L'Alamblog - Mot-clé - Patrick Reumaux2024-03-28T18:27:22+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearUn hommage à Patrick Reumauxurn:md5:046208815a96fea02e36afd9775838792024-02-15T00:33:00+01:002024-02-19T10:33:47+01:00Le Préfet maritimeApostilleAmis d André DhôtelPatrick Reumaux <p><img src="http://www.alamblog.com/public/PatrickRemauxRIP.png" alt="PatrickRemauxRIP.png" style="display:table; margin:0 auto;" title="PatrickRemauxRIP.png, fév. 2024" /><br />
<br />
<br />
On trouvera sur le site des éditions du Sceau du Tabellion un hommage du président des amis d'André Dhôtel à celui qui fut leur membre éminent, Patrick Reumaux.
Voici le lien : <a href="https://www.sceaudutabellion.fr/copie-de-article-chez-elle">Hommage à Patrick Reumaux de Roland Frankart</a>.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2024/02/19/Un-hommage-%C3%A0-Patrick-Reumaux#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/6045Bientôt chez vousurn:md5:427e59367e9e926af7eff3550a0fc4732024-02-05T00:51:00+01:002024-02-05T17:15:15+01:00Le Préfet maritimeLe Petit porte-voix des gens du métierPatrick Reumaux <p><img src="http://www.alamblog.com/public/GOBELINE_couv1.jpg" alt="GOBELINE couv1.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="GOBELINE couv1.jpg, fév. 2024" /><br />
<br />
<br />
De retour des affres, Le Préfet maritime apprend avec un plaisir tout pâtiné de tristesse (perlée de mélancolie), que d'inédits <em>Dialogues avec la Gobeline</em>, des "Farfadaiseries à gros budget" dûes à Patrick Reumaux, viennent de paraître à l'enseigne du Sceau du Tabellion.<br />Parole du bibliopole :<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Ces Dialogues avec la Gobeline sur la nature, la logique, la philosophie et l’amour se décomposent en 4 sections intitulées respectivement : La nature entière est truquée (section I), Les contingences du monde phénoménal (section II), L’élocoquence (sic) de la pensée (section III), Le langage de l’amour (section IV) et se déclinent en 20 chapitres menés tambour battant.<br />
Les deux protagonistes, la Gobeline Nessa na Gopaleen et le Farfadet MacNordie y dissertent avec panache et sans ambages des sujets qui leur sont chers, tour à tour dans une gare, une forêt, une salle de rédaction, sur le quai du métro, dans une église, un cimetière, un magasin de sous-vêtements, en vaporetto, sur un lit aux ressorts grinçants et plus souvent qu’à leur tour dans un pub enfumé.<br />
Tout l’art et la fantaisie de Patrick Reumaux s’y déploient pour notre plus grand plaisir de lecture. Une occasion rêvée en outre de réviser ses classiques dans la joie et la bonne humeur.<br /></p></blockquote>
<p><br />On savait Patrick reumaux versait dasn l'art de comprendre la gent leprechaune, en voici la démonstration.<br />
A suivre.<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Patrick Reumaux</strong> <em>Dialogue avec la Gobeline, Farfadasieries</em>. - Sous le sceau du tabellion, février 2024, 204 pages, 19 €<br />
<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2024/02/05/Bient%C3%B4t-chez-vous#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/6024Reumaux par Nourrissierurn:md5:0a7f2e2d6e275fc77a2fe385e602033a2024-01-26T00:59:00+01:002024-01-29T17:33:00+01:00Le Préfet maritimeLes Vrais Coupe-FaimPatrick Reumaux <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Patrick_Reumaux_1965_m.png" alt="Patrick Reumaux 1965.png" style="display:table; margin:0 auto;" title="Patrick Reumaux 1965.png, janv. 2024" /><br /><br />
<br />
<br />
Les premiers à signaler la disparition de Patrick Reumaux auront été les <a href="https://champis.net/viewtopic.php?p=356867">mycologues</a>.
Les littéraires, eux, ont apparemment autre chose à dire.<br />
Grand bien leur fasse.<br />
Comme nous sommes bien plus près, sur notre île, de l'état végétatif que de la parade prénuptiale en milieu culturel urbain, nous nous rangeons du côté des champignoneux et allons tenter de dire dans les jours qui viennent l'admiration que nous avons pour Patrick Reumaux et pour son oeuvre. Extraits, documents, tout ce qui nous paraîtra digne de vous amuser, interloquer, intéresser sera de bon aloi. Et nous ferons bonne mesure, vous savez à quel point nous avons à l'Alamblog la main légère.<br />
Après l'article d'il y a deux jours, voici ce matin cet autre papier d'un nom bien connu à propos du premier livre de notre romancier.<br />
Trompettes.<br />
<br /></p>
<blockquote><p>Le Livre de la semaine<br />
La Jeune Fille qui ressemblait à un cygne, roman de Patrick Reumaux<br />
lu par François Nourissier<br />
<br />
La collection « Le Chemin » qui nous a déjà révélé (par ordre alphabétique...) Jacques Borel, Michel Deguy, J.M.G. Le Clézio, Jacques Serguine, Jean-Loup Trassard — j’énumère mes préférés — nous invite aujourd’hui à retenir le nom de Patrick Reumaux. Retenons-le : son premier livre, au titre si beau qu’il suffirait déjà à attirer notre attention, mérite une lecture attentive. Parfois le jugement chicanera le nouveau venu sur telle paresse d’expression, sur un désordre trop savamment organisé, mais le goût se laissera gagner au plaisir de la musique. Car Patrick Reumaux possède déjà sa musique propre, un accent brisé, discret, que j’ai beaucoup aimé.<br />
