ARVERS
Sonnet
Tu peux dormir content, mystérieux Arvers,
Dans ta tombe discrète où, fiers de ton génie,
Ceux qui portent au coeur ta souffrance bénie
Viennent changer, le soir, tes lauriers toujours verts.
Tu ne périras pas dans la nuit infinie,
Car tu nous as laissé, Maître, en quatorze vers,
Un exemple hautain qui survit, à travers
Les mensonges du monde en proie à l'agonie
Tu n'as chanté qu'un jour, mais ce fut à jamais,
Pareil à cet oiseau qui, sur les grands sommets,
Voulant que sa chanson soit plus pure et demeure,
Jusqu'au fond de son coeur la couve très longtemps,
Afin qu'en la jetant sous les cieux palpitants,
Elle vole si haut et si loin, qu'il en meure !
Victor Pittié
La Jeune France, tome V, 6e année, n° 60, 1er avril 1883, p. 762.
1 De Bogros -
Imprudente Beauté, qui demandez qu'en vers
Je vous écrive mon hommage,
Que diriez-vous pourtant si, plus hardi que sage,
Et sans barguigner davantage,
Je copiais ici le beau sonnet d'Arvers ?
6 mai 1882
A. Badin
Badin, vos petits vers m'ont mis l'âme à l'envers !
Merci pour la brochure et pour la poësie.
Que je vous félicite, amoureux de génie,
De n'avoir pas copié le beau sonnet d'Arvers !..
Hermine Lecomte de Noüy
7 mai 1882
Sur la page de garde d'une plaquette :
Madame Edmond Adam : Juliette Lamber / par Ad. Badin.- Paris : Charavay frères éditeurs, 4 rue Furstenberg, 1882.- 32 p.-1f. de pl. en front. ; 13,5 cm.
http://bogros.blogspot.com/2007/08/...
2 De Adam Fumée -
Un monument au pauvre Arvers !
Qu'a-t-il donc fait ? Quatorze vers !
De qui est ce distique ?