Merde à Rimbaud !

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C’est un bras d’honneur à la Rimbe, à Mallarmé, à Baudelaire, à la Poësie et aux milliers de petits rimbauds.
Les lecteurs de La Femme du bédouin (Phébus, 1990), campagne de définition de la Poésie par Noël Tuot, se souviendront du caractère pour le moins… exigeant du personnage, prof de lettres des Ardennes, dont la liste des publications n’est pas si longue. Un discret. Un farouche. Soit.
Sa Lettre ouverte à Rimbaud fut d’abord autoéditée en 1978. Elle reparaît, avec l’apanage réitéré d’une introduction signée André Dhôtel (ils étaient pays) où l’on peut lire “que le mal essentiel c’est que nous soit dictée une ligne de pensée à laquelle on aurait le devoir de s’astreindre, que l’on tienne à se montrer obéissant ou révolté”.
Un pavé dans le jardinet des sectateurs de la Rimbe, et des poètes plus généralement.
Contre les dogmes et les positions de principe, un livre d’une ligne par page, qui se lit dans la surprise et la joie, en moins de cinq minutes. Une sorte de Pintades (Ehni) en somme.
In fine, des dessins plutôt inquiétants de Noël Tuot. On aime ou pas, une rétrospective est prévue à Charleville-M. Bref, de quoi aller voir Le Mariage de Rimbaud (Climats, 1991), qui nous avait échappé.


Noël Tuot Lettre ouverte à Rimbaud. Introduction par André Dhôtel. — Paris, Anabet, 2009, 152 pages, 14 euros.

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