La Nuit (opus 1)


Irénée-D. Lastelle a l’esprit combattif. C’est sans doute pour cette raison qu’il joint à ses éditions Sulliver, continuation comme on le sait de la maison historique de François Michel (1949-1951), une revue : La Nuit.
Autant dire tout de suite qu’elle n’est pas destinée aux endormis. Largement fournie de textes, parfois très denses, elle s’inscrirait bien plutôt dans l’ambiance sombre, trouble et sulfureuse des soirées complotantes durant lesquelles les révolutionnaires veillent, le cheveu en bataille, la cartouche de mélinite en poche et le pistolet aux côtés.
Cette protestation faite revue a, à l’évidence, des accents situationnistes. Elle stigmatise “l’actuelle idôlatrie de la vie quotidienne, ce ressort cassé de la bêtise urbaine” et nie “le journalisme est un bloc”.
Elle donne aussi sur la peinture des avis de praticien, de la poésie d’Hermann Melville et puis “Une histoire des naufrages”, par un naufragé qui souhaite dire quelque chose de notre naufrage collectif présent. Et à venir ?

La Nuit (n° 1, octobre 2006)
112 p., 7 €
BP 20227, 13635 Arles CEDEX
slvlanuit@free.fr

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