copyright Erik Staal
On se souvient peut-être que Pierre Béarn est l'inventeur de la formule "métro boulot dodo", reprise par les étudiants en Mai 68. Publiée en 1951 dans le recueil Couleurs d'usine (Seghers), elle évoquait les années pénibles de l'orphelin :
"Au déboulé garçon pointe ton numéro
pour gagner ainsi le salaire
d'un morne jour utilitaire
métro boulot bistro mégots dodo zéro."
Le vers fut réduit au cours des bousculades du théâtre de l'Odéon occupé où Béarn, libraire voisin, avait distribué son poème.
Oui, ça on le sait.
Mais qui a donc inventé la formule « bla-bla-bla » ?
Le lot est encore non défini, mais il sera à la hauteur de l'enjeu, foi de Préfet maritime.
1 De André Derval -
D'aucuns prétendent que c'est Céline - je persiste à n'en rien croire.
2 De OrnithOrynque -
Marc Stéphane ?
3 De Camarasa -
Claudel, si ce n'est Céline ? (cf. Grand Robert)
4 De Restif -
C'est attesté dès 45 mais je ne trouve d'auteurs que l'éventuel et probable Céline. (Mais OU. C'est ça la question qu'il faudrait poser grand sachem préfectoral) Histoire de jouer je dis : H. Bazin en 49
5 De Restif -
Ah si Bagatelles,37... Prevert je cherche pas l'année. Claudel oui, en 29, mais c'est pas la même orthographe. Eh! c'est des choses qu'elles comptent dans la Royale!
6 De L. Watt-Owen -
Cela semblerait François Coppée ? :
"Récitez avec moi le Credo. Credo in unuum Deum, bla, bla, bla, et vitam æternam. Amen."
Mais la légende veut que ce soit ce bon vieux Paul Gordeaux, alias Philippe Gordolon (kaput en 1974) ?
7 De P/Z -
Le grand Robert ne donne pas d'auteur mais deux dates :
1945 pour blabla.
1947 pour blablabla.
Il existe aussi une référence à Claudel en 1929 dans un petit Robert.
Sont même pas d'accord dans la même famille
8 De GH -
Bla-bla-bla, la légende et je réponds idem que ci-dessus : pas trouvé, par google books, de référence plus ancienne. J'avais déjà remarqué que L. Watt-Owen utilisait le moteur sus-cité et je l'en félicite publiquement. Comment, par des voies de recherche plus classiques, aurait-on pu trouver ce transcendant précédant ? Que de bonnes âmes éprises de vérité aillent de ce pas corriger l'article Gordeaux de Wikipedia.
9 De L. Watt-Owen -
M. Gregory Haleux, dans le précédent commentaire, n'est pas très sportif !
Il dénonce, comme un premier de la classe qui jalouse le Premier Prix du cancre, mes tricheries, mon recours (ô antisèche !) à cette orthopédie sublime de la cybernétique (en somme donc, il me reproche d'être de mon temps). Mais le fait est qu'il a raison.
Suivant le judicieux conseil de Michel Serres, j'ai depuis belle lurette soulagé le disque dur de ma cervelle de son fatras d'autodidacte pour me contenter, la tête légère désormais, de surfer sur Wikipedia et GoogleBooks. Grâce à ces fantastiques outils, je puis briller sans trop me fouler. Je ne vais tout de même pas lire François Coppée ! Ou ce Gordeaux !
(En revanche je recommande le meilleur ouvrage sur sujet du Blabla (et du chichi), signé au PUF par M. F. Schiffter, autre escroc, mais de Biarritz.)
Comme je suis sportif, je signale que le dernier en date des auteurs à avoir évoqué le bla bla bla, est M. Haleux himself, que je cite (encore une fois grâce à la cybernétique) :
"A côté de la bonne personne je suis venu pour dire « je crois que je l’ai un peu aujourd’hui, dissipé un malentendu avant tout pour la musique me manque et maintenant petit à petit je vais essayer de faire court dans l’erreur, je vais courir sans possession et sans qu’il vienne je l’attends avec toujours le même à vivre là-haut quand je veux baiser mais qu’est-ce qu’il fout ici ce con, cette masse mousseuse en tant qu’ami et déjà accro." Je voudrais bien passer une annonce : « Me donnant vif en sacrifice je désire trouver la signification d’autres langues tout contre toi pour parler une chose est sûre je fais de la musique BLABLABLA harmonie des gestes »" etc……… (Sic)
Grand amateur de blablateurs comme Jacques Derrida, M. Haleux sait mieux que moi de quoi il retourne en la matière.
