Aux quatre vents (9 septembre 1939)

acc.jpg



AUX QUATRE VENTS
Ceux qui sont partis
Tous les ans, à cette époque, les courriers littéraires ont coutume de recenser les « partants » pour la course aux prix de fin d’année, Goncourt et Femina. Si l’on parle aussi de départ cette année, c’est d’un autre départ qu’il s’agit.
André de Richaud, qui faillit avoir le PrixFemina l’année dernière, et Jean Malaquais, qui a débuté cette année, ont rejoint leurs régiments, ainsi que P.-J. Launay, le plus récent lauréat du « Renaudot ». Albert Paraz, plusieurs fois décoré à la dernière guerre, est reparti pour la nouvelle. Les poètes Jean Follain et Roger Lannes sont mobilisés. François Dallet s’est engagé. Jacques Baïf et Georges Blond sont officiers de marine. Thierry Maulnier lieutenant de réserve.
Ces quelques noms ne sont mis là que pour faire penser à bien d’autres, car nos jeunes écrivains sont nombreux, et presque tous sont aux armées. Chez les anciens Prix Goncourt, on compte beaucoup de mobilisés, de Jean Fayard, interprète auprès de l’armée anglaise, à Roger Vercel, censeur en Bretagne.





Le Figaro, n° 252, 9 septembre 1939, p. 4.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Haut de page