Révolutionnaire et galant

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La physionomie des Halles centrales est des plus animées. Les ménagères prudentes s'empressent de faire leurs approvisionnements. Le marché s'est ressenti déjà de la fermeture des portes. Les denrées y sont plus rares et plus chères. Nous avons la ferme confiance que cette augmentation des prix ne sera que passagère. La même animation règne au boulevard Sébastopol, devant la maison Potin. Des barrières y ont été installées comme à la porte des théâtres, pour contenir et réglementer la foule qui s'y presse, et c'est un spectacle véritablement curieux que celui de ces mères de famille qui craignent de ne jamais arriver à temps, comme les enfants redoutent, parvenus au contrôle, de ne plus trouver de place.
Tous les matins, les habitants de Paris sont assourdis par une multitude d'enfants qui crient : Achetez la Grande colère du Père Duchêne, contre les j... f... de Versailles. Le rédacteur du Père Duchêne est un jeune homme nommé M. Eugène Vermersch, lequel, lorsque les publications grivoises étaient de mode, a écrit la Lanterne galante.




Article de L'Avenir national repris dans Paris insurgé (1872), pp. 211-212.

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