Saleté de jeunes ! (les premiers pas de Jacques Vaché)



Au début de l'année 1913, Jacques Vaché faisait déjà, à seize-dix-sept ans, preuve de ses énergies littéraires et vitales. C'était bien avant de croiser la route de l'interne Breton.
A Nantes, au lycée Clemenceau, avec la collaboration de ses camarades Pierre Bissérié, Eugène Hublet, Rigaud, Paul Serre et Jean Bellemere, il fit paraître une revue manuscrite et polycopiée, En route, mauvaise troupe..., qui ne connaitra qu'un seul numéro.
La tonalité de cette publication de lycéens, poétique et même esthète, mais surtout « subversive et pacifiste », valut à la rédaction quelques heurts avec les élèves de la section Prépa Saint-Cyr. La presse s'en mêla et l'on vit paraître en février 1913 des papiers dans l'Echo de Paris (1er février 1913) puis dans le fameux Phare (3 février)
Indépendance d'esprit, liberté de la parole critique et refus des codes bourgeois, des conventions et de l'armée, toutes choses empruntées par la suite par d'autres esthètes.
Pour Vaché, suivront dans le même esprit les revues Le Canard sauvage et Ce que les Sârs ont dit.

La réédition inattendue (avec une page en fac-similé) d'En route, mauvaise troupe..., curiosité historique très dandie, et prémices du surréalisme, est en vente libre.

Jean Bellemère, Pierre Bissérié, Eugène Hublet, Rigaud, Paul Serre et Jacques Vaché En route, mauvaise troupe... (1913). Préface de Gille Lucas.— Marseille, Le Chien rouge, 64 p. 6 €

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