l’origine de l’information – contrairement au « réviseur » actuel –, à l’occasion de la réédition en plaquette qu’il fit, également en 2002, de sa <em>Complainte de la vie en vert</em> (5).<br />
<br />
Précisons encore : si je constatais bien quelque divergence entre les deux sources, mon expérience et ma pratique des dictionnaires dits biographiques me conduisait à accorder plus de crédit aux informations données par l’auteur de l<em>‘Anthologie des poètes des PTT</em>, plutôt qu’ à la notice du second ouvrage. Je n’aurais aucun mal à citer d’autres exemples pour illustrer la désinvolure avec laquelle sont assez souvent rédigées les notices de ces dits dictionnaires…<br />
Mon « intuition » semble avoir été la bonne ; les différentes pièces d’état-civil apportent aujourd’hui quelques certitudes.<br />
<br />
<br />
<strong>Pièce n° 1 : Acte de naissance</strong><br /></p>
<blockquote><p>L’an mil huit cent soixante-quatre et le premier juillet, à neuf heures du matin, par devant nous Auguste BRIEU, adjoint au maire et par délégation, officier de l’état civil de la commune de Mazamet, arrondissement de Castres, département du Tarn.<br />
Est comparu Jean-Baptiste COLOMBIE, âgé de quarante ans, pareur, demeurant à Mazamet, Grand’rue, lequel nous a présenté un enfant de sexe masculin, né hier à sept heures du soir, dans sa maison d’habitation, de lui déclarant et d’Izabelle JOLY, son épouse, âgée de trente-six ans, ménagère, demeurant avec lui, et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Paul Henry.<br />
Présents et témoins les sieurs Louis AUSSEMAT, âgé de quarante-quatre ans, et Jacques DUFOS, âgé de trente-six ans, agents de police, domiciliés à Mazamet ; Lesquels ainsi que le déclarant ont signé avec nous le présent acte après lecture.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
<strong>Pièce n° 2 : Acte de mariage</strong><br /></p>
<blockquote><p>L’an mil huit cent quatre-vingt-dix-huit, ving-neuf octobre, à onze heures du matin : acte de mariage : Paul Henry COLOMBIE, rédacteur au ministère des Postes et Télégraphes, né à Mazamet (Tarn), le trente juin mil huit cent soixante quatre, domicilié à Paris, Place du Panthéon 9, fils majeur de Jean-Baptiste COLOMBIE, décédé, et de Izabelle JOLY, sa veuve, sans profession, demeurant à Montauban (Tarn-et-Garonne), consentant devant l’officier de l’état civil du dit-lieu, le huit de ce mois, d’une part ; et de Victoire Philomène GLORIEUX, tailleuse en robes, née à Escaudoeuvres (Nord), le vingt-quatre octobre mil huit cent soixante treize, domiciliée à Paris, rue Monge, 100, fille majeure de Usmar Alexandre Joseph GLORIEUX, rentier, demeurant à Cambrai (Nord), consentant devant Me CARON, notaire dudit lieu, le dix-neuf de ce mois, et de Maria MOLLET, son épouse, décédée, d’autre part – dressé par nous, Alexis Charles Albert PHILIPPON, adjoint au maire, officier de l’état civil du cinquième arrondissement de Paris, qui avons procédé publiquement, en la mairie, à la célébration du mariage , dans la forme suivante : Après avoir donné lecture aux parties de leurs actes de naissance, des actes de décès du père du futur et de la mère de la future, des consentements sus-dits, de l’acte des publications faites à cette mairie ; les seize et vingt-trois de ce mois sans opposition, toutes pièces paraphées et annexées ; du chapitre six, livre premier du Code civil, titre du mariage, sur les droits et les devoirs respectifs des époux ; après avoir interpellé les futurs époux, qui nous ont déclaré qu’il n’a pas été fait de contrat de mariage, nous leur avons demandé s’ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun d’eux ayant répondu affirmativement et séparément, à haute voix, nous avons prononcé, au nom de la Loi, que Paul Henry COLOMBIE et Victoire Philomène GLORIEUX sont unis par le mariage. En présence de : Léon MAZET, vint-six ans, homme de lettres, officier d’Académie, Passage du Saumon, 4, Charles BARRAULT, âgé de vingt-quatre ans, docteur demeurant place Clichy, 4, Théobald Blaise CHARLY, âgé de vingt-sept ans, caricaturiste, rue Notre-Dame de Lorette, 14 ; et Paul MARIUS-ANDRE, âgé de vingt-six ans, publiciste, demeurant boulevard de Port-Royal, 66 ; témoins, non parents, qui ont signé avec les époux, et nous, après la lecture du présent acte de mariage.</p></blockquote>
<p><br />
<br />
<strong>Pièce n° 3 : Acte de décès</strong><br /></p>
<blockquote><p>Le quinze janvier mil neuf cent trente-sept, vingt heures quinze, est décédé, Villa Saint-Jacques, 14, en son domicile, Paul Henry COLOMBIÉ, né à Mazamet (Tarn), le trente juin mil huit cent soixante-quatre, Rédacteur en chef au Ministère des Postes, Chevalier de la Légion d’Honneur, fils de Jean Baptiste COLOMBIÉ, et de Izabelle JOLY, époux décédés. Époux de Victoire Philomène GLORIEUX. Dressé le seize janvier courant, dix heures trente, sur la déclaration de Marcel ZAMMARETTI, trente-neuf ans, employé, rue Charles Divry, 16, qui, lecture faite, a signé avec nous, Gabriel de SAUNIERES adjoint au maire du 14è arrondissement de Paris.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
Nous nous permettrons de signaler au passage une autre « fantaisie » de Monsieur Bordillon : la plaquette <em>Les Solitaires (vers)</em>, bien indiquée comme orignellement publiée en 1898, mais, dit-il, « très probablement à compte d’auteur », parce que, argue-t-il, il n’y aurait pas eu « de dépôt légal »… Il est contredit par le fait qu’elle figure encore, curieusement, dans le <em>Catalogue Général Albert Messein éditeur/Successeur de Léon Vanier</em>, Paris, janvier 1914, p. 22, où l’on peut lire* (6) :<br /></p>
<blockquote><p>Dayros (Jean) – Les Solitaires (vers), imprimés sur papier d’emballage 3.50 (fr.)<br />
Id., Édit. de luxe sur papier noir, tirage arg. …………………………….. 10 (fr.)<br /></p></blockquote>
<p><br />
Signalons enfin que l’auteur du croquis donné en ouverture de l’article d’H. Bordillon, « T. Charly », que n’a pas réussi à identifier le <em>Dico Solo</em>, était témoin du mariage de Jean Dayros.<br /></p>
<p>En cherchant aux sources, et aux bonnes sources, on finit toujours par trouver.<br />
C.Q.F.D.<br />
<br />
<br />
<strong>Patrick RAMSEYER</strong><br />
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<strong>Notes</strong><br />
(1) « Tombeau pour Jean Dayros » par Henri Bordillon, <em>L’Œil Bleu</em>, n°4, octobre 2007, p. 29-39.
