L'Alamblog - Mot-clé - Rodolphe Bringer2024-03-28T18:27:22+01:00Le Préfet maritimeurn:md5:891a4437ffb56035bcdd99ce6fc8c9f0DotclearComment je n'ai pas été employé d'Edition (Rodolphe Bringer)urn:md5:c1e590117d29f0a6ca0ab2ad133c99b92015-02-02T01:55:00+01:002015-02-02T11:08:13+01:00Le Préfet maritimePlouf !Armand ColinRodolphe BringerSecrétariat d édition <p><img src="http://www.alamblog.com/public/.erdemich_m.jpg" alt="erdemich.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="erdemich.jpg, janv. 2015" /><br />
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<strong>Comment je n'ai pas été employé d'Edition </strong><br />
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En ce temps-là, tristement convaincu que la littérature, surtout quand elles est humoristique, arrive difficilement à nourrir: son homme, je cherchais un emploi susceptible de me procurer les cent cinquante francs mensuels qui étaient nécessaires à l'équilibre de mon budget.<br />
Mais comment un garçon qui a de vagues connaissances sur toutes choses, mais ne s'est jamais spécialisé en quoi que ce soit, peut-il arriver, à Paris, et même ailleurs, à utiliser une ignorance en somme encyclopédique.<br />
Un ami qui, au Volney, faisait souventes fois la partie avec Armand Colin, et était au mieux avec cet important, éditeur, lui parla, de moi et Armand Colin assura que je n'avais qu'à me présenter chez lui Je plus rapidement possible, et que sans doute, il trouverait à me caser dans sa maison.<br />
Et le lendemain, sur le coup de dix heures, je me présentai chez Armand Colin.<br />
A la vérité, à cette époque, j'étais détenteur d'un physique bien fait pour inspirer la méfiance à un honnête homme. Je portais de grands cheveux, un grand chapeau, une grande cravate à pois, que le Président Fallières n'avait pas encore mise à la mode, et mon pantalon était de ceux que l'on nomme « demi-hussard ». Aussi, en me voyant, Armand Colin esquissa une grimace de fort mauvais augure.<br />
D'ailleurs, je dois le dire, Armand Colin avec sa tête de bouledogue en colère et prêt à mordre, n'était pas non plus fait pour me mettre bien, à mon aise, et ce fut en balbutiant que je prononçai :
— Je viens de la part de mon ami Fournier.<br />
— Ah, ah ! fit le grand éditeur, c'est vous le phénomène ? J'aurais dû m'en douter!. Vous faites des
chansons et des revues ? Vous écrivez des foutaises dans de petites feuilles pornographiques ? Et
comme tout cela ne vous rapporte pas grand'chose, vous voudriez gagner un peu mieux votre vie, vous voudriez entrer chez moi ? Ah, ah ! Elle est drôle, celle-là ! Un plaisantin dans ma maison ! Un bohème dans mes bureaux !<br />
Et tout en parlant ainsi, avec son air le plus rogue, il me toisait fort dédaigneusement.<br />
— Enfin, fit-il, vous m'êtes envoyé par mon ami Fournier qui est un charmant garçon, quoique sculpteur ; il est vrai qu'il est millionnaire ; je ne veux pas faire de la peine à mon ami Fournier et je consens a vous donner une place chez moi ; mais je vous avertis que ce ne sera pas pour longtemps : à la première incartade, je vous fiche à la porte, vous m'entendez ? Car ici on ne plaisante pas ! Il faut arriver à huit heures, pas à huit heures une, à huit heures juste ! Or, je vous connais, vous serez en retard et alors du balai, mon garçon ! Et puis que je vous surprenne à faire le plaisantin, pendant les heures de travail, comme vous ne saurez manquer de le faire ! Renvoyé, illico, vous entendez ! Vous pouvez venir demain matin et l'on vous indiquera ce que vous aurez à faire, mais je suis, bien, sûr que vous ne resterez pas longtemps ici et qu'avant, la fin de la semaine, je serai forcé de vous renvoyer !<br />
