Dionysos Solomos

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(…) et je t’ai encore maudite une heure avant de rendre l’âme, et à présent je te maudis à nouveau, femelle à l’âme mauvaise et tordue


Fable mythologique ou malédiction moderne, La Femme de Zante est un curieux poème grec de l’Hellène Dionysios Solomos disparu en 1857, poète national aussi respecté de son vivant que peu publié. Lui accorder le rang de héraut du peuple aura fait partie, selon Gilles Ortlieb, de sa propre malédiction. Un vrai “type” de poète. Et ce type a laissé à sa mort cette étrange Femme de Zante toute d’imprécation et de bile dont les versions sont aussi nombreuses que possible.
On comprend donc que cette publication en français est une gageure, d’autant que le poème, parfois sous-titré Le Songe prophétique du moine Dionysios, était resté inachevé, ou plus exactement fut conclu par son auteur longtemps après sa rédaction dans une tonalité très différente qui le rend in fine un tantinet plus mystérieux qu’il n’est déjà.
Alors ?
Alors, La Femme de Zante ne manque pas de sel. Nous avons eu plaisir à faire sa connaissance, bien éberlué de découvrir sa terrible figure et nous remerçions GIlles Ortlieb de son entremise et son éditeur de son audacieux amour des lettres.



Dionysios Solomos La Femme de Zante. Edition bilingue traduite et présentée par Gilles Ortlieb. — Paris, Le Bruit du temps, 2009, 96 pages, 12 euros

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