Neige chez Conrad Aiken

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La publication en français des œuvres de Conrad Aiken aura démarré lentement, mais elle semble se poursuivre désormais inexorablement et à un rythme de plus en plus soutenu.
Pouvait-on négliger encore ce cador loué par Faulkner et Malcolm Lowry ?
Non, décemment pas, et les choses avaient déjà tourné au vinaigre pour les élites éditoriales françaises qui se ridiculisaient chaque année un peu plus. Après Blue Voyage et Un coeur pour les dieux du Mexique, La Venue au jour d’Osiris Jones, trois textes aussi solides qu'édifiants, voici Neige silencieuse, neige secrète, brimborion littéraire qui constitue un socle, ou une pierre d'angle de cette œuvre... granitique, si l'on ose dire.
En l'occurrence, le granit n'est pas le matériau idoine pour parler de ces nouvelles pages traduites puisque la neige les recouvre exceptionnellement, notamment dans l'esprit et dans la vie du jeune Paul, douze ans.
A la croisée de La Femme changée en renard, du Voyage autour de mon crâne et de Bartleby, cette Neige silencieuse est, à l'heure de Freud, un aperçu de "l'incommunicabilité de l'expérience" et de la solitude des êtres.

"Je pense, c'est tout."



Conrad Aiken Neige silencieuse, neige secrète. Traduction de Joëlle Naïm. Suivi de "L'enfant, le traducteur" et leurs illusions et de "Mots pour Neige silencieuse, neige secrète" par Olivier Gallon. - Paris, La Barque, 10 €

et, prochainement,
Conrad Aiken Senlin, une biographie. - Toulon, La Nerthe, 10 € (15 octobre 2014) Également à La Nerthe, prochaine parution de la Correspondance James Joyce/ Italo Svevo, 128 pages, 16 € (parution 16 septembre)

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