Résultat du grand jeu de l'Alamblog : c'était Auriant

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C'est Auriant qu'il fallait reconnaître et malheureusement personne ne l'a identifié.
Sans doute l'origine moyen-orientale du personnage avait été devinée, sans permettre de révéler la figure de ce critique littéraire d'assez mauvais poil qui partagea longtemps un bureau avec Paul Léautaud au Mercure de France. C'est d'ailleurs là que Rachilde fut à l'origine de son pseudonyme le jour où, incapable de prononcer son patronyme, elle aurait dit "Tiens, voilà l'Orient" à son arrivée.

Né Alexandre Hadjivassiliou, le 21 août 1896, au Caire, mort en 1990, Auriant logeait au 85 du boulevard Malesherbe à Paris (VIIIe), ville où il s'était installé durant la Première Guerre mondiale pour mener une carrière littéraire, nanti qu'il était d'une petite rente.
"Braconnier" de la critique littéraire - il avait la particularité de ne pas toujours citer ses sources, il a laissé le souvenir d'un homme farouche aux us "rugueux", sorte de chevalier blanc occupé à démonter les "supercheries" littéraires de Daudet, Nerval ou Lamartine et à célébrer les œuvres de Geroges Darien, Hugues Rebell, Georges Sorel.

Dans sa notice du Dictionnaire des Orientalistes de langue française François Pouillon écrit à juste titre qu'il "constitue une figure originale, quasi balzacienne de l’érudit passionné", et cite encore à son propos les Mémoires de Francis Lacassin (Éditions du Rocher, 2010, pp. 111-119).

William Théry, qui fut son éditeur A l'Ecart (Reims), aurait sans doute beaucoup à raconter à son sujet.

Bibliographie succinte
La vie extraordinaire de Théodore Lascaris ou l’imposteur malgré lui (Gallimard, 1940).
Aventuriers et originaux (Gallimard, 1933).

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