Bien chères Nautes, bien chers Nautes,
Il y a longtemps que je n'avais pas pris le temps de pondre un billet un tant soit peu personnel à votre adresse. Je le regrette, notez, tout en me consolant à l'idée que l'information proposée ici vous satisfait plus qu'aucun blahblah sur mes pensées, mon existence ou le climat de mon île - une chaleur folle aujourd'hui : tous les magnolias qui avaient fleuri il y a quelques semaines resplendissent, les singes sont sortis de la forêt pour nous faire risette, les tortues se dorent la coquille sur la plage, les enfants font les fous, les gens sont beaux, tout est parfait, calme, doux... Et, au loin, voguent les cargos aux coques rouges. Que je plains les hexagonaux zurbains confits dans les oxydes, le plastique et les nécrosantes obligations... J'en ai des frissons sur l'échine.
Bref, ce petit billet de circonstance pour vous annoncer ce que vous savez déjà - c'est un peu le principe de l'insulaire : il a du temps, alors il le gaspille à vous dire, ô efficaces nautes, ce que vous savez déjà (1), c'est-à-dire que la Bibliographie de la revue Bizarre ayant atteint son terme, nous lancerons sous peu la Bibliographie de la revue Roman, plus récente, menée par une équipe de choc.
Et nous poursuivons, cela va sans dire, la mise en vitrine des éditions éolienne/à hélice.
N'est-ce-pas que le printemps s'annonce bien ?
Portez-vous bien, et gaffe aux traquenards
Avec le salut cordial du
Préfet maritime
P. S. Avez-vous eu l'occasion de voir en librairie la réédition de La Cité des fous de Marc Stéphane ? Belle couverture, non ? Je ne m'en lasse pas et attends avec impatience la très prochaine parution d'Un drame affreux chez les tranquilles, du même gaillard.
(1) Il le fallait : l'image qui illustre ce billet restait en deshérence ; il trouve ici sa place.