L'Alamblog au réveil a d'étranges accents...

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Orlando Furioso laissa naguère un commentaire sur ce blog portant cette mention "Au réveil, l'Alamblog a d'étranges accents".
Il avait raison.
Mais à l'heure du coucher, l'Alamblog a aussi des accents étranges.
Ce soir, après moult verres pris au Mercure, il a décidé de faire une trêve et de laisser de côté l'actualité livresque pour se livrer à ce bon vieil exercice de la moquerie déboutonnée.
Afin d'illuminer votre journée de demain, il a choisi deux ou trois fruits d'une récolte d'âneries glânées ici et là, pour le bonheur de tous, la gaieté de chacun et la honte de quelques autres.
Nous en profiterons pour constater que l'ânerie, contrairement à la fraise, ça voyage très bien.

La première date de 1914, elle est issue du curieux livre de Marguerite Berthet L'Ascète du Mont Mérou (Paris, Gastein-Serge) :

Votre malade était atteint de névropsychoscriptomanie, vésanie très fréquente chez les fonctionnaires.


Et, pourrait-on ajouter, la brocantomanie itou. Mais, faute de pouvoir encombrer durant leur pause hebdomadaire toutes les brocantes du pays comme ils le font le week-end, ceux-ci occupent leurs mercredis à composer des vers, et même des rédactions en prose — notamment pour le "public" "jeunesse" — qui déferlent sur les tables de la librairie. Que les dieux en soient remerciés, le fruit de leurs sueurs ne parviennent pas toujours jusqu'à notre île.
Mais il y a pis. Parmi la classe ci-dessus désignée, on en connaît, d'élite, qui pondent eux aussi. Résultat pas mieux. Passons.

Une autre ânerie ?

Pour les connaisseurs, signalons à tout hasard ce titre d'une anthologie récemment parue : La Plus Noble Conquête du cheval, c'est la femme. Une anthologie de la littérature équestre féminine (Le Rocher, 2007).

Nous n'aimerions pas être l'éditeur, non plus que l'auteur de cette... chose papetière bien malodorante.

Ensuite, ce fragment d'une lettre de Jean Cocteau à Franz Hellens :

Cher monsieur Hellens ... Vous avez raison de mettre un cadre autour de votre poème - vous soulignez par là combien il échappe à l'erreur du vague et du faux lyrisme quittant peu à peu la page comme un tzigane quitte l'orchestre pour aller jouer entre les tables.

On dirait Mallarmé louant les vers de Barrucand... Brrrr...

Et pour finir, ce titre ahurissant plaqué sur un bon livre de Will Cuppy :

Comment reconnaître vos amis des grands singes (Rivages, 2007).

En français, on dit "distinguer". Là, nous n'aimerions être ni la traductrice, ni le correcteur, ni l'éditeur. Non plus que l'auteur, qui ne se doute peut-être de rien.

Ya basta.

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