Stevenson le très grand (une preuve en 46 pages)

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Comme nous l’avons déjà dit — l’âge nous conduit à nous répéter parfois —, les épatantes éditions Sillage ne cessent de nous épater. La plus récente occasion date de ce week-end où nous flânions, inconscients, au milieu d’étals couverts de choses. Un opuscule nous fit un clin d’oeil, nous lui rendîmes, nous étions amis.
La couverture dudit portait ces mots : Les porteurs de lanterne, et ce nom : Stevenson. Nous passâmes à l’achat derechef afin qu’il ne tombe pas dans de mauvaises mains, et pour rester informé des bonnes choses de ce monde.
Nous étions sur une pente sybaritique — ça arrive.
En voici un court fragment qui ne dit pas que Stevenson s’y remémore l’enfant qu’il était, affublé de copains qui, tous, portaient sous leur pélerine une lanterne sourde malodorante (source d’appréciables émotions) capable d’attirer sur eux le Mystère et l’Aventure.

A chaque fois, nous cherchons en vain la poésie personnelle, l’atmosphère merveilleuse, l’arc-en-ciel de l’imaginaire qui enveloppe ce qui est nu et semble ennoblir ce qui est vil ; à chaque fois, nous voyons la vie retomber comme une pâte mal levée au lieu de s’envoler comme un ballon dans les couleurs du soleil couchant ; à chaque fois tout est vrai et tout est inconcevable car aucun homme ne vit dans la vérité du monde extérieur parmi les sels et les acides, mais dans la chambre fantasmagorique de son cerveau, là où les fenêtres sont peintes et les murs historiés.



N’attendez pas décembre : faites-vous ce cadeau.


Robert Louis Stevenson Les Porteurs de lanterne. Traduction de Marie Picard. - Paris, Editions Sillage, 2009, 46 pages, 5 euros



Editions Sillage
90, rue Cambronne
75015 Paris

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