Curiosité de la bibliographie de Michel Ohl — qui en compte tant d'autres ! — Boobook est un petit volume (9/6 cm) publié par Bérénice Constant à l'enseigne de Galimart et imprimé par Edmond Thomas à Bassac
Son titre et inspiré par ce dernier mot de Bobok de Dostoïevski, à quoi se résout un langage.
Chut ! écoutez, les morts, entre eux, ils parlent, nul doute, les morts parlent, j'avais donc fait le mort, j'espérais gagner sa confiance, et puis je me suis endormi, si j'étais mort en dormant peut-être eussions-nous échangé quelques mots, en cette nuit funèbre, mon pauvre papa et moi, chose qui ne nous arrivait jamais de son vivant, peut-être mais non, non, je n'étais pas mort, la preuve.
Michel Ohl Boobook. - Bordeaux, Galimart, 1992.
1 De le Catoblepas Sycophante -
Michel Ohl n'a pas écrit "en cette funèbre" mais "en cette nuit funèbre". Quant à "boobook", c'est inspiré par la nouvelle de Dostoïevski intitulée "Bobok", où les morts parlent une langue qui se dégrade jusqu'à se réduire au mot "bobok". C'est aussi, dit-on, l'équivalent de "bébé" dans les vieilles berceuses kirghizes.
2 De le Catoblepas Sycophante -
L'auteur n'a pas écrit "en cette funèbre" mais "en cette nuit funèbre", et "bobok", ultime vocable dans la dégradation du langage des morts, se trouve dans la nouvelle de Dostoïevski intitulée "Bobok". C'est par ailleurs, outre le nom d'une sorte de fève, le vocatif familier de quelques vieilles berceuses kirghizes. Du bercueil au cerceau, juste le temps de se fourcher la langue.
3 De Le Préfet maritime -
Exact, on corrige.