Brèfle, comme le dit encore M. Haleux, quelques pages plus tôt dans le même ouvrage : "La sortie que l’on peut faire se situe peut-être dans l’échec du locuteur".
En cas de victoire au concours d'Eric Dussert, je demande audit Dussert d'offrir mon Prix à M. Haleux, qui, lui, le mérite, car il peut s'attribuer à lui-même ses progrès intellectuels.
(Et puis je ne vais tout de même pas remporter tous les concours alambiqués d'Eric Dussert.)
LWO
10 De GH -
Je suis bien désolé que M. Poncet se méprenne ainsi sur mes intentions. Avec de gros sabots sans doute, je ne venais pas dans l'intention de dire plus que ce j'ai dit, n'y avait là aucune dénonciation. Alors oui bien sûr là aussi, l'échec du locuteur, c'est surtout en cela qu'il n'est pas très sportif, la langue bien pendante, vous l'avez remarqué.
Bref, je salue honnêtement celui sachant chercher, et utiliser ces nouveaux moyens (que les académiques en prennent de la graine), donc tout l'inverse de ce que vous croyez. Ce n'est pas de la tricherie : pas plus, par exemple, que si vous aviez compulsé des livres ou votre matière si grise quoiqu'on en dise. J'ai moi-même remporté un précédent prix du Préfet en cherchant sur google.books, je ne compte pas réitérer, c'est pourquoi j'ai fébrilement attendu qu'on sorte Gordeaux (trop facile, sur wikipedia ! tu parles d'un sport !) sans croire un instant que le beau Coppée surgirait (sous votre main de singe savant, c'est divin). Je décline bien entendu l'offre par forfait, d'autant que je propose :
"Poncet s'est élevé contre le bla-bla-bla de guerre en France, absurde selon lui, mais explicable par la mentalité logique du Français." (in Preuves, cahiers mensuels du Congrès pour la liberté de la culture, 1693).
Doit y avoir erreur sur la date, mais nous ne sommes pas à une erreur près, n'est-ce pas ?
11 De Norwich -
Mauriac?
12 De Petit malin -
Ferdinand Brunetière
13 De andre gordeaux -
(Le nouveau Grand-Jeu Concours de l'Alamblog)
Par Le Préfet maritime le dimanche 25 mai 2008,
Monsieur, j’aimerais connaître le règlement de votre concours et le gain possible ? Jeux et concours légalité : Les jeux-concours sont soumis à une réglementation stricte, et les supports Internet et mobile ne dérogent pas...
Pour Watt malgré son nom n’a pas l’air d’être au courant de grand chose et ses Scoop la main de son singe a du les sortir de la culotte d’un zouave ou de chez google !
Le mardi 27 mai 2008, 11:51 par Watt-Owen Je ne vais tout de même pas lire François Coppée ! Ou ce Gordeaux !!! Vous auriez du mal à lire l'oeuvre de mon père Paul Gordeaux le singe Watt ! Il vous faudrait une quinzaine d’année et que France Soir réédite ses bandes dessinées « Les amours célèbre et le crime ne paie pas » ! Mon père ne en 1891 n’est pas CAPUT mais décède au travail dans son bureau de Nice !
'''Paul Gordeaux''', est un journaliste, historien, homme de lettres et Académicien de l’humour Français, né a Nice en avril 1891. Officier de la Légion d’Honneur, a Nice un square porte son nom Paul Gordeaux Homme de Lettre 1891-1974
Il fait ses débuts a 17 ans au ''phare du littoral'' puis au ''petit Niçois'' et à ''L'éclaireur de Nice'' il aurait pu être caput comme vous dite : mobilisé en 1914 6ème Régiment de Hussards Engagé spécial 2ème régiment d’artillerie de montagne, détaché pour faire les commentaire quotidien des opérations militaires .Pendant la guerre 1939-1945, membre du groupe de résistance Lenoir n°574, Carte Service de renseignements. Autorisé à porter l’insigne FFI n°1164 par la commission militaire du conseil National de la résistance. Carte professionnelle de journaliste n° 22 délivré en Janvier 1945. Grand Reporter pendant l’occupation, envoyé spécial à Zurich pour 7 Jour envoyé spécial à Londres pour Match et Paris Soir chef du service des traduction des journaux étranger et des écoutes de Radio. Interview De gaulle et Winston Churchill qui fût la première une de Match d’ont il allais devenir le premier rédacteur en chef a la libération rédacteur en chef au quotidien Combat qui allait devenir Nice Matin des la première semaine de septembre 1944, il revendique, pour la première foi dans la presse, le retour de Tende et de La Brigue à la France .Rédacteur en chef membre fondateur de L’Ergot il continu et amplifie cette campagne en publiant les listes des originaires de Tende et La Brigue qui militaient en faveur de cette la réannexion a la France qui l’on en effet permise. Membre de la ligue des droits de l’homme et du citoyen.
