Syn. Bric-à-brac, Bazar, Bordel (vulg.), etc.

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L'histoire du livre le montre assez : libraire d'ancien et éditeur sont deux rôles synergiques - pour dire ça comme ça. Et on ne compte pas les maisons, les marques d'édition qui se sont forgées parallèlement ou sur la base d'une librairie de livres anciens. Le Dilettante est un exemple notoire, mais aussi La Connaissance - certes, c'est un peu plus vieux - ou, plus récemment, les éditions Nicolas Malais.
De fait, et pour une raison toute simple, la double casquette est profitable : le libraire d'ancien voit passer des documents inédits, sous forme manuscrite, ou publiés dans les revues et journaux, qu'il sait déguster et rêve de voir publiés. Mis en forme, ces écrits, ces articles, ces dessins, ces correspondances deviennent de parfaits volumes, appréciables, délectables, quelques fois même indispensables.
La maison Finitude qui a délaissé sa prime activité de librairie pour assumer tout à fait le succès grandissant de ses éditions, a trouvé un palliatif à un problème récurrent de ce type d'activité : que faire, en effet, lorsque les documents que l'on a sous la main n'offrent pas la matière d'un volume, même maigrelet ?
Et bien on fait une revue !
Et la voici, sobre comme tout (très belle photo de Raymond Guérin dans l'eau jusqu'au cou) et pleine de textes repêchés dans les revues et journaux du siècle dernier, avec, en prime, une paire d'inédits, l'un de Raymond Guérin (des notes extraites d'un album de vacances, avec photographies) et l'autre de Georges Arnaud (une nouvelle débutant sur un suicide de militaire) :

Et plof ! c'est parti mon kiki, l'ecclésiastique se répand."

Surtout, surtout, surtout, on trouve là une lettre de Jean-Pierre Martinet à Michel Ohl, qui contenait la promesse d'un texte oublié de l'auteur de Jérôme, publié en 1987 dans un magazine de Bordeaux aux côtés d'une visite au "Café des Arts" de notre cher Michel Ohl. Ne comptez pas sur nous pour vous en dire plus... d'autant que pour le même prix vous aurez du Eugène Dabit, du Marc Bernard, du Georges Hyvernaud et du Stevenson. Alors ?

Il faut noter encore que les éditions Les Insomniaques avaient lancé en 2009 Capharnaüm, une revue de créations libres. Le n° 1 avait pour thème "La crise", le n° 2 qui vient de paraître s'occupe de "Faire sa cuisine".



Capharnaüm
n° 1, 96 pages, 13 €

Finitude
14, cours Marc-Nouaux
33000 Bordeaux
05 56 79 23 06
editionsfinitude@free.fr

Capharnaüm
n° 1, 3 € / n° 2, 5 €

Les Insomniaques
C/O Chloé Bergerat
133 rue Raymond Losserand
74 014 Paris
lesinsomniaques@yahoo.com

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