Aux acrates de tous les pays

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Elisée Reclus est l’un des plus beaux personnages du stupide XIXe siècle. Il en est l’une des lumières, pour ne pas dire un phare. Son parcours semé des mille clous de la policerie n’eut pas l’heur de l’aigrir, et c’est solaire qu’il apparaît sur quelques photos de son âge chenu.
Quant à son oeuvre, elle est pleine de leçons pour l’Homme, toute empreinte de consolations et de sentiments dignes. Et quelle cervelle ! Sa conférence de 1894, L’Anarchie, prononcée devant les frères trois-points de la loge des Amis Philanthropes, à Bruxelles, devrait en faire nettement la démonstration auprès de tout lecteur un tant soi peu éveillé.
Reclus y trace l’histoire de la contestation qui cristallise toujours au contact du pouvoir, comme l’actualité ne cesse de nous l’énoncer.
On ne détaillera pas son argumentation ici (1), il y a un livre pour ça, et l’on reste convaincu que nul esprit éclairé ne peut se passer d’avoir lu Elisée Reclus.

Aux futurs acrates de tous les pays, offrez donc L’Anarchie.


(1) On peut aussi se référer à Albert Delacour, Les Lettres de noblesse de l’Anarchie (Revue blanche, 1899) qui nous portent depuis les rives adamiques jusqu’à la Chine anarchiste, en passant par la Russie, la Rome chrétienne, et alii.



Elisée Reclus L’Anarchie. Postface de Jérôme Solal. - Mille et une nuits, “la Petite collection”, 56 pages, 2, 50 euros

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