(2) <em>Mes états d’âme ou les sept chrysalides de l’extase</em>, par le Vicomte Phoebus, Retoqué de Saint-Réac, Paris, Éditions Fornax, 2002, 252 p.<br />
<em>Viridis Candela</em>, carnets n° 8, 15 juin 2002, « Chrysalides & vers à soy » par Barbara Pascarel, pp. 68-96 + tract inséré « Minute, Papillon ! », non signé.<br />
(3) <em>Anthologie des Poètes des P.T.T.</em>, sous le haut patronage de Georges Lecomte, Edouard Estaunié et Edmond Quenot, Paris, Bibliothèque de l’Association amicale des P.T.T., 1934, p. 93.<br />
(4) <em>800 auteurs. Dix siècles d’écriture en Tarn-et-Garonne</em>, sous la dir. de Marcel Maurières et Georges Passerat, Montauban ; B.C.P. & Association des amis de la B.C.P., 1992, p. 92.<br />
(5) Jean Dayros, <em>Complainte de la vie en vert</em>, Paris, Éditions Fornax, coll. « Fornax vert », n° 4, 2002, non paginé (16 p.).<br />
(6) Renseignement aimablement communiqué par Jean-Paul Morel, qui possède ledit catalogue de 38 pages.<br />
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Ajout du 29 décembre 2009 : <a href="http://www.alamblog.com/index.php?post/2008/01/07/2009/12/28/Il-faut-agrandir-la-Morgue-(par-Jean-Dayros)">Ils sont trop !</a></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2008/01/07/La-veritable-identite-de-Jean-Dayros-par-Patrick-Ramseyer#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/677Réjouissons-nous : la 4e livraison de L'Oeil bleu est sous presseurn:md5:b60eaef607e8c18ae1c4fed33934cfb92007-10-15T06:36:00+02:002010-01-04T10:44:58+01:00Le Préfet maritimeLe Petit porte-voix des gens du métierAuguste LinertGustave Le RougeHenri BordillonJean DayrosPaul Verlaine <p><br /><img src="http://www.alamblog.com/public/saphirII.jpg" alt="saphirII.jpg" />
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<br />Oui, réjouissons-nous, et trois ou quatre fois plutôt qu’une : le numéro 4 de <strong><em>L’Oeil bleu</em></strong>, fameuse revue des littératures de nos XIXe et XXe siècles paraîtra le 17 octobre prochain.<br />
On ne vous allèchera jamais autant qu’en vous signalant qu’y apparaîtront <strong>Jean Dayros</strong> - le <em>très notoire Dayros</em> qui fit parler de lui il y a peu à l’occasion de la publication par la maison Fornax des <em>Sept Chrysalides…</em> - ici en l’exercice d’une “Petite Anthologie portative”, Verlaine, Auguste Linert dont nous découvrirons à cette occasion les souvenirs et, toujours, Gustave le Rouge. <br />
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Sommaire complet :<br />
De quand à quand : Verlaine à Caen ? (Henri Bordillon)<br />
A propos de quelques vers “inédits” de Paul Verlaine (Noël Herbin)<br />
Iconographie verlainienne<br />
Bibliographie des revues : <em>Le Coup de feu</em> (1885-1889)<br />
Tragique histoire (Gustave Le Rouge)<br />
Tombeau pour Jean Dayros (Henri Bordillon)<br />
Petite Anthologie portative (Jean Dayros)<br />
Souvenirs des temps d’anarchisme (1885-1895, première partie (Auguste Linert)<br />
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12 euros<br />
L’Oeil bleu, 59, rue de la Chine, 75020 Paris<br />
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<em>L’œil bleu sera présent au 17e Salon de la revue, à Paris (19-21 octobre)</em><br />
<em>Espace d’animation des Blancs-Manteaux, 48, rue Vieille-du-Temple, 75004 Paris</em></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2007/10/15/Rejouissons-nous-%3A-la-4e-livraison-de-LOeil-bleu-est-sous-presse#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/621