L'Alamblog

Pierre-Julien Brunet est à la recherche d'informations sur Léopold Aubert, auteur du Sud dont la trace s'est perdue. Voici les éléments qu'il apporte afin de situer le personnage :

Non seulement ses dates et lieux de naissance et de décès sont inconnus mais son identité se mélange souvent à celle d'un homonyme quasi-contemporain, compositeur et violoniste, leurs œuvres partageant d'ailleurs les mêmes entrées au sein du catalogue de la Bibliothèque nationale de France puisque les dates de naissance et de décès du musicien sont également inconnues.
Pas de photo connue, pas de famille retrouvée dans la région de Vaison-la-romaine dont il semble pourtant originaire (en tout cas, il y a longtemps vécu comme le prouve sa proximité avec le maire de Vaison-la-romaine qui signe la préface de Jean Millière, roman provençal).

Sa bibliographie, embuée de mystère, elle aussi, s'organise ainsi :
De l'aube au crépuscule, poésies. — Villedieu (Vaucluse), H. Jacomet. Dans cette publication sans date, l'auteur annonce deux ouvrages en préparation - L’abîme appelle l’abîme (nouvelles) et Dialogues (Entretiens philosophiques) - dont aucune trace n'a pu être retrouvée. La Leçon du mort (pièce en un acte en prose) (Jacomet, 1930). Mentionné dans Burrus (1936) sans qu'aucune trace du livre puisse être trouvée
Jean Millière, roman provençal. — Paris, éditions Eugène Figuière, (1934).
Burrus, drame antique en 4 actes et en vers. — Nice, Trirème, 1936. « Le drame se déroule aux temps néroniens, à Vasio (Vaison-la-Romaine) pour le premier acte, à Rome pour les trois derniers). Un seul exemplaire : Bibliothèque municipale de Lyon. Les Trois Dardaille, roman. Préface d'Edmