L'Alamblog - Mot-clé - Joseph Bollery2024-03-29T07:58:15+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearJoseph Bollery et les Cahiers Léon Bloy (1924)urn:md5:e63af922ffc2291818a40eed1bdb2d272018-09-17T06:53:00+02:002018-09-18T08:57:13+02:00Le Préfet maritimeJoseph BolleryLéon Bloy <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.BolleryJO_m.jpg" alt="BolleryJO.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="BolleryJO.jpg, sept. 2018" /></p>
<blockquote><p>Joseph Bollery est un grand garçon au teint pâle, au visage osseux, au front large, à la voix grave et pourtant distincte.<br />
Très apparemment Saturne influença ce poète et les titres de ses livres de vers - écrits en collaboration avec Mme Emma Pellerin : La Chasse infernale et L'Impossible Rêve ne démentent pas ce que le croquis d'André Martineau nous révèle de cet homme sérieux et profond.<br />
Il y a longtemps déjà que Bollery a voué à Léon Bloy et à son œuvre une très particulière admiration et qu'il ne dort plus en songeant à l'injustice dont celui qu'il admire fut et est encore la victime, Joseph Bollery a même fait un sonnet sur Bloy où il l'a rappelé :<br />
Maelström rugissant dont le vortex irrité<br />
Sur la montante mer de la médiocrité<br />
Effare l'Armada de la sottise humaine...<br />
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Le désir de la justice, chez le Saturnien, ne se traduit jamais par de l'agitation ou par de grands éclats, mais par un attachement solide et une patiente contribution à tout ce qui peut plaider en faveur de l'accomplissement de ce désir et du triomphe de cette justice.
Aussi, lorsque la Société des Conférences de La Rochelle demanda à Joseph Bollery de collaborer, celui-ci n'hésita pas. Il intitula sa conférence : Une grand écrivain français méconnue, et parla de Léon Bloy avec amour.<br />
Ensuite, Joseph Bollery a publié sa conférence en une brochure élégante, aux trois quarts épuisée à l 'heure actuelle et un résultat de cette publication - résultat inattendu de Bollery - s'est produit tout aussitôt.<br />
Un groupe d'admirateurs et d'amis de Léon Bloy se précipita chez Bollery.<br />
Ces jeunes gens voulaient fonder un bulletin Léon Bloy et il leur fallait, pour le diriger, un de ces passionnés au cœur chaud et à la volonté froide, dont l'enthousiasme ne sait pas faiblir et dont la patience ne se décourage jamais.<br />
Bollery se révélait à eux providentiellement et accepta, sans l'ombre d'une hésitation, les fonctions qu'on lui attribuait. Les Cahiers Léon Bloy ('c'est le titre que Bollery a donné à ce bulletin) sont donc fondés et le numéro 1 paraîtra fin septembre. un certain nombre de souscripteurs a déjà assuré les débuts heureux de cette revue très spéciale qui nous promet des inédits, des portraits, des autographes, des dessins, sans compter une revue des revues et journaux qui promet d'être attrayante.<br />
Les lecteurs habituels de Léon Bloy voudront se joindre à ces premiers souscripteurs et ainsi, Les Cahiers Léon Bloy deviendront rapidement une des publications les plus curieuses de ce temps. On pourra y publier tous les articles oubliés du maître, une grande partie de sa correspondance et même quelques reproductions en couleurs de ses miniatures qui furent, jusqu'à ce jour, inconnues. Les projets de Joseph Bollery sont originaux et nombreux.<br /></p></blockquote>
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<blockquote><p>Roger Apremont.<br /></p></blockquote>
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<em>Les Nouvelles littéraires</em>, 19 juillet 1924.</p>
