La saison est à l’amour.
Après les lettres d’Edmond Rostand à sa Rosemonde chérie, surgissent les lettres d’Alexandre Vialatte à Maricou (Hélène), dactylo cultivée rencontrée à Mayence, en 1922, lorsque le jeune homme y alla prendre la direction de la Revue rhénane.
Tout à sa tentative de séduction, apparemment positive d’abord mais finalement manquée, le jeune Vialatte (1901-1971) se montre dans ses missives charmeuses tout ce que l’on aime. On retrouve là tous les charmes de la prose du futur auteur de Battling le ténébreux, ou la Mue périlleuse (NRf, 1928) ou des chroniques. En plus dépeigné sans doute, plus jaillissant aussi, forcément.
Tendre et fantaisiste, jamais en mal d’invention, c’est tout Vialatte… aux prises avec l’amour, l’Auvergne, l’Allemagne, une femme. C’est sans doute pourquoi ces lettres intègrent tout naturellement le corpus de son oeuvre, sans que l’intimité du propos qui les distingue ne laisse paraître un autre bonhomme que celui qui nous enchante.
Et c’est aussi pourquoi Vialatte est grand.
L’Auvergne est belle de ma fenêtre Maricou. Dans ma précédente habitation j’avais un grand sycomore qui cachait toute la montagne (& qu’elle est grande !) ; chaque feuille voilait tout un canton & quand le vent soufflait sur une il semblait prononcer un nom en tournant la page d’un atlas géographique (…)
Alexandre Vialatte Lettres à Maricou. Préface de Pierre Jourde. - Clermont-Ferrand, Au signe de la Licorne, 25 € plus 3 € de port.
Il existe en outre 77 exemplaires de tête numérotés (35 €, port idem).
Au signe de la Licorne
36 avenue Carnot
63 000 Clermont-Ferrand
ausignedelalicorneATyahoo.fr
PS : Et toujours, Vialatte sur la toile : ici.
1 De maurice imbert -
cher Eric,
un petit mot à propos Mandiargues Paulhan et Maurice Saillet
Publication de la Chasse spirituelle le 19 mai 1949.
« Affecté par cette affaire qui fit grand bruit, il se retira de la vie littéraire. »
Les activités du retraité de la vie littéraire :
1950. Premier cahier du collège de `Pataphysique. Création Peillet Saillet.
1952. Maurice Saillet. Saint-John Perse, poète de gloire, suivi d’un Essai de biographie d’Alexis Léger
1953. Les Lettres nouvelles. Revue littéraire française, fondée par Maurice Nadeau et Maurice Saillet.
1954. Note sur la véritable Monja Alferez Catalina de Erauso et préface et édition de La Nonne militaire d’Espagne. Thomas de Quincey.
1955. Participation à l’édition des Œuvres complètes de Baudelaire.
1955. Note pour Esthétique de la langue française. Rémy de Gourmont.
1958. Postface et édition de Margot la ravaudeuse, par Fougeret de Monbron.
1960. Édition et postface de Marcel Schwob. Spicilège.
1962. Édition de Tout Ubu d’Alfred Jarry. Livre de poche.
1962. Préface de Maurice Saillet pour Joseph Conrad. L’Agent secret.
1963 Éditions des Œuvres complètes de Lautréamont. Livre de Poche.
1964. Édition de Les Jours et les nuits roman d’un déserteur Alfred Jarry. Suivi d’une note sur l’ethnographie d’un peuple étranger à la Chine.
1964. Édition de l’Autre Alceste d’Alfred Jarry. Mercure de France.
1967. Édition de Plupart du temps de Pierre Reverdy. Appendice et bibliographie.
1967. Édition de Pierre Reverdy. Le Voleur de Talan. En appendice : fragments des premiers états du manuscrit, suivis de la “Chronique du “Voleur de Talan”.
1969. Édition de La chandelle verte d’Alfred Jarry. Livre de poche.
C’est une retraite littéraire somme toute assez bien occupée.
Bien cordialement
maurice
2 De Steorfan -
désolé, mais Alexandre Vialatte est né le 22 avril 1901, et non pas en 1918.
sinon, il n’aurait eu que quatre ans lors de sa rencontre avec Hélène…