Il n’y a pas bien longtemps, un « premier roman » se reconnaissait souvent au tumulte, à la contestation et à la démangeaison de se livrer. Il semblait que toute une vie, déjà usée dans le feu et le désespoir, fût à jeter dans un livre unique. Il faut le dire : ces textes fourre-tout, ces déballages de secrets parfaitement interchangeables avaient leur charme. Dans une récente déclaration à une journaliste, Mme Dominique Aury avouait préférer à tout ces livres proches de la vie, un peu palpitants : quand on sent cogner un cœur et s’enfiévrer une jeune tête, ou l’amerture lentement noyer une mémoire. Depuis que la mode est aux expériences, aux recherches techniques, nous voyons fleurir une catégorie littéraire moins attrayante : les livres d’auteurs débutants dans lesquels la science précède la sensibilité, des textes diaboliquement élaborés mais souvent vidés de substance. Le « viscéral » scrupuleusement évacué de la littérature, nous devons lire — ou renoncer à lire — des équations destinées à donner allure d’avant-garde au silence intérieur. M. Pierre-Henri Simon n’a pas tort d’écrire (à propos de Jean Ricardou) que ce qui dévalue « ces fabrications », « ce n’est ni leur obscurité ni leur caractère insolite, mais leur sécheresse et leur anémie : de ce qui fait l’homme, et par conséquent l’étoffe de l’art, les passions et la pensée, rien vraiment ne passe plus chez eux. »<br />
Les meilleures œuvres du Nouveau Roman ont avant tout apporté aux écrivains inexpérimentés le sens du doute, l’horreur de l’affirmation. (Nous ne sommes pas aussi loin qu’il y paraît des fameux reproches qu’adressait voici plus d’un quart de siècle Sartre à François Mauriac : « Dieu n’est pas romancier ; Monsieur Mauriac non plus. » Les meilleurs livres de Mme Sarraute, d’Alain Robbe-Grillet, sont construits autour d’hypothèses, selon la loi mouvante d’une succession de possibilités et d’incertitudes. J’aime dans La jeune fille que Patrick Reumaux, pour ses premiers pas en littérature, ait su concilier les hésitations, les « peut-être » qui forment l’essentiel de l’arsenal psychologique à la mode, et les mouvements beaucoup plus francs et abandonnés de sa sensibilité : ce que j’appelais en commençant sa musique. Sa réussite est d’égarer le lecteur dans l’habituel brouillard des personnages doubles, douteux, dédoublés et fantomatiques errant sans explication d’une action à une autre, d’un rêve à un songe, mais de ne pas perdre, lui, le contact avec son art, ni avec le pouvoir discret qu’il sait exercer sur nous. Nous le vérifions une fois de plus : c’est la poésie seule qui peut irriguer et justifier ce qu’il y a de systématique dans l’agencement d’un récit selon les règles d’une esthétique dictatoriale.<br />
Le roman se compose de trois parties. Chacune est précédée d’une citation : Yeats, Dhôtel et Henri Thomas. Le choix de ces trois parrains nous fournit une indication sur la famille à la quelle souhaite être rattaché Patrick Reumaux. Il n’a pas tort, et ces ombres ne nuisent pas à son entreprise. Elles nous aident à la placer dans sa juste lumière.<br />
Vais-je essayer de « raconter l’histoire » ? Oui, allons-y, sans nourrir trop d’illusions... Il me semble avoir compris ceci : un jeune homme, Henri Ferrare, rêve sa vie, rêve peut-être son amour pour Emilie, qui l’a quitté pour cet inconnu, Ferdinando Bersagliera, mais qui lui reviendra après trois années, l’aimera, l’épousera et lui donnera une petite fille nommée Germaine. D’autre part, autrement, ailleurs (comme vous voudrez...) un jeune Napolitain misérable, Ferdinando, fils d’un joueur d’orgue de barbarie, gagne l’affection d’un petit trafiquant, puis la protection d’un truand de la maffia qui fait de lui un aventurier riche et élégant, capable de pénétrer dans les salons de l’aristocratie locale et de s’y faire aimer de la belle et inaccessible Emilia di Monte-Chiaro, capable de briguer la députation, d’obtenir la main d’Emilia, mais qui se suicide le matin de ses noces. Ajoutez à cela que ce qui nous est montré, par allusions ou petits tableaux, de l’enfance d’Henri et de celle de Ferdinando, nous permet de constater que la mère de l’un se nomme Marie et celle de l’autre Maria... Que la « jeune fille qui ressemblait à un cygne » est peut-être une image née dans l’imagination du narrateur quand il découvre, en écrivant, que son « d » minuscule suivi d’une apostrophe ressemble à un cygne — ou à une jeune fille — mais qu’une jeune fille nommée Germaine (comme la fille d’Henri) apparaît à la fin du récit et ressemble, en effet, à un cygne... Qu’il s’agit aussi souvent dans le roman de la mer, de sa présence, des bains que l’on court y prendre, des filles qui s’y plongent et de celles qui en sont privées... Que le narrateur a peut-être écrit un conte pour les enfants peut-être intitulé La jeune fille qui ressemblait à un cygne (1)... Noyez toutes ces fallacieuses indications, ces précisions embrumées, ces jeux de miroirs et d’échos dans le plaisir d’un récit allusif, d’une prose souvent mystérieuse et belle — vous vous ferez une idée encore vague, mais que j’espère curieuse et déjà séduite, de ce théâtre des doubles, des illusions et des métamorphoses.<br />
Sous ces passages de personnages aux identités flottantes, sous l’impressionnisme subtil de la mémoire (j’ai pensé souvent aux souvenirs d’enfance et aux confidences de myope de Jérôme Peignot), il n’est pas interdit de chercher un sens assez pathétique de la réalité des choses. C’est aux chimères que croit Patrick Reumaux. C’est à elles qu’il confie le soin de cerner le monde : « Ça ne ressemble à rien. » Cette phrase, je l’ai entendue au café-épicerie et elle me donne un moment la clef du royaume. C’est quand ça a commencé à ressembler à quelque chose que tout a été fichu. »<br />