Eh bien, Armand Colin ne me renvoya pas, car le lendemain, pas davantage que les jours suivants, je ne vins prendre la place qui m'était destinée. Armand Colin m'a attendu chaque matin jusqu'à sa mort qui survint une vingtaine d'années après, et je continuai à composer des revues, des chansons et à écrire des foutaises dans de petites feuilles pornographiques, ce qui m'assurait en somme le pain quotidien sur lequel, quelques amis fortunés daignaient mettre un peu de beurre.<br /></p>
<p>Et voilà comment je n'ai jamais été employé d'édition.<br />
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<strong>Rodolphe Bringer</strong><br />
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Floréal, 27 janvier 1923.<br />
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<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2015/01/06/Comment-je-n-ai-pas-%C3%A9t%C3%A9-employ%C3%A9-d-Edition-%28Rodolphe-Bringer%29#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/2590Petite bibliographie lacunaire de la collection "Manuels pour adultes"urn:md5:1f03fa0ab812bf2d61f3f7a54b13d5042011-11-22T06:34:00+01:002011-11-22T10:18:52+01:00Le Préfet maritimeAd Usum BibliofilousCurnonskyGabriel de LautrecGaston PicardGeorges de la FourchardièreGeorges OltramareGeorges-Armand MassonJean BraudMarcel RouffMaurice DekobraPaul PoulgyRené MaranRobert DieudonnéRobert RandauRodolphe BringerSatireWilfred ChopardWilly <p><img src="http://www.alamblog.com/public/Randexpl.jpg" alt="Randexpl.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Randexpl.jpg, nov. 2011" /><br />
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<blockquote><p><strong>Manuels pour adultes</strong><br /></p></blockquote>
<blockquote><p>« * Instruire en amusant, railler en les caricaturant les défauts et les ridicules de ce temps, c’est en somme ce qu’on souhaité les éditions du Siècle en créant cette collection dont la série complète constituera un véritable tableau des mœurs actuelles. Les œuvres qui la composent sont dues à des écrivains dont le talent est reconnu d’un chacun. On y voudra voir un gage de la haute tenue littéraire de nos « Manuels », en même temps qu’une justification de leur ton. La hardiesse dans la critique, la vivacité dans la raillerie, de vrais écrivains se le peuvent permettre quand ils pratiquent ce genre que le XVIIe appelait la satire.<br />
« ** Nous avons l’assurance que, élégamment présentées, et à bon marché, spirituelles, courageuses et documentées, ces études de mœurs ou de caractères feront la joie et l’édification du grand public à qui elles s’adressent.<br />
« *** Les ouvrages de cette collection paraîtront à raison d’un par mois et au prix de 3 francs le volume. On peut souscrire dès maintenant pour six volumes, au prix de faveur de 15 francs (franco). Les souscripteurs recevront l’édition originale. (Chèque postal : 606-03 Paris).<br /></p></blockquote>
<p>Aux alentours de 1924, la maison Baudinière ("Littérature et art français") reprend la collection "Manuels pour adultes" créée par les Éditions du siècle en 1923 (le troisième titre est imprimé le 15 novembre 1923 pour la maison sise au 16 de la rue l'Abbé-de-l'Épée). Et c'est sous l'intitulé de "Galerie du rire" que la série se poursuit jusqu'aux alentours de 1927, soit approximativement dans le même temps que l'autre collection fameuse de la maison : "Les Maîtres de la plume" (1923-1932). La librairie Baudinière sera dès 1924 à l'adresse du 23 rue du Caire.<br /></p>
<p>Imprimés par A. et F. Debeauve, au format 12/19 cm, certains volumes auront droit à un tirage de tête à 200 exemplaires sur papier pur lin Outhenin Chalandre, paraphés par l'auteur, auxquels viennent s'ajouter 30 exemplaires hors commerce.<br /></p>
<p>La maquette de la couverture de la collection est d'abord pour les "éditions du Siècle la même que celle de la collection des "Pamphlets du Siècle" (les bandeaux verts des "Pamphlets" sont ici rouges). Lors du passage chez Baudinière, les couvertures sont enrichies d'une illustration en couleurs sur papier couché dans le goût de Joseph Hémard...
