L'Alamblog - Mot-clé - Léonce Fabre des Essarts2024-03-28T10:09:25+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearRose-Thé (Léonce Fabre des Essarts)urn:md5:fa3e523537d9dcd4aaecf37588a83bb22012-02-16T02:23:00+01:002012-02-16T02:23:00+01:00Le Préfet maritimeAd Usum BibliofilousFélix FénéonLéonce Fabre des Essarts <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Leonce_Fabre_des_Essarts.jpg" alt="Leonce_Fabre_des_Essarts.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Leonce_Fabre_des_Essarts.jpg, déc. 2011" /><br />
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Curieux personnage que ce <strong>Léonce Fabre Des Essarts</strong> (1848-1917). Entre sa naissance à Aouste-sur-Sye (Drôme) en 1843 et sa disparition en 1917 à Grenoble, il fit le poète, l'éducateur, le chronique et l'occultiste. Il fit même l'"Évêque gnostique de Bordeaux" (sous le nom de Tau Synesius).<br /></p>
<p>L'Alamblog n'ayant jamais eu l'honneur de publier un patriarche, fût-il gnostique, nous en profitons...<br />
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<p><strong>Rose-Thé</strong><br />
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A Félix Fénéon<br />
Abstracteur de Quinte Essence<br />
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Est-ce à Pékin ? Est-ce à Yeddo ?<br />
Je ne sais où j'ai vu ces choses...<br />
Sur les méandres d'un cours d'eau<br />
Le vent chantait parmi les roses...<br />
— Est-ce à Pékin ? Est-ce à Yeddo ?<br />
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Fo-Hi laissait flotter sa conque<br />
Au gré du flot qui sommeillait ;<br />
Pas un radeau, pas une jonque ;<br />
Le soir pensif se recueillait.<br />
Fo-Hi laissait flotter sa conque.<br />
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Avec des tons de rose-thé,<br />
Le fier couchant là-haut s'allume ;<br />
Un beau pavillon enchanté<br />
Rit là-bas sous la blanche brume,<br />
Avec des tons rose-thé.<br />
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Je ne sais où j'ai vu ces choses ;<br />
Est-ce à Pélon ? Est-ce Yeddo ?<br />
Sur les corolles déjà closes<br />
La nuit étendait son rideau...<br />
— Je ne sais où j'ai vu ces choses !<br />
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II<br />
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La vérandah s'ouvrit au vent,<br />
Comme aux baiser s'ouvre un bouche ;<br />
Elle apparut, le front rêvant,<br />
Son petit pied dans sa babouche...<br />
— La vérandah s'ouvrit au vent !<br />
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Aux plis flottants de sa tunique<br />
Des souffles vagues se jouaient ; <br />
Elle avait pour parure unique<br />
Des roses-thé qui se nouaient<br />
Aux plis flottants de sa tunique.<br />
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Le doux éclat des roses-thé<br />
Baignait sa figure idyllique !<br />
Le soir partout avait jeté,<br />
Comme en un rêve symbolique,<br />
Le doux éclat des roses-thé.<br />
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Je ne sais où j'ai vu ces choses ;<br />
Est-ce à Pékin ? Est-ce à Yeddo ?<br />
A des clartés d'apothéoses<br />
L'ombre mêlait son crescendo...<br />
— Je ne sais où j'ai vu ces choses !<br />
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<strong>Fabre des Essarts</strong> <em>La Chanson des Couleurs</em>. Avec un dessin de Rivière. — Paris, Bibliothèque universelle (A.-M. Beaudelot), 1889.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2011/12/30/L%C3%A9once-Fabre-des-Essarts#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1767