Oui, mais quand « ça » commence à ressembler à de 'la bonne littérature peut-être « tout » est-il sauvé ? Ce serait même une définition possible de la nécessité d’un livre, car on ne soupçonne pas un instant ces jeux de gratuité : ce n’est pas un petit compliment. Patrick Reumaux sait déjà, d’instinct, où chercher « la clef du royaume ».<br />
<br />
(1) Gallimard, édit.<br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
<em>Les Nouvelles littéraires</em>, 11 novembre 1965</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2024/01/26/Ruemaux-par-Nourrissier#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/6022Reumaux 71urn:md5:c238fceb5a953fe6121845794c1b42c32024-01-23T06:08:00+01:002024-01-25T12:08:38+01:00Le Préfet maritimeApostillePatrick Reumaux <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Patrick_Reumaux_1965_m.png" alt="Patrick Reumaux 1965.png" style="display:table; margin:0 auto;" title="Patrick Reumaux 1965.png, janv. 2024" /><br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p>« L'OMBRE DU LOUP » de Patrick Reumaux<br />
<br />
Il y a quelque six ans, Jean Paulhan découvrait un jeune écrivain- Patrick Reumaux (né en 1942 à Alger), dont le premier roman La Jeune fil le qui ressemblait à un cygne (1), loin de tout intellectualisme et de tout snobisme, dénotait une inspiration originale, un authentique talent d'écrivain. Puis, suivant cet iinéraire lumineusement fantastique, Patrick Reumaux publia- en 1968- Les fleurs se taisent (2). roman distribué en deux volets — comme le premier — qui retrace les derniers instants de la vie d’un couple. Le protagoniste. Henri Ferrare, assiste à l’agonie de sa femme et, bien que la haïssant- il ne pourra oublier ses « yeux ouverts ». La seconde partie nous invitait aux tribulations d’une famille foraine à laquelle- d’ailleurs, ce même Henri Ferrare participait.<br />
Mais — astuce d’auteur (peu importe) — Henri Ferrare, c’est le jeune homme qui, un jour en traçant un d minuscule suivi d’une apostrophe, a vu apparaître le corps d’une jeune fille ressemblant étrangement à un cygne. Et, comble d’ironie, cette duplicité se retrouve dans L’Ombre du Loup (3)» puisque, aussi bien, l’un des principaux héros de ce roman se nomme Henri Ferrare - et que le village est appelé St-Irénée — au demeurant le ti</p></blockquote>
<p>tre de la première partie de La Jeune fille. Mais qu'importent le cadre et les noms ! Ici tout se situe, j entends les correspondances et la continuité, au niveau du verbe et de la narration. On retrouve dans L’Ombre du loup l’originalité et les qualités d’écriture des œuvres précitées, le même pouvoir d’évocation très habile- la môme gravité fascinante. D'ailleurs, la trame est simple : à St-Irénée, l’auteur repose son obsession des couples et de la lumière absolue qui les enveloppe. Georges et Damien sont séparés par une morte- Gaspard et Lina unis par l’amour, enfin et surtout Henri Ferrare. peintre abandonné par sa femme, n est relié à la vie et à l'amour que par sa fille, âgée de sept ans- Eugénie : « Ni bonjour ni merci, mais un jour absolu, un oubli absolu- comme si chacun, pour l’autre, demeurait inoubliable ». Cela dans le décor d'une nature intransigeante qui, pour offrir le minimum de satisfaction, ne peut que se laisser aimer.<br /></p>
<blockquote><p>Dans le second volet Henri Ferrare meurt. Eugénie, qui l'a abandonné pour sa mère, mène une vie de petite bourgeoise, indolente- passive, connaît les expériences passa gères de l’amour, les souhaite même, et est hantée par l'image - la personnalité de son père, ou plutôt le halo de poésie qui l’entourait. Dans Les fleurs se taisent on voit un enfant entrer dans la rivière pour retrouver sa mère qui est morte. Eugénie retour nera à Saint-Irénée rechercher la fantastique innocence de son enfance, l’ombre de son père et celle — symbolique sans doute — du loup qui, traqué, est abattu dans les dernières pages.<br />
Cette répétition du meme drame, que l'on retrouve dans toutes les entreprises romanesques de Patrick Reumaux, en faisant d'une histoire toutes les histoires, d’un possible tous les possibles- éclaire le monde d’une lumière neuve et absolue. La démarche parfois ambiguë de cet auteur est une constante source d’enrichissement, d'émotions et d’émerveillement. Et cette ambiguité, qui dépasse la simple recherche des effets, apparaît comme une communion avec la vie. une réflexion profondément existentielle. Telle est l’originalité de Patrick Reumaux qui, une fois de plus s’il fallait nous en convaincre, nous démontre qu’il fait partie des écrivains d’importance, donc nécessaire.<br />
Michel BOURGEOIS<br />
<br />
(1) Coll. « Le Chemin » (Gallimard, 1965).<br />
(2) Coll. « Le Chemin > (Gallimard, 1968).<br />
(3) 212 p., 19 F (Gallimard)<br /></p></blockquote>
<p><br />
<br />
<br />
<em>Combat</em>, 29 juillet 1971.<br />
<br />
<br />
Illustration du billet : Patrick Reumaux en 1965.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2024/01/23/Reumaux-71#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/6019† Patrick Reumaux (1942-2024)urn:md5:6182bcd5f71e348513a6e6f1c3a4e6b72024-01-19T00:22:00+01:002024-01-24T11:44:34+01:00Le Préfet maritimeNécrologe à l’usage des gens de lettresAndré DhôtelMycologiePatrick ReumauxTraduction <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Reumaux2009.jpg" alt="Reumaux2009.jpg" title="Reumaux2009.jpg, nov. 2009" /><br /><br />
<br />
<br />
Nous apprenons ce jour la disparition, mercredi matin 17 janvier, du mycologue, traducteur, dhôtellien, romancier et essayiste Patrick Reumaux.<br />
Il était né à El Biar, en banlieue d'Alger, le 13 janvier 1942 et avait fait pour beaucoup les cinquante dernières années de la littérature en France.<br />
