L'Alamblog - Mot-clé - Kamal Ibrahim2024-03-29T07:58:15+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearDe Richaud à Royurn:md5:8b1092e78f223b3be394f88b26fcb7332020-06-06T00:18:00+02:002020-06-10T17:19:52+02:00Le Préfet maritimeApostilleAlain BosquetAndré de RichaudAndré LaudeAndré Pieyre de MandiarguesCharles CormHector KlatKamal IbrahimLawrence DurrellMarc AlynMario PrassinosPierre EmmanuelRoger Caillois <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.MarcAlynbrulerie_m.jpg" alt="MarcAlynbrulerie.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="MarcAlynbrulerie.jpg, mai 2020" />
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Nous le citions il y a quelques jours : le volume de mémoires de Marc Alyn, poète alourdi de médailles comme pouvait l’être un maréchal soviétique, et par ailleurs fondateur de la collection Poésie/Flammarion qui sera remplacée par la collection Textes de Bernard Noël, donne plusieurs portraits sympathiques%%
D’abord André Laude, André de Richaud et Roger Caillois, majeures figures comme les temps nous le disent, puis Lawrence Durrell, Mario Prassinos, André Pieyre de Mandiargues, Claude Roy... Toute une époque.<br />
Sur André de Richaud, ceci :<br /></p>
<blockquote><p>Comme l’auteur de Choléra s’était vu confier par Bernard Grasset la direction d’une colleciton intitulée modestment : « Les Grands événements du monde », il porposa aussi sex au jeune Richaud de composer le premier titre de cette série. Andér, épris de démesure et culotté façon condottiere, choisit pou thème La Création du monde (...) Ayant ainsi veillé sur les premiers vagissements de la Terre à sa naissance, il put se tourner du côté de ses propres balbutiements d’enfant écroché et tentreprit la composition de La DOuleur, son roman le plus pathétique, celui que Camus, quinze ans après, tiendra pour l’in des livres essentiels de l’époque.<br /></p></blockquote>
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Camus donc, qui ne se trompait pas. On aurait presque pu le retrouver à Alger lorsqu’Alyn se retrouve rédacteur-bidasse à Bled, dans les locaux de l’Alger Républicain de Pia... On voit aussi dans ces mémories filer la <em>Revue Phénicienne</em> de Charles Corm, avec Hector Klat, Kamal Ibrahim, la revue <em>Caractères</em>, Seghers, etc. La place poétique d’Alyn fut néanmoins déclarée désuète assez tôt, même si les prix lui pleuvaient dessus. Témoigne cette anecdotique pochade, recopiée par le Préfet maritime dans la bibliothèque de Mandiargues. C’est un poème anonyme dactylographié intitulé ''Le Petit Prince des Poètes’’. Une charge, assurément.<br /></p>
<blockquote><p>Bout d'homme, un peu gnome,<br />
marc alyn, dit le minium,<br />
déjà si débile<br />
après dèlébiles,<br />
est, depuis ; Sa nuit majeure,<br />
Mauvaise, un grand poète mineur<br /></p></blockquote>
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<blockquote><p>il en est ainsi<br />
parce que samain<br />
lui tient la main<br />
quand il écrit.<br />
Il devrait jeter son bic fade<br />
pour, redevenu, garçon de café,<br />
remplir des verres parfaits<br />
au lieu d'en aligner, vides,<br />
et celui où il se noierait<br />
las de tant de vers falots,<br />
ne serait-il par un tombeau<br />
à la mesure de ce poetereau ?<br /></p></blockquote>
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<strong>Marc Alyn</strong> <em>Le Temps est un faucon qui plonge</em>. - Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2018, 204 pages, 23 €.<br />
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