Berthet revient

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Disparu en 2003, Frédéric Berthet reparaît à l'initiative des éditions La Table Ronde qui proposent à bon escient et une correspondance inédite et la réédition de Daimler s'en va initialement publié dans la collection "l'Infini" de notre Soso national.
C'est naturellement vers la Correspondance que nous nous portâmes d'abord (rien de tel qu'une correspondance pour savoir à qui l'on a à faire), à notre plus grand plaisir puisque le gaillard était animé d'une épistolarite plaisante, quoique normaliante, puis vers son "classique", Daimler s'en va.
Ce livre quasi culte aux yeux d'un lectorat léché, pour ne pas dire dandy, dispose d'un statut à part : il fait partie de ces opus vif argent qui se lisent dans la foulée en moins de temps qu'il n'en faut pour les trouver dans une librairie et laissent au lecteur, après lui avoir procuré des bons moments et des sourires, une impression singulièrement définitive. Un estampage, pourrait-on dire, et l'on citerait parmi cette cohorte de discrets efficaces Le Fauteuil vert, Paludes, etc.
Truffé de clins d'œil littéraires, Daimler s'en va est le récit d'une disparition, celle de Daimler dont on finit par apprendre qu'il est détective - probablement dans les yuccas -, personnages nuageux et fantasque qui termine oniriquement son parcours à Babylone, comme tout privé qui se respecte se le doit depuis Richard Brautigan. A l'énoncé de ce nom, vous aurez senti qu'il ne faut pas manquer l'attachant Daimler de l'attachant Berthet.


Frédéric Berthet Correspondance 1973-2003. - Paris, La Table Ronde, 448 pages, 24 €
-- Daimler s'en va. - Paris, La Table ronde, 128 pages, 5,8 €

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