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<strong>Bibliographie très lacunaire de la collection "Manuels pour adultes/Galerie du rire"</strong><br />
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<strong>Georges-Armand Masson</strong> <em>Soliveau ou le parfait parlementaire</em>. — Paris, Éditions du Siècle, 1924, 126 p. "Galerie du rire" (n° 1).<br /></p>
<p><strong>Georges de la Fourchardière</strong> <em>Petit Guide du parfait parieur aux courses</em>. — Paris, Éditions du SIècle, 1923, 126 p. "Galerie du rire" (n° 2).<br /></p>
<p><img src="http://www.alamblog.com/public/Chopard.jpg" alt="Chopard.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Chopard.jpg, nov. 2011" /> <strong>Wilfred Chopard</strong> <em>Manuels pour adultes. La Gloire en cinq sec</em>. — Paris, Éditions du SIècle, 1923 (a. i. 15 novembre 1923), 91 p. "Galerie du rire" (n° 1).<br /></p>
<p><strong>Maurice Dekobra</strong> <em>Tu seras courtisane. Précis d'amour vénal, à l'usage des petites Dames aux Camélias ; suivi de Vingt et une histoires de femme</em>. — Paris, Éditions du SIècle, s. d., 286 p. "Galerie du rire" (n° 4). (repris en 1927 par La Baudinière)<br /></p>
<p><strong>Gaston Picard & Jean Braud</strong> <em>Lecrevé ou le Parfait Rond-de-Cuir</em>. — Paris, Éditions du Siècle, 1924, 94 p. "Galerie du rire" (n° 5).<br /></p>
<p><strong>Robert Randau</strong> <em>Le Parfait explorateur (colonial)</em>. — Paris, Baudinière, 1924, 123 p. "Galerie du rire" (n° 6).<br /></p>
<p><strong>Robert Dieudonné</strong> <em>Le Manuel du parfait sportif</em>. — Paris, libr. Baudinière, 1924 (a. i. 11 novembre 1925.) In-16, 111 p. 3 fr. <a href="http://www.alamblog.com/index.php?post/2011/11/07/96" title="96">96</a> 110 p. : ill., couv. ill. "Galerie du rire" (n° 7)<br /></p>
<p><strong>Paul Poulgy</strong> <em>Tu seras joueur. Suivi d'un expose sur les tricheries pratiquees dans les maisons de jeux par H. X. Directeur de Casino</em>. — Paris, Baudinière, s.d., 127 p. "Galerie du rire" (n° 8).<br /></p>
<p><strong>Rodolphe Bringer</strong> <em>Bréviaire du Nouveau Riche</em>. — Paris, Baudinière, s.d., 95 p. "Galerie du rire" (n° 9).<br /></p>
<p><strong>Gabriel de Lautrec</strong> <em>Manuel du parfait concierge</em>. — Paris, Baudinière, 1925, 127 p. "Galerie du rire" (n° 10)<br /></p>
<p><strong>Marcel Rouff</strong> <em>Pussyfoot ou le Parfait Ivrogne</em>. — Paris, Baudinière, "Galerie du rire" (n° 11).<br /></p>
<p><strong>Curnonsky</strong> <em>Précis de la Galanterie française</em>. — Paris, Baudinière, "Galerie du rire" (n° 12).<br /></p>
<p><strong>René Maran</strong> <em>Le Parfait Fonctionnaire colonial</em>. — Paris, Baudinière, "Galerie du rire" (n° 13).<br /></p>
<p><strong>Georges Oltramare</strong> <em>Manuel du Parfait Don Juan</em>. — Paris, Baudinière, "Galerie du rire" (n° 14).<br /></p>
<p><strong>Willy</strong> <em>Les Messieurs de ces dames. Petit manuel d'ichtyologie passionnelle</em>. — Paris, Baudinière, 1924, 91 p., "Galerie du rire" (n° ?).<br /></p>http://www.alamblog.com/index.php?post/2011/11/07/Petites-bibliographie-lacunaire-de-la-collection-Manuels-pour-adultes#comment-formhttp://www.alamblog.com/index.php?feed/atom/comments/1720