Bernard Vital (Georges Eekhoud)

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Au moment où la république révèle son embourgeoisement, tandis que la partie la plus libérale des élites manifeste son aspiration à suivre franchement le conseil de Guizot - dont elle n'a retenu que deux mots (1) -, Les Âmes d'Atala plutôt colère rééditent un texte mal connu de Georges Eekhoud, Bernard Vital.

Publié en 1895 dans la seconde partie du Cycle patibulaire (initié en 1892 chez Kistemaeckers), c'est une nouvelle épatante qui présente le cheminement de Bernard Vital, un militaire de carrière mais un juste vivant qui, confronté à l'iniquité, à la fausseté de la vie sociale et à la faim finit par envisager une solution sonore.

Nous tairons la conclusion de l'affaire, à ceci près que nous dirons dans quels sons elle s'apothéose :

(...) un cri de terreur suivi d'une plainte, d'un râle continu horriblement modulé, ah, digne enfin de concerter avec les litanies de la Faim.


La vie passe par là, nous dit Georges Eekhoud en substance.
Nous aurons sous peu l'occasion de saluer ici également un étonnant journal auquel Ian Geay des Âmes d'Atala a participé. Les prochains publications des Âmes sont un peu épatantes : nouvelles d'anarchie de Eeckhoud, livre-audio de Claude Louis Combet et essai de Charles Grivel...


Georges Eekhoud Bernard Vital. - Lille, Les Âmes d'Atla, 72 p. à l'italienne, prix non mentionné.


(1), "Enrichissez-vous", ceci dit pour les ânes qui ne suivaient pas durant le cours d'histoire.


Illustration du billet : aquarelle de Danny Quirk, de la série de ses "Anatomical Self-Dissections".

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