Nous aurons l'occasion d'y revenir.<br />
<br />
<br />Mardi 30 janvier à 13 h 30, un hommage lui sera rendu dans la grande salle de la Coupole au Père Lachaise.<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2024/01/19/%E2%80%A0-Patrick-Reumaux-%281942-2024%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/6017Champignons de saisonurn:md5:63fba45ce83161bef40c268f298b87352022-09-21T00:40:00+02:002022-09-21T00:40:00+02:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviAndré DhôtelMycologiePatrick Reumaux <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Le-Vrai-mystere-des-champignons_m.jpg" alt="Le-Vrai-mystere-des-champignons.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="Le-Vrai-mystere-des-champignons.jpg, sept. 2022" /><br />
<br />
<br />
Délectable parution d'une deuxième réédition du <em>Vrai mystère des champignons</em> (1) du mycologue André Dhôtel, présentée par un autre grand mycologue, Patrick Reumaux, qui se sera amusé de cette mémorable comparaison du champignon et du chou-fleur...<br /></p>
<blockquote><p>Comme le dit un judicieux personnage de Mark Twain, M. Tête de Pudding, un chou-fleur c'est simplement un chou qui a été au collège. Sa monstruosité s'explique par un excès d'éducation, mais c'est bien d'avoir une explication si poussée soit-elle, car nous avons ainsi l'heureuse satisfaction d'expliquer comment le chou-fleur en est venu à ce point. Or les champignons n'ont aucune éducation. Leurs formes affirment une méconnaissance totale de tout usage. Ils ne sont même pas monstrueux. Ambigus et radieux, ils tournent en dérision les plus élémentaires principes. S'ils se pourvoient de ce que l'on appelle un pied et un chapeau, chaque espèce, sur ce thème d'une pauvreté remarquable, s'ingénie à des variations dont la gratuité confine à l'insolence.<br /></p></blockquote>
<p>Un classique de saison avec propos sur le champignon fantôme et notes d'Egypte...<br />
<br />
<br />
<strong>André Dhôtel</strong> <em>Le Vrai Mystère des champignons</em>. Préface de Patrick Reumaux. Illustrations d'Elisabeth Leyris et de Christian Frund. - Paris, Klincksieck, coll. "De Natura Rerum", 147 pages, 19 €<br /></p>
<p><br />
<br />
(1) Publié initialement chez Payot en 1974, il a été repris dans <em>Rhétorique Fabuleuse</em> (Garnier, 1983).</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2022/09/21/Champignons-de-saison#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/5517De formidables contes fantastiques de la Nouvelle-Amsterdamurn:md5:f3b258bb74e141e8da9184d6ab007bb12021-08-22T05:52:00+02:002021-08-22T05:52:00+02:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviContes fantastiquesPatrick ReumauxWashington Irving <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.Nouvelle-Amsterdam_m.jpg" alt="Nouvelle-Amsterdam.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="Nouvelle-Amsterdam.jpg, août 2021" /><br />
<br />
<br />
Un achat inévitable de la fin de l'été : Patrick Reumaux réunit et traduit les <em>Contes de la Nouvelle-Amsterdam</em> de Washington Irving, de formidables récits fantasques pleins de superstitions et de pirates tirés d'une époque où New-York n'appartenait pas encore aux New-Yorkais, plus tout à fait aux Hollandais et point trop vraiment aux Anglais. Le Village était alors un village et les rives désertes de l'Hudson comptait des pièges à marins et des îlots où les pirates venaient piocher la terre pour y cacher trésors et cadavres. Et, de fait, avec son "Île au gibet", son Vaisseau-Tempête, ses pilleurs de trésors, rien du paysage fantastique ne manque à ces contes du temps du "Cavalier sans tête", charme personnel d'Irving compris.<br /><br /></p>
<blockquote><p>Si j'étais en train de raconter un conte, ce serait le moment ou jamais de tisser la trame d'étranges aventures dans ces monts sauvages en compagnie de chasseurs errants et, après avoir plongé mon héros dans toutes sortes de périls et de difficultés, l'en tirer grâce à un petit miracle, mais, comme je conte une histoire vraie, je dois m'en tenir aux faits et aux probabilités.<br /></p></blockquote>
<p>On connaît déjà très bien l'histoire de Rip Van Winkle (retraduite ici), mais depuis que nous avions lu les délicieux <em>Contes de l'Alhambra</em>, il nous manquait ce pan "vieil-hollandais" de l'oeuvre d'Irving, grand parmi les grands aux côtés de Bierce et de Twain.<br />
<br />
<br />
<strong>Washington Irving</strong> <em>Contes fantastiques de la Nouvelle-Amsterdam</em>, traduits de l'américain par Patrick Reumaux. — Caluire et Cuire, Sous le sceau du Tabellion, 2021, 192 pages, 18 €<br />
<br />
<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2021/08/21/Contes-de-la-Nouvelle-Amsterdam#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/5032Un poème d'Angriaurn:md5:5ea1e910fa99beb8a7ba1fbaaa89d9e42021-06-22T09:56:00+02:002021-06-22T09:56:00+02:00Le Préfet maritimeLes Vrais Coupe-FaimAnne BrontëEmily BrontëFamille BrontëPatrick Branwel BrontëPatrick Reumaux <p><img src="http://www.alamblog.com/public/ReumauXBronteMondeDessous.jpg" alt="ReumauXBronteMondeDessous.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="ReumauXBronteMondeDessous.jpg, juin 2021" />
<br />
<br />
<br />
Par temps humide et chaud, rien de tel qu'une page de livre ouvert au hasard.<br />
Ce jour, c'est un "poème d'Angria", de Patrick Branwell Brontë issu de la nouvelle édition illustrée du <em>Monde du dessous</em> de la fameuse fratrie, servie par Patrick Reumaux.
Un livre désormais classique, réédité en version illustrée sous couverture à reflets. Un must dont il va être difficile de se passer...
