L'Alamblog - Mot-clé - Plantes tueuses2024-03-29T07:58:15+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearLes plantes qui désoignenturn:md5:eaccbfdbadbf0c085707e8f9bf7a899b2021-01-04T07:49:00+01:002021-01-04T20:50:28+01:00Le Préfet maritimeDernier reçu Premier serviGabrielle WittkopPlantes tueusesPoisons naturels <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.PlantespoisonSUbirana_m.jpg" alt="PlantespoisonSUbirana.jpg" style="display:table; margin:0 auto;" title="PlantespoisonSUbirana.jpg, janv. 2021" /><br />
<br />
<br />
On dirait que le centenaire de Gabrielle WIttkop se prolonge grâce aux éditions Fage qui nous fournissent un opus fort plaisant de la savante Julie Subirana, experte ès-plantes à poison. Cette engeance aussi subtile que néfaste ravissait la romancière d<em>'Hemlock</em> (Presses de la Renaissance ; Quidam, 2020), qui aurait apprécié l’effort de cette médecin généraliste, enseignante en phytothérapie dont la science était à même de démêler les vomitives des diarrhéiques et des abortives. C’est assez sensationnel tout de même ce que la terre nous a mis à portée de main... Atropa Belladona, fève de Calabar, scille maritime, grande est la poésie de ces belles plantes qui tuent.<br />
Il y a des tueuses mais certaines sont aussi de petites taquines, mais oui, comme ce gatilier (Vitex agnus castus), "un arbrisseau aux longs épis de fleurs bleu violacé, qu’on appelle aussi « agneau chaste" ou "poivre des moines". Il possède des propriétés anaphrodisiaques avec ses molécules de casticine et pendulétine... Et Julie Subirana ne s’arrête pas aux considérations naturalistes. Elle enchaîne allègrement sur les faits historiques, et, par exemple sur le fait qu’à Athènes, lors des fêtes en l’honneur de Demeter, les prêtresses en tapissaient leur couche pour reste chastes pendant les rites. Idem au Moyen Âge dans les monastères, tandis que les dames des couvents préféraient alors le nénuphar dont la fleur se consommait pour conserver un peu de calme...<br />
En un peu moins de cent pages, on découvre encore les agissements comparées de la grande épurge et le ricin, sans parler de la chénopode fétide, célèbre pour son odeur de poisson pourri, du laurier-lin, arbrisseau qui, par automne humide, sent l’urine de chat... Oui, la nature est pleine de ressources.<br />
<br />
<br />
<strong>Julie Subirana</strong> <em>La Mauvaise Santé par les plantes</em>. — Lyon, Fage éditions, 96 pages, 9,90 €<br />
<br />
<br />
Et, bien sûr, <strong>Gabrielle WIttkop</strong> <em>Hemlock</em>. Préface de Karine Cnudde — Quidam, 2020.<br />
<br />
<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2021/01/03/Wittkop-reincarnee#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/4669