J'en fais mon affaire (traduit de l'uruguayen)

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Vous expliquer pourquoi le Préfet maritime ne s'est pas levé ce matin, alors que le beau blond dardait tous ses rayons ?
C'est simple, il lisait J'en fais mon affaire de l'Urugayen Mario Levrero (1940-2004) et n'a pas vu le temps passer...
Ca arrive aux meilleurs d'entre nous, n'est-ce pas, lecteurs ?
Bref, impossible de se nourrir (le marché est terminé, les magasins sont fermés), il reste l'envie de rêvasser aux modestes mais fort symboliques aventures du héros de Levrero dans une petite ville située à une heure et demi de Montevideo. Pour le compte de son éditeur, il cherche l'auteur mystérieux d'un manuscrit formidable et empreint de sagesse évoquant l'Uruguay.
Là où Levrero se distingue, c'est qu'en jouant des codes et clichés, il trace une très belle épure des situations romanesques récurrentes et parvient à les mettre à distance sans en avoir l'air, sur le mode mineur. Et en nous distrayant, notamment par la qualité d'images parfaitement inattendues, pour ne pas dire incongrues, qui font curieusement mouche.
De la littérature populaire, Levrero a fait son terrain de jeu et c'est délicieux.


Mario Levrero J'en fais mon affaire. Traduit de l’espagnol (Uruguay) par Lise Chapuis. Préface de Diego Vecchio. Couverture illustrée par Nicolas Dumontheuil. Talence, L'Arbre vengeur, 2012, 176 pages, 13 €

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