Célébration de Jean-Pierre Martinet

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C'est donc aujourd'hui que la librairie parisienne L'Amour du noir (1) présente les 3 + 1 derniers Jean-Pierre Martinet sortis des presses.
Ce qui donne dans le désordre : l'édition ne varietur de Jérôme (Finitude) sortie le 10 dernier, trente ans après son édition originale (cf. les mémoires de Gérard Guégan au sujet de Martinet), les rééditions de Ceux qui n'en mènent pas large (Le Dilettante) et de L'Ombre des forêts (La Table ronde), puis La Grande Vie (L'Arbre vengeur), chef d'oeuvre de la nouvelle française du siècle dernier, tout juste remis en vente pour l'occasion.

Mais c'est à la reparution de Jérôme qu'il convient de s'attacher puisque ce livre est le grand-oeuvre de Jean-Pierre Martinet.
Il faudrait beaucoup d'inconscience pour tenter en si peu de mots l'exégèse de ce livre qui entre Dostoïevski et Biely ronge les bitumes de deux villes idéelles, Paris et Pétersbourg.
Ce soir, l'ami et voisin de palier de Martinet, Alfred Eibel, commentera sans doute l'histoire de ce grand homme de la République des lettres et de son livre (qui avait d'abord paru en version presque courte au Sagittaire après avoir été extirpé du placard à manuscrits de Pauvert). Parions aussi sur la présence Raphaël Sorin, et réjouissons de voir une fois encore les lauriers de Jean-Pierre Martinet dorés à l'or fin.

A son sujet la glose commence à être épaisse, nous vous laissons découvrir tout ça vous même et, contrairement à ce que laisse imaginer la quatrième de couverture de Jérôme, il est bien certain qu'aucun affrontement ne se déroulera sous vos yeux ébahis au sujet de ce livre. Trente ans ont passé ! Ceux qui craignaient que le livre n'inculque le virus de la désespérance au bon peuple peuvent être rassurés (s'ils n'ont canés...) : le désespoir n'est pas passé par Martinet, il l'a transpercé ! Le peuple ronge toujours son frein, de plus en plus inquiet et Martinet n'en peut mais.

Signalons aussi que Guy Darol a fait une fois encore du bon travail, voyez donc ses deux billets consacrés à Jean-Pierre Martinet et à Yves Martin. Il y écrit : "Et il est peu d’écrivains depuis Gérard de Nerval ou Xavier Forneret qui possèdent à ce point le don d’évanescence, la magie qui fait se multiplier les visages, surtout quand ils sont flous."

Bonne chasse


L'Alamblog est prêt à recueillir vos commentaires sur les différents livres de Jean-Pierre Martinet, n'hésitez pas à nous les communiquer.


martinetforet.jpg Rééditions et remise en vente

Jean-Pierre Martinet Jérôme. Préface d'Alfred Eibel, postface de Raphaël Sorin. — Bordeaux, Finitude, 461 p., 24 euros
L'Ombre des forêts. Postface d'Alfred Eibel. — Paris, La Table ronde coll. "La Petite Vermillon", 246 p., 8,50 euros
Ceux qui n'en mènent pas large. — Paris, Le Dilettante, 124 p., 15 euros
La Grande Vie. Préface du Préfet maritime. — Talence, L'Arbre vengeur, 64 p., 9 euros



(1) 11 rue Cardinal-Lemoine à Paris.

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