Critique littéraire, Critique dramatique influent, chef de la rubrique des spectacles a ''Échos de Paris'', il met le pied à l'étrier à Pierre Lazareff …..
Quant a corriger Wikipedia (qui pour moi est une faible référence) je possède une centaine d’article plus un dictionnaire qui montre que c’est mon père qui a fait entrer ce borborygme ou euphémisme dans la langue Française ! Etant Académicien et président de l’académie de l’humour mon père avait horreur des honneurs il était pourtant un des fondateur de la presse moderne. Parrain entre autre de M Achard, M Pagnol il a toujours refuse L’académie Française. Pour les décorations il se contentait du ruban rouge de chevalier et ses amis l’ont presque force à porter la rosette qu’il aurait pu avoir sur canapé !
Monsieur le préfet votre concours consiste en quoi ? Surfer sur Internet ? pour un préfet, même maritime ça ne fait pas très sérieux ! Ci joint un article de l’époque ou les journalistes vérifiaient leur info sur le terrain et non sur un robot électronique !
André Gordeaux, photojournaliste en retraite forcée par la presse de désinformation gratuite et les photos Scoop des amateurs.
Le mot fit son entrée dans le dictionnaire de l’Académie Française en 1978
le figaro 16 mars 1962 extrait de Paul Gordeaux : La rosette arrosée
« pierre Lazareff rappelant au passage que Paul Gordeaux était l’inventeur d’un raccourci a succès le bla bla bla »
Le blablabla & le Fallièrisme
La rengaine du blablabla par Pierre Benard (extraits Le Canard 27 février 1946)
Cette expression de mon ami Paul Gordeaux à fait le tour du monde lance par le Canard dans un discours à l’O.N.U Nehru Gandhi n’a pas craint de l’employer : « Tout ce que j’entends à cette tribune c’est du Blablabla….
Le Blablabla est devenu le langage diplomatique. On le parle à l’O.N.U. Tout le monde y proteste de son amour de la paix et chacun dénonce, avec indignation, l’impérialisme de l’autre. Puis l’accord se rétablit sur de belles motions bien balancées.
Les trois grands affirment avoir des âmes pures de pucelle. Les trois jeunes filles de l’O.N.U. Blablabla. Cependant, d’un bout à l’autre de la planète, les peuples crèvent la faim ! Il n’y a hélas que cela qui ne soit pas du Blablabla
Pierre Rocher Nice Matin 1946 La langue française viens de s’enrichir d’un nouveaux mot bien rond, bien plein : le blablabla
C’est un mot de journaliste.
Paul Gordeaux, le Niçois « Falliériste », tousse, tempête au fond de l’hiver parisien dans son bureau de France-Soir, regrette le soleil du Mont-Boron, rêve d’un bateau qui l’emmènerait en Argentine ou à Tahiti, l’île heureuse, mais vous pèse le reportage qu’il reçoit comme l’orfèvre pèse l’or, et quand il juge « il n’y a pas le poids » c’est que le vendeur a voulu tricher.
Un jour, un de ces jours mystérieux où l’on se sent l’âme plus légère où l’on inventerait la lune et le radar, Paul Gordeaux, qui peut-être venait de recevoir un colis d’artichauts du pays, s’est écrié, en lançant de la copie en l’air : c’est du blablabla !
Maintenant quand on présente à Pierre Bénard, dans le « Canard enchaîné » un reportage ou il y a plus de mauvaise littérature que d’informations Il dit en repoussant le papier : comme dirait Gordeaux tout ça c’est du blablabla.
Pierre Besnard a saisi le mot au vol – c’est le plus adroit chasseur de papillons que je connaisse- et s’empressa d’écrire : « A la vérité, toute la France, aujourd’hui est sous le régime du blablabla .
C’est évident comme carnaval !
Ouvrez le quotidien du jour, Qu’y lisez-vous ?
Les Alliés ont fait la guerre pour que disparaissent les dictatures, que fleurisse l’arbre de la liberté planté aux Tuileries. On nous l’a tout au moins conté au micro. Blablabla !