<p>avec dessin</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2017/02/21/Joseph-Bollery-1924#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/135Les histoires de l'autre Bloyurn:md5:68a2df489fca9298e62411176c71228e2015-06-26T00:15:00+02:002017-07-17T18:34:22+02:00Le Préfet maritimeGeorges BloyIndochineJoseph BolleryLéon BloyMaurice Dubourg <p><img src="http://www.alamblog.com/public/GerogesBloy.jpg" alt="GerogesBloy.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="GerogesBloy.jpg, juin 2015" /><br />
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Excellent travail des Editions des Malassis qui produisent un document dont on pouvait ignorer l'existence, à moins d'avoir étudier la vie de Bloy avec grande attention : les écrits de Georges Bloy sur les Moïs et Annamites.<br />
Ce livre dormait sous forme de manuscrit corrigé par Léon Bloy dans les archives de Joseph Bollery à La Rochelle. Ce dernier avait en effet conservé les papiers du fameux Jésus-Christ des colonies, ce Bloy prénommé Georges, frère cadet du fulminant. Et il aurait fallu plus d'un siècle pour le sursaut d'intérêt pour l'histoire coloniale le mette enfin en lumière.<br />
Ce <strong>Georges Bloy</strong> n'est pas n'importe qui. Outre que son aîné Léon en a fait une victime du système colonial — les choses sont sans doute plus compliquée pour cet homme naïf sans doute mais doté d'un sang chaud et très réactif aux règlements administratifs et aux abus de pouvoir —, il laissait à sa mort en 1908 un ensemble d'écrits réunis à partir dans les années 1860 où apparaissent la culture et les usages des peuples mois et annamites qui "ne boivent jamais en mangeant".<br />
Briquets atmosphériques ou chasses à dos de buffle, fabliau indochinois des deux crabres, moeurs économiques des Annamites, remèdes, vendetta chez "les sauvages", "drogues stupéfiantes utilisées par les voleurs en Orient", le "tome moïs (l'interdit), etc. Mais on devine aussi la "civilisation coloniale" en action à travers de multiples notes, comme ces "médecins militaires (...) privant à la fois de sang et de nourriture, assurant enlever de cette façon les forces à la maladie qu'ils réussissent effectivement à fair e disparaître en tuant le patient, qui se trouve débarrassé du même coup de la maladie dont il souffrait et de l'existence dont il jouissait"...<br />
Constitué par fragments d'un ensemble de contes, d'anecdotes, d'observations et d'histoires piochées par cet ethnographe amateur, l'ensemble est roberait et instructif car ils sont rares ces recueils où le solitaire, aventurier ou non, a pris la peine de détailler la vie qu'il découvrait aux colonies.<br />
Maurice Dubourg avait déjà raconté la vie dans <em>Un aventurier périgourdin en Indochine</em> (Peyronnet, 1950) où s'apercevait déjà une version plus aquarellée, pour dire les choses, que la défense totale publiée Léon Bloy dans les <em>Lettres aux Montchal</em> ou dans <em>Le Sang du pauvre</em> (1909). En effet, l'écrivain refusa toujours la culpabilité de son frère et les causes qui lui valurent six ans de bagne en Nouvelle-Calédonie et le "doublage" de sa peine sur un îlot en face Koné, Koné où il mourut le 6 octobre 1908. De fait, la vie de Georges Bloy, tour à tour marin, chasseur, voleur, administré spolié ou trafiquant colérique mériterait à son tour de prendre forme dans une biographie détaillée. Après <em>L'Or</em> de Cendrars, on aurait <em>L'Annamite</em>, et un film épatant où pulluleraient les aventuriers, comme ces Louis Vertil et l'Irlandais, ou bien le Breton Lautec...<br />
Pour commencer, lisons Georges Bloy pour deviner l'homme qu'il était.<br />
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<strong>Georges Bloy</strong> <em>Contes et récits des peuples mois et annamites</em>. Suivis de Léon BLoy et son frère Georges, par Maurice Dubourg, et de Jésus-Christ aux colonies, par Léon Bloy. — Paris, Editions des Malassis, 256 pages, 21 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2015/06/26/L-autre-Bloy#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2740