Avant Queneau, la Sibylle de Cumes !

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Si Jacques Arago a joué au lipogramme un siècle et demi avant Georges Perec dans son Voyage autour du monde sans la lettre A (1853), il apparaît qu'Alphonse Royer — s'il est bien l'auteur comme nous l'imaginons en observant le catalogue de ses publications in fine — a devancé de beaucoup les Cent mille milliards de poèmes de Queneau en publiant L'Urne magique, ou Oracles inédits de la Sibylle de Cumes, tirés de l'ombre et émis sous la responsabilité du vieux Cranisof Altifuret, l'un de nos plus profonds hiéroglyphiles, tout petit (65/90 mm) traité de divination, attribué à un Fertiault nous dit-on (voir le commentaire savant), de 224 pages illustrées.

Très nettement inspiré des "Pronostications" d'un certain Nasier, cette Urne goguenarde et piquante se compose de trois partie : mode d'emploi et présentation générale, une liste de cent questions adressées à la pseudo-sibylle de Cumes et la dernière qui offre un ensemble de cent cinquante réponse offertes par la devineresse à déguster au hasard. Soit, une "variété de quinze mille réponses différentes contenues dans cet inimaginable petit livre !"


(Attribution incerntaine) L'Urne magique, ou oracles inédits de la sibylle de Cumes, tirés de l'ombre.... — A Divinopolis, Orer Phylanose - Paris, A. Royer, (1842).

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