Port Saïgon

PortSaigon.jpg



En attendant que l'on vous cause de Jean-Louis Brau et de son passage à Saïgon, voici un fragment de Paul Bonnetain...


A ce moment, pour avoir embrassé d'un involontaire coup d'œil la misère française de l'unique wharf, la rivière sans quais, les verdures de zinc pâles sous le ciel trop bleu, et cette tristesse d'un port où le départ du Courrier ne secouait même point les paresses, le voyageur savoura, durant une brève seconde, la joie de s'éloigner libre de ses heures, libre de sa vie. Et une pitié facile lui vint pour le camarade qu'il laissait à Saïgon.
— Soigne-toi ! lui cria-t-il.



Paul Bonnetain Au large. - Paris, Marpon et Flammarion, 1888, p. 2.

Ajouter un commentaire

Le code HTML est affiché comme du texte et les adresses web sont automatiquement transformées.

Haut de page