Y penser sans cesse... (Marie NDiaye)

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L'Arbre vengeur a rompu avec ses principes courants. Pour Marie NDiaye, c'est un livre bilingue, à l'italienne et illustré de photographies qui a paru sous la marque de l'éditeur de fictions.
Et de fiction, il n'est pas question dans le très beau récitatif qu'a créé Marie NDiaye dans le cadre d’un projet, Die Dichte, mené par Denis Cointe. D'histoires plutôt que de fictions.
Livré sans accompagnement sonore, destiné à la lecture intime, Y penser sans cesse fait écho aux fantômes de Berlin, engeance bruissante comme celle qu'Edgar Lee Masters avait entendu sous les pierres de Spoon River (1)...


je ne sais rien de toi sinon que tu m'aimes et c'est peu être suffisant
mais encore mais un peu seulement
je voudrais connaître un peu de l'enfant que tu étais
Il me regarde un peu et me dit
toi ma mère qui es-tu
fillette aux courtes nattes et à l'oeil brun toujours cerné
je lui dis je ne sais pas j'étais enfant et le temps a passé




Marie NDiaye Y penser sans cesse. Photographies de Denis Cointe. Traduction allemande de CLaudia Kalscheuer. - L'Arbre vengeur, 112 pages à l'italienne, 13 €



Edgar Lee Masters Des voix sous les pierres. Les épitaphes de Spoon River. Traduit de l'américain par Patrick Reumaux. - Paris, Phébus, 2000.

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