Les couvertures de notre siècle (7)

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Sous l'espèce de cyprins du plus bel orange d'orange, Finitude nous livre un volume de seize nouvelles inédites d'André Vers (1924-2002), le poteau de Brassens, d'Hardellet, de Prévert et des autres. Une nouvelle pierre dans le jardin de ce discret dont le Martel en tête fut pendant longtemps la seule pièce accessible. Ici, dans des textes d'une grande fraîcheur, il est question de brèmes, de couples, de guerre, de joies, de chimères et de déveines parfois poisseuses. On a même droit à une très belle typologie du client des cafés, lesquels débits se répartissent, on le sait, entre zincs et comptoirs, tandis que les clients se distinguent entre debouts et assis, et entre rouges et blancs.

A partir du 20 février prochain chacun pourra entendre Paris, ses jours, ses Halles, un air connu que chacun jouait avec un instrument différent et selon ses codes. Ainsi, dans le quartier, ne maniait-on que l'antiphrase... Voilà qui est bien de nature à nous plaire, comme le sens de l'à-propos épatant qui marque la nouvelle éponyme d'un fard tout particulier. Que l'Homme est emprunté parfois ! On se croirait en présence d'un narrateur de Naguib Mahfouz...



André Vers Ils étaient chouettes, tes poissons rouges. — Le Bouscat, Finitude, 2014, 112 pages, 12,50 € Couverture de Depiano/Fotolia.
- Misère du matin. — Finitude, 2012, 282 pages, 17 €
- Martel en tête. Préface de Philippe Claudel. — Finitude, 2012, 190 pages, 16,30 €



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