Ceux qui ne connaissent pas encore Patrick Reumaux trouveront sur l'Alamblog des informations, mais pour donner rapidement un aperçu du personnage, commençons par expliquer qu'il a traduit les Powys, les Brontë, A-Swim-Two-Birds et quelques autres chefs-d'oeuvre de la litétrature anglo-saxonne. Patrick Reumaux est aussi romancier, spécialiste du champignon et d'André Dhôtel et, ça n'est pas le moins, directeur de la magnifique collection consacrée à la nature des éditions des Belles-Lettres : "De Natura Rerum". Une référence en somme.<br />
<br />
<br /></p>
<blockquote><p><strong>Le Crépuscule trouve la maisonnée assise...</strong><br />
<br />
Le Crépuscule trouve la maisonnée assise<br />
En cercle autour des ombres<br />
Fugitives du feu où sourires et propos<br />
Circulent librement.<br />
<br />
Bien que les vents tonnent dans la cheminée<br />
Que les rafales de pluie viennent battre les fenêtres,<br />
Songes et contes recommencent,<br />
Merveilles et craintes nous font signe.<br />
<br />
Même quand notre demeure est calme et solitaire<br />
A peine troublée par les soupirs d'un coeur malade<br />
Il nous reste le plaisir de réconforter<br />
La tête qui ainsi s'afflige sur sa couche<br />
<br />
Et bien que nos paupières semblent mouillées de larmes<br />
L'espoir est toujours l'hôte de nos coeurs,<br />
Ils se sentent apaisés si la douleur s'endort<br />
Et si le mal se mue en sourires<br />
<br />
Quand bien même la mort — oh, lointain soit ce deuil —<br />
Viendrait dissoudre son argile,<br />
Quand bien même ce visage ne verrait plus le jour<br />
Entre les planches de son cercueil,<br />
Nous ressentirons toujours ce clame sacré.<br />
C'est que notre amour ne craint pas la mort<br />
Et que sous la pierre qui nous couvrira<br />
Nous serons tous aussi autour du feu.<br />
Mais nos yeux, nos yeux se comprennent<br />
Et se mouillent de larmes, comme<br />
Dans le ciel vogue l'ouragan<br />
Sifflant de tous ses vents lugubres<br />
<br />
C'est que nous pensons tous au voyageur aimé,<br />
Là-bas dans les tempêtes, séparé<br />
De son foyer, condamné à errer au loin,<br />
Les dangers inconnus qu'il court nous font peur.<br />
<br />
La vue de sa chaise désertée<br />
Nous fait songer à lui, peut-être épuisé,<br />
Crevant de faim dans une région hostile<br />
Et murmurant pour nous quelque faible prière.<br />
<br />
Et quand nous saurons que tout est fini,<br />
Qu'il est mort là-bas, sur ces rives étrangères,<br />
Jamais notre foyer ne sera plus joyeux<br />
Car ce sont ceux qui restent qui pleurent.<br />
<br /></p></blockquote>
<p><br />
Pour donner quelque raison supplémentaire d'acquérir l'opus, voici les pièces contenues dans ce volume familial de Brontëana illustré :
Préface : Vie et œuvres de Solala Vernon, par Patrick Reumaux<br />
Charlotte Brontë : Nous avons tissé une toile à l’enfance<br />
Patrick Branwell B. : La vie est un sommeil passager<br />
Emily Jane B. : Géraldine, la lune est pleine<br />
Anne B. : Nous savons où la neige est la plus profonde<br />
Table des illustrations
Index des premiers vers et des premières lignes pour les textes en prose
<br />
<br />
<strong>Fratrie Brontë</strong> <em>Le Monde du Dessous. Poèmes et proses de Gondal et d'Angria</em>. Edition et traduction de Patrick Reumaux. — Paris, Les Belles-Lettres, XXXIV-200 pages, 21,50 €%
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2021/06/22/Un-po%C3%A8me-d-Angria#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/4958Derniers coups de griffeurn:md5:5df729d8f43d2fa8318bb3ba842d9f0b2021-03-18T00:57:00+01:002021-03-18T10:40:55+01:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviFin de raceGiuseppe Tomasi di LampedusaPatrick ReumauxSicile <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.guepardsLampedusa_m.jpg" alt="guepardsLampedusa.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="guepardsLampedusa.jpg, mar. 2021" /><br />
<br />
<br />
Patrick Reumaux dont on ne taira jamais les hautes capacités, publie dans la collection "Haute Enfance" un livre sicilien.<br />
On le savait de Normandie, tout hanté des campagnes anglaises et des chemins dhôtelliens, et depuis la publication des <em>Dieux habitent toujours à l'adresse indiquée</em> (Vagabonde, 2018), on ne s'étonnera pas qu'il croise aussi au pays des citrons et, c'est à parier, en terre de tarentelle. Sa curiosité de cet homme est sans borne, et nulle situation humaine ne semble lui déplaire, pour peu qu'une légère claudication de l'âme trouble un peu l'air alentour.<br />
La Sicile de Giuseppe Tomasi di Lampedusa (1896-1957), Grand d'Espagne s'il vous plait, est de ce point de vue terre bénie. Il y a planté sa tente en face des vestiges de la grandeur de la famille dont le romancier fut l'un des <em>Derniers Guépards</em>...<br />
Comme toujours chez Reumaux, dès les premières pages, c'est vertige et tonitrue (1), provocation et jeux de culture ou d'esprit. C'est riche toujours, et, en l'occurence, parfaitement Shakespearien. On s'en étonne d'abord, et puis l'on s'aperçoit que l'oeuvre si courte de Lampedusa comporte un roman posthume, quatre nouvelles posthumes et une poignée d'articles sur de grands auteurs tels que Shakespeare ou Byron.<br />
Naturellement, c'est <em>Le Guépard</em> (1958) qui a pris toute la place sur la photographie posthume, c'est son chef-d'oeuvre, <em>Il Gattopardo</em>, édité après moult refus par grâce à <a href="http://www.alamblog.com/index.php?post/2006/07/24/71-giorgio-bassani-1916-2000">Giorgio Bassani</a>, rendu éclantat au cinéma par Visconti. Et chez Patrick Reumaux, le guépard est rejoint par le lycanthrope, aussi sûrement que les
époux sont volages et l'aristocratie du Sud de l'Italie en voie de s'effilocher... Ainsi qu'il l'écrivait à sa femme en janvier 1942,<br /></p>
<blockquote><p>"les héritiers, qui forment un élégant et remarquable ramassis de gens : un tiers d'imbéciles, un tiers de cinglés, le reste : des escrocs".<br /></p></blockquote>
<p>Le propre Palazzo Lampedusa est bombardé par les alliés le 5 avril 1943, et c'est un pas de plus vers le néant. Il matérialise, si l'on veut, et Patrick Reumaux qui connaît si bien l'odeur des champignons ne peut pas se tromper, un monde sur le départ où le prince Lampedusa, abasourdi sans doute, privé de sa mère par la mort, protégé de la vie grouillante des humains par la lecture de la littérature, s'en tient à une aboulie peuplée de songes. Biographie d'ambiance, si l'on peut dire, <em>Les Derniers Guépards</em> ne forment pas le moins surprenant des Reumaux. Il pourrait être une introduction à ses autres écrit et ne craignent pas l'originalité d'un incorrigible galopin, qui partage avec son sujet le goût des lettres et cette aristocratique manière d'aborder la vie et les livres, avec élégance et panache — bien fourni et long le panache.
