Bonjour, merveilleuse tristesse

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Un demi-siècle avant Françoise Sagan, la jeune poétesse genevoise Marcelle Eyris (née en 1886) donnait les poèmes de La Merveilleuse Tristesse (Bernard Grasset, 1912) qui ne sont pas sans rapport. Voici ce qu'en disait Georges Duhamel dans Le Mercure de France du 16 mars 1912 :

Ce n'est pas sans plaisir que j'ai lu la Merveilleuse tristesse de Mlle Marcelle Eyris, Je distingue dans ces vers la voix d'un poète qui cherche le monde, qui cherche les objets avec une timide confiance et de la passion... J'écoute volontiers les accents sincères de qui dit :

... mon dieu, ce soir, que tout me semble vrai !

Nous retrouvons sans doute ici les décors, les parfums, les accessoires et les personnages d'un panthéisme qui ne nous est certes pas inconnu.
Mais il y a l'avenir, l'imprévu, et tout ce qu'on peut espérer d'une jeunesse généreuse et qui connaît l'attente :

Et qu'est-ce qui vous vaut, mon coeur, cette torture
De tant saigner sans avoir connu de morsure ?


EyrisMa.jpg Illustration issue de L'Impartial (La Chaux-de-Fonds, 8 novembre 1912).

Soixante ans plus tard, Robert Sabatier faisait ce nouveau commentaire, évoquant "une poésie plus chaude, plus passionnée, plus proche des Bacchantes française...". Il ajoutera les noms d'Evelyne Laurence en attendant celui de Pierrette Micheloud.


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