Morgues et catacombes

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La saison est propice aux évocations d'automne. Et dans sa course lente vers le jour des morts, l'automne favorise les idées macabres.
Voilà pourquoi nous vient à l'esprit que le mois de septembre sera consacré aux macchabées.

Sous la plume de William T. Vollmann, d'une part, de Charles Dickens, de l'autre, dans des exercices aussi démonstratifs l'un que l'autre.
Honneur à l'Ancien : Charles Dickens usa de l'identité du Voyageur sans commerce pour chroniquer sans répit — il était notoirement hyperactif de la plume. Il passa donc par Paris, visita sa morgue, et, à Londres même, se soucia des cadavres. Inédit en français, ces articles rassemblés et limpidement présentés par Jean-Pierre Ohl seront bientôt enfin lisibles. Et à un prix dérisoire : c'est tout le charme des livres de l'Arbre vengeur qui ont le rapport qualité-prix le plus exceptionnel de l'Hexagone. Je vous assure qu'on n'a pas fini d'en parler !

De son côté, Vollmann, notre contemporain, a déraisonné nettement en rédigeant les sept (7) volumes du Livre des violences dont Tristram nous donnera en septembre la version synthétique en un volume. Entre autres chemins de mort, Vollmann a traîné ses guêtres du côté des catacombes de la place Denfert-Rochereau, à Paris. Il a trouvé que l'odeur y était spécifique...

Et tous ça ne nous dit pas quand paraîtra le Dictionnaire de la mort annoncé par la collection "Bouquins" en remplacement de l'épuisé et succinct dictionnaire de Robert Sabatier...

Amis des ossuaires, à vos brosses !


Charles Dickens Le Voyageur sans commerce. Traduction de Caroline Delavallade. Préface de Jean-Pierre Ohl. Illustrations de David Prudhomme — L'Arbre vengeur, 224 pages, 13 euros. Parution le 15 septembre 2009

William T. Vollmann Le Livre des violences. Traduction de Jean-Paul Mourlon. — Tristram, 960 pages, 35 euros. Parution le 10 septembre 2009

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