Francisque Monnet, son crocodile et ses chats


Le Préfet maritime s'interrogeait, il y a quelques jours, sur les richesses d'un roman plus qu'improbable dont voici la page de titre :

Une histoire/
au-dessus du crocodile/
Par Francisque Monnet//
Saint-Etienne/
Imprimerie de Montagny/
1876

Grâce aux diligents services du librairie d'anciens qui possédait cette merveille et qui accepta de s'en séparer pour l'équivalent d'un dîner royal dans un restaurant de la meilleure gastronomie (vins compris), le Préfet eut samedi la chose en main.
Pas peu surpris, le Préfet...
Sous couverture presque muette, à peine typographique, sans frontispice vantant les charmes physiques d'un auteur dont on aurait aimé découvrir la binette, deux cent soixante et une pages de littérature apparemment bien farfelue.
Afin de ne pas déflorer complètement ce sujet ahurissant, voici toujours le dernier paragraphe de cet excitant opus dont l'auteur nous indiqua tout de même que la rédaction en fut close à Tournus, le 15 août 1871. Savants de Tournus, à notre aide !

"Je n'ai jamais pu achever ce récit, dont le glacier connaît le dernier mot, car le jour suivant je mis précipitamment à la voile et revins seul en France ; mais j'avais incendié la Gertrude pour brûler mes chats.
Hein ?"

Vous conviendrez que la sortie est cocasse.

Bientôt d'autres fragments.

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