<br />
<br />
<strong>Patrick Reumaux</strong> <em>Les Derniers Guépards</em>. — Paris, Gallimard, "Haute Enfance", 158 pages, 18 €
<br />
<br />
(1) Bravo, oui, vous avez remarqué, c'en est un. (Pour les autres, on aurait pu écrire "tonnerre", mais on a préféré pondre ce néologisme pour donner une idée plus conforme de la prose capricante de l'auteur.)</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2021/03/16/Chez-le-Gu%C3%A9pard#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/4768En plein travailurn:md5:3ca57e0bf9f8df24d356e3756e7daae92017-12-22T06:58:00+01:002018-01-21T16:44:25+01:00Le Préfet maritimeBérénice ConstansJacques BarbautL Editeur singulierMichel VolkovitchPatrick ReumauxRaymond Pallier <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.femmeRoseSofaCigarette_m.jpg" alt="femmeRoseSofaCigarette.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="femmeRoseSofaCigarette.jpg, nov. 2017" /><br />
<br />
<br />En plein travail, le Préfet maritime, qui, sur son île, attend la neige de pied ferme, vous offre une image.<br />
<br />
<br />Il vous donnera bientôt des nouvelles des éditions <strong>Le Miel des Anges</strong>, des limericks de <strong>Jacques Barbaut</strong>, d'une anthologie des dédicaces, du <em>Journal de mon jardin</em> de <strong>Vita Sackville-West</strong> traduit par <strong>Patrick Reumaux</strong> le turbulent, des forêts et d'un très riche volume dû à la police des livres.<br />
Sans oublier quelques romans, des poèmes et dessins de <strong>Bérénice Constans</strong> (ah oui !) et beaucoup d'autres choses délectables.<br />
<br />
Au boulot, nous disions.<br />
<br />
<br />
<br />
Illustration du billet : Raymond Pallier (1888-1943) pour Roger Régis, <em>La Femme des mes vingt ans</em>. — Paris, L'Edition moderne-Librairie Ambert, 47, rue de Berri, 47,</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2017/12/24/En-plein-travail#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/3440Suivez Reumaux !urn:md5:d7590aad6f467a894d2fb7dc644b8bae2012-12-24T00:07:00+01:002012-12-24T14:38:12+01:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviFlann O BrienPatrick ReumauxRobert Louis Stevenson <p><img src="http://www.alamblog.com/public/stejoycomp.jpg" alt="stejoycomp.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="stejoycomp.jpg, déc. 2012" /></p>
<p>Suivez Patrick Reumaux, mais n'oubliez surtout pas le ciré.<br /></p>
<p>Lorsqu'il nous mène aux <em>Joyeux Compères</em> de Stevenson, Patrick Remaux, qui a déjà traduit pour les éditions Vagadonde <em>Faustus Kelly</em> de Flann O'Brien l'an dernier, le fait parce qu'il souhaite donner sa propre leçon de la mémorable nouvelle de l’Écossais.<br />Il nous explique en préambule qu'il en a assez de lire des âneries dans les versions vendues sous les marques Gallimard/Pléaide et Phébus (traductions de Jacques Parsons et de Mathieu Duplay). Exemples à l'appui, il évoque le cas de traducteurs hâtifs et d'éditeurs "fatigués" qui ont laissé esquinter un texte classique, un trésor de la littérature anglo-saxonne qui valait bien qu'on y retourne, une fois encore, pour vérifier que l'on a bien lu. Et avec Patrick Reumaux, on peut être sûr que l'on a bien lu ce qu'il fallait lire.<br /></p>
<p>Pour dire les choses un peu vite, <em>Les Joyeux Compères</em> sont d'une certaine manière l<em>'Au coeur des ténèbres</em> de Stevenson, à ceci près qu'il y est question de brisants et de mer et non de savane et de rivière. Nature humaine et lucre, envie et déchéance, malédiction : une immense nouvelle qui n'a jamais laissé un lecteur indifférent, et pour cause...<br /></p>
<p>A travers la folie de l'oncle Gordon Darnaway, lequel s'exprime dans un dialecte d'écossais digne d'exciter le traducteur Reumaux, l'humanité écoute le souffle de la mer, la colère des éléments et le long cri des <em>merrymen</em>, terrible piège à navire étranger par jour de tempête.<br /></p>
<p>Où sonnent les vagues résonne le naufrage, puis apparaît l'Homme noir, celui qui dans les îles isolées d'Ecosse incarne le Malin... Soit un bonheur de lecture à lire bien au chaud, par temps humide et froid.<br />
<br />
<br />
<br /></p>
<p><strong>Robert Louis Stevenson</strong> <em>Les Joyeux Compères</em>. Traduction de Patrick Reumaux. - Le Kremlin-Bicêtre, Vagabonde, 96 pages, 9 euros</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2012/12/20/Suivez-Reumaux#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2025Patrick Reumaux (un reportage du Préfet maritime)urn:md5:38e62dff9da0fcbe6bdbf845f2effd432009-11-20T00:14:00+01:002009-11-20T13:34:21+01:00Le Préfet maritimeLe Petit porte-voix des gens du métierPatrick Reumaux <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Reumaux2009.jpg" alt="Reumaux2009.jpg" title="Reumaux2009.jpg, nov. 2009" /><br />
<br />
<br />
Retrouvé ce soir, à l’Hôtel Montalembert, lors de la remise du Prix du Pamphlet (à qui donc déjà ?) le subtil et caustique Patrick Reumaux dont les propos tournent incidemment à l’Alamblog, dont il trouve judicieusement “l’intérêt discutable”. (C’est un redoutable taquin.)<br /></p>
<p>Patrick Reumaux, dont on connaît le goût — il a tout de même traduit les frères Powys, et Merwyn Peake et D. H. Lawrence et… tant d’autres —, est non seulement un romancier et un traducteur de prime importance, mais aussi un critique avisé.<br /></p>
<p>Le Préfet maritime se réjouit une fois encore d’avoir la chance de le fréquenter, lors de ses rares passages dans l’Hexagone, cet immense chaudron aux odeurs méphitiques..<br /></p>
<p>Nous aurons l’occasion de reparler de lui très prochainement.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2009/11/19/Patrick-Reumaux-%28un-reportage-du-Pr%C3%A9fet-maritime%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1198Patrick Reumaux tire doubleurn:md5:fc6a8430b83354584ef86b6ce531d36a2007-11-13T06:22:00+00:002009-07-02T12:41:09+00:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviDaniel CorkeryLiam O FlahertyMary LavinPatrick Reumaux <p><img src="http://www.alamblog.com/public/reumauxtrad.jpg" alt="reumauxtrad.jpg" /> <em>Illustration de Mervyn Peake</em>.
