L'Alamblog - Mot-clé - Mère2024-03-29T07:58:15+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearLes incipits du siècle dernier (18)urn:md5:d250f9a124c713593d1bd5360234505a2018-12-14T06:36:00+01:002018-12-14T06:36:00+01:00Le Préfet maritimeMèreNouveau-néPèreTétine <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.BerthelinAndouilles_m.jpg" alt="BerthelinAndouilles.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="BerthelinAndouilles.jpg, déc. 2018" /><br />
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<blockquote><p>Au commencement était le père... Il ne l'avait pas fait exprès. Celle qui avait été sa partenaire au jeu de l'amour, si fertile en conséquences stupides, contemplait avec perplexité le petit homme que la nature ingrate lui avait fait mettre au monde sans poils ni plumes, mais avec cette voix perçante qui réclamait toujours on ne savait quoi. Jeune paysanne mariée l'année d'avant, 1900, elle faisait en vain appel à un instinct inexistant qui lui eût permis de comprendre pourquoi son fils braillait jour et nuit. Jugeant sans orgeuil que l'intelligence est une faculté r&épartie au hasard dans le genre humain, elle demadait conseil à tout venant, pour éviter d'appeler le médecin qui coûtait trop cher.
- Un biberon "d'iau", tout simplement, ça remplit la tripe ! disait Sophie la voisine.
- De la guimauve...
- Une tétine, suggéraient d'autres.<br /></p></blockquote>
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<strong>Pierre Berthelin</strong> <em>Je n'écris pas pour les andouilles, roman...</em>. - Paris, Editions du Scorpion, 1961.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2018/12/14/Les-incipits-du-sicle-dernier-%2818%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3732La prime lumière et le chant d'adieuurn:md5:fd7353210c52e9b3e6541c405838eed22016-09-12T07:18:00+02:002016-09-12T07:18:00+02:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviDeuilEmanuele TononMèrePoires <p><img src="http://www.alamblog.com/public/ETononMater.jpg" alt="ETononMater.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="ETononMater.jpg, sept. 2016" /><br />
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<br />Successivement ouvrier en menuiserie et apprenti franciscain, <strong>Emanuele Tonon</strong> a impressionné avec le chant d'amour que lui a inspiré la disparition de sa mère.<br />
Simple, très émouvant, c'est un livre parfois si beau qu'on le souhaiterait à toutes les mères.<br />
Pas trop tôt.<br />
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<blockquote><p>Tu avais été prise d'une furieuse envie de manger des poires, la dernière année de ta vie terrestre, le dernier temps que tu m'as offert. Et il fallait se battre même pour les poires, qui coûtaient cher. Alors tu choisissais toujours celles en promotion. Et parfois, presque toujours, elles pourrissaient dès le lendemain, parce qu'elles étaient en promotion. Ou bien c'était de la farine sucrée. Tu avais été prise de cette manie finale de poires, et je te regardais les peler au ours de mes passages éclair dans la cuisine. Maintenant, je n'arrive même pas à les regarder au rayons fruits et légumes du supermarché, les poires, tu me viens à l'esprit en train de les peler et de les couper tout en lisant un livre sur la table de la cuisine. Ton dernier besoin de douceur.<br /></p></blockquote>
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<br /><strong>Emanuele Tonon</strong> <em>La Prime Lumière</em>. Traduit par Laurent Lombard. — Verdier, Terra d'altri, 118 pages, 15 €</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2016/09/12/La-prime-lumi%C3%A8re#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3065