Blablabla ! Lorsqu’il s’agit de faire des remontrance à la France, lequel vols sa place avec la complicité de Mussolini et de Hitler, les Etats-Unis et l’Angleterre, réclament des dossiers et expédient à Madrid une délégation commerciale…On s’était promis, pour après la guerre, de mettre un tas de choses en commun : le fer, le pétrole, le charbon… Blablabla !
Je te prêterai des livres sterling, toi tu me passeras les œuvres complètes de M. Duhamel. Blablabla ! Londres vient de refuser tout crédit à la France et nous envoie l’huissier.
On nous a averti que la paix était désormais assurée pour mille ans. La grande Bretagne, L.U.R.S.S. , les Etats Unis en ont fait le serment . Blablabla ! A L.O.N.U. une production universelle, on se passe des dossiers sous la table, on parle de tout pour ne se mettre d’accord sur rien . Et pendant ce temps la , on se flanque les secrets de la bombe atomique à la tête comme si c’était des pommes du Canada.
La situation intérieure est à l’image du reste. On nous promet à manger. Blablabla !
M.Lonchambon (de Parme) , l’homme providentiel, nous annonce l’installation de trois marchés et la disparition du « noir ». Blablabla ! Jamais le ravitaillement n’a été aussi désastreux. Il n’y a plus de viande ; le poisson qui arrive est pourri .Les grossistes, les répartiteurs tripatouillent à qui mieux mieux. Les petit rentiers crèvent de faim, mais les trafiquants on la bouche pleine de beurre .Et les finances ? On avait affiché à grand renfort d’argent : On ira chercher l’argent, la ou il y en a de trop. On va donner au pays un statut fiscal vraiment démocratique. Blablabla ! On a augmenté le prix des chemins de fer, des tramways, des cigarettes ; on a mis des taxes sur le gros rouge et l’on a bloqué les salaires. Quant aux billet de la banque de France on en fabrique plus que de confetti. C’est comme les crédits militaires. On devait les passer au laminoir .On allait en finir avec les réquisitions, les priorités des mess et des cantines. On allait renvoyer au musé de la naphtaline les états-majors de Vichy. Blablabla ! Les généraux sont venus. Ils ont froncé le sourcil : « Qu’est-ce que c’est que ça…On parle de nous rationner, de nous couper le pipeline du Bordeaux, d’habiller les civils avec du drap… Vous me ferez quatre jours, le temps de réfléchir. C’est réfléchi. Le budget de la guerre va être revalorisé.
Cependant j’en appelle, ici, à Paul Gordeaux, inventeur, encore ! Du Fallièrisme, qui lui aussi, est pour les temps faciles, ceux ou le bonheur se cousait main. Cette troisième république sur laquelle on a tant vomis, qui appelait la brioche du pain, le gigot de la viande, le camembert du fromage, qui nous servait le beaujolais comme Madelon, sous la tonnelle, invitait à sa table l’évêque et le paroissien , qui fit de fils du peuple de grands ingénieurs, des conquérant, des ministre ayant lu le grec dans Aristote ; Cette troisième république des Académies, des Institut, des Sciences, des Lettres, de l’Agriculture, de la Culture, des Expositions Universelles, de l’Abondance, qui ne pénétra jamais chez vous, même avec de fausses clé, ou un passe partout, avait donné tant de nuance à la liberté qu’elle finit par signifier « douceur de vivre » ; cette troisième République, nos Messieurs de la famine, sachez-le ce n’était pas du BLABLABLA !!! Pierre Rocher Nice Matin 1946
©Archives gordeaux
14 De GORDOLON Jean-Paul -
Je suis le fils cadet de Paul Gordeaux, né Philippe Gordolon, le frère d' André Gordeaux qui vient de mettre en ligne ce très bel et émouvant hommage à notre père, et je conseille tout simplement aux détracteurs de la paternité du mot, de ne plus se poser la question puisque le fameux mot "Bla, bla, bla" est tombé dans le domaine public et que les journalistes, les hommes de lettres, les historiens, les hommes politiques, les médias, les publicitaires, les chroniqueurs, les détracteurs se sont appropriés ce mot. L'œuvre de notre père ne se résume heureusement pas à cet onomatopée. Le plus important à mes yeux c'est qu'il est fait le tour du monde, qu'il soit utilisé dans toute les langues et qu'il soit rentré dans le dictionnaire de l'académie française. "Redde Caesari quae sunt Caesaris !" Jean-Paul Gordolon