<br /><br /><br />
Depuis quelque temps, <strong>Patrick Reumaux</strong> tire double. En effet, depuis la publication des <em>Revenus de Tisiphone</em>, fable leprechaunienne, et du poème réverbérant <em>Et demain, et demain, et demain</em> au printemps dernier (1), il publie ses livres par paires. Mais cela ne devrait pas nous surprendre puisque nous savons l’homme au moins aussi efficace que déroutant.<br />
Et pourquoi donc déroutant ?<br />
Vous allez comprendre.<br />
Patrick Reumaux est déroutant car, non content de tirer double et d’être efficace (2), il tire dans les coins. Et quels coins.<br />
En l’occurence, ce militant de la littérature anglo-saxone savoureuse de haute qualité (soit des types d’écrivains très variés, toujours denses et d’une lecture passionnante, sur notre tête de Préfet maritime), met sur le devant de la scène des nouvelles d’Irlandais jusqu’ici négligées.<br />
On sait peut-être que du Royaume-Uni l’essentiel de la littérature post-Shakespeare, est peu ou prou venue d’Irlande. Il n’est pas difficile de faire chez soi le test et de constater que Bernard Shaw, Yeats, Joyce, Sean O’Casey, Oscar Wilde, Beckett et j’en passe sont originaires d’Eirinn. De même ne faudrait-il pas oublier Liam O’Flaherty, Mary Lavin et Daniel Corkery. Ces deux derniers n’ayant jamais eu beaucoup d’influence sur la vie des livres en France. C’est un peu dommage et Patrick Reumaux, en traducteur anthologiste nous le prouve à l’aide d’un recueil de trois nouvelles impeccables au titre audacieux : <em>Trois morts salées</em>.<br />
C’est tout le charme de Patrick Reumaux de ne pas hésiter lorsqu’il s’agit de traduire. Il n’est pas du genre à avoir peur des mots. Mais l’on sait que Patrick Reumaux est un grand écrivain et qu’il est digne de traduire avec audace, ce qui n’est pas donné à tous.<br />
<br />
<strong>Mary Lavin</strong> (1912-1996) n’aura été lue qu’à condition de se passionner pour les lettres irlandaises au point d’aborder les catalogues des presses universitaires. Y ont paru autrefois deux recueils, <em>Les Vivants et les morts</em> (Lille, 1978) et <em>Nouvelles irlandaises</em> (Caen, 1985) où l’on pouvait percevoir un intérêt profond, si l’on ose dire, pour les cimetières… — Et cela nous ramène à la mémoire l’éblouissante <em>Tombe du tisserand</em> de Seumas O’Kelly (1875-1918) dont il nous faudra parler un jour. <br />
Quant à <strong>Daniel Corkery</strong> (1878-1964), c’était jusqu’à présent le grand désert en France : il n’apparaissait, aux côtés de Lavin et de O’Flaherty d’ailleurs, que dans les deux grosses anthologies des presses universitaires de Caen publiées en 1987 (<em>Anthologie de nouvelles irlandaises</em>) et 1992 (<em>32 Nouvelles irlandaises</em>).<br />
<br />
Avant de vous barber d’une analyse fouillée sur les morts par noyade ou sur l’attitude du vieux catho contraint inaugurant le second recueil, <em>Barbara-la-Rousse</em>, du grand <strong>Liam O’Flaherty</strong> (1896-1984), nous coupons là en vous laissant imaginer les bonnes raisons qui nous font vous parler de ces six nouvelles de mort et de tourment aujourd’hui. Mais oui, c’est ça : elles sont fameuses.<br />Du grand art, à l’irlandaise, the Reumaux touch.<br />
<br />
<br />
(1) <em>Preuve accablante que nous avons un retard colossal dans nos recensions. On se croirait - presque ! - au coeur de la rédaction d’un supplément littéraire de notre bonne vieille presse qui n’en peut mais hebdomadairement. Comme nous avons honte…<br /></em>(2) <em>Nous avions l’intention de proposer ici sa bibliographie, tout en sachant que le travail serait ardu. Mais à ses livres il faudrait ajouter ses traductions et là, mazette, le courage nous a manqué. Qu’il nous pardonne</em>.<br />
<br />
<br />
<br />
<strong>Liam O’FLAHERTY</strong> <em>Barbara-la-Rousse et autres contes vert sombre</em>. Nouvelles traduites par Patrick Reumaux. Couverture illustrée d’un dessin de Mervyn Peake. - Rouen, Elisabeth Brunet, coll. “Les amis d’Elisabeth Brunet”, 47 p., 12, 60 euros.<br />
<br />
<strong>COLLECTIF</strong> <em>Trois morts salées</em>, nouvelles de Liam O’Flaherty, Mary Lavin et Daniel Corkery, traduites par Patrick Reumaux. Couverture illustrée d’un dessin de Mervyn Peake. - Elisabeth Brunet, 2007, coll. “Les amis d’Elisabeth Brunet”, 71 p. 14, 20 euros.<br /><img src="http://www.alamblog.com/images/Reumaux1.jpg" alt="" /><br /><strong>Patric REUMAUX</strong> <em>Les Revenus de Tisiphone</em>. - Paris, Anabet, 2007, 99 p., 14 euros.
<br /><strong>Patric REUMAUX</strong> <em>Et demain, et demain, et demain</em> (poème). - Anabet, 2007, 206 p. 21 euros.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2007/04/29/345-patrick-reumaux-tire-double#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/517Le printemps est là et ça se voiturn:md5:45a14146792447970acd2c868b0cddee2007-04-24T20:18:00+00:002012-08-02T09:30:29+00:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeAndré DhôtelCarine FernandezCarl WatsonClaude SeignolleDaniel MallerinDominique PoncetJonas LennMarguerite de Saint-MarceauxPatrick ReumauxSeasick Steve <p><img src="http://www.alamblog.com/images/seasicksteveanddobro.jpg" alt="" /> <em>Seasick Steve et ce qui parait être un dobro, avec une casquette (Andyhallphoto.com)</em><br /></p>
<p>Gros stress de printemps : les livres appétissants profusent à mort.<br />
Une liste paraîtra bien bénigne, bien bête, et c'est cependant de cette solution que nous allons (lâchement) user pour vous dire les excitations qui nous empoignent.<br />
Parce qu'il n'y pas que l'écoute des chansons de <strong><a href="http://www.seasicksteve.com/">Seastick Steve</a></strong> dans la vie.<br />
Mais non.<br />
On dirait cependant, c'est vrai.<br />
Mais en fait non.<br />
Il y a une lettre de Claude Seignolle au courrier, les deux récents livres de Patrick Reumaux dont nous allons reparler, évidemment, la réception de <em>Sous l'empire des oiseaux</em> de Carl Watson (Vagabonde), sacré Ricain dû à la généreuse attention de Daniel Mallerin, du <em>Journal</em> de Marguerite de Saint-Marceaux (Fayard), communiqué par de savants annotateurs — une vraie surprise brune issue de nulle part avec un index et des notes à damner un bibliographe — et un roman de Michel Jourdain, <em>Frank Sinatra monte au Paradis</em> (Champ Vallon). C'est plus qu'il n'en faut à un seul lecteur...<br />
En plus, Dominique Poncet remet en route <a href="http://www.lekti-ecriture.com/blogs/dubeaumonde/index.php">Dubeaumonde</a>, un Dubeaumonde qui pète des flammes (Carine Fernandez, André Dhôtel, Baudelaire...), et La Clef d'argent annonce la parution du <em><a href="http://www.clef-argent.org/mausolee.php">Mausolée de chair</a></em>, récit de Jonas Lenn — Trotski, un biologiste russe, l'Histoire.... —, et Seasick Steve continue d'être Seasick Steve... même en version freedownload.<br />
Et il fait chaud.<br />
Et on a faim.<br />
Et la vie est belle, même au printemps.<br />
Il est pas certain que ça dure.<br />
Un signe : Corinne Maier a choisi l'exil.<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2007/04/24/351-le-printemps-est-la-et-ca-se-voit#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/521Ah, les p'tits piafs...urn:md5:dc45825d44e57df7958ac8c0e5dea4292006-07-11T10:14:00+00:002009-07-01T15:40:09+00:00Le Préfet maritimeDernières nouvelles du Préfet MaritimeBienvenu MerinoErik StaalJean-Pierre MartinetPatrick Reumaux <p>C’est comme ça : aujourd’hui je me voue à la contemplation des petits piafs dont je causais hier. Faut dire qu’ils sont fascinants, blottis tous les cinq dans leur nid, dans le passage d’entrée, sous l’immeuble, et au-dessus du placard électrique. Peignés au pétard (je vais tenter le portrait photographique, promis), ils récriminent dès qu’un quidam se manifeste pour qu’enfin le miam soit distribué. Et avec une énergie qui n’autorise aucun manquement. Lorsque le parent nourrissier (père ou mère, difficile à déterminer, volent trop vite et puis c’est pas très clair tout ça) déboule avec la pitance, c’est un concert délicat. Ils émettent au fond le même bruit qu’une horde de grillons. On se croirait en Provence. Vous saviez ça, vous, qu’une cour du XXe arrondissement de Paris peut sonner comme le Sud ? Il faudra que j’en parle à Réda.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/images/ETCH lagardienneB.jpg" alt="" /><br />
<em>La Gardienne</em><br />(gravure du merveilleux <a href="http://www.erikstaal.com">Erik Staal</a> à découvrir, parmi mille autres trésors, sur son site.)<br /></p>
<p>Quant aux lectures, ce sera Sheridan Le Fanu, dans <em>Le Coq et l’Ancre</em>, à paraître en octobre, dans une chouette traduction de Patrick Reumaux et, pour me reposer les yeux, avec toute l’apparence d’un farouche paradoxe, un peu de cette <em>Histoire de la merde</em> de Dominique Laporte, dont on sent - c’est le moins que l’on puisse dire - qu’elle a été conçue par un disciple de Michel Foucault. Se trompe-t-on ?<br />
Il m’en fallait passer par là (ne soyons pas hypocrite, le sujet est passionnant), et par la <em>Bibliotheca scatologica</em> de Jannet et consorts, pour pondre une préface urgente à ce livre culte de Bienvenu Merino qui reparaîtra bientôt : <em>Diarrhée au Mexique</em>, l’oeuvre d’un authentique beatnik assurément, de ces trimardeurs à tripes qui ne s’arrêtent pas sous les projecteurs comme des lapins fascinés par les phares d’automobile. Généreux ce matin, nous ne nommerons personne. Soit un chemineau qui a gratté la matière de l’existence jusqu’à la trame, plutôt que de revêtir des lunettes noires ou le long cache-poussière, ustensiles destinés à la pose, sinon à quoi ?<br />
Deux jours plus tôt, c’est une préface à <em>La Grande Vie</em> de Jean-Pierre Martinet qui a été rédigée dans une poussée d’adrénaline. Il fallait ça pour lutter contre la guigne de ce talentueux barbu dont les livres finiront bien par se lire, noms des dieux.<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/images/PHOTO-Martinet.jpg" alt="" /></p>
<p>Mais faut-il en dire plus si tôt ? Hum… Le premier volume paraîtra bientôt aux éditions L’Atelier du Gué, le second à L’Arbre vengeur (les couvertures seront en ligne dès que possible). Vous m’en direz des nouvelles, quoi qu’il en soit.</p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2006/07/11/38-ah-les-p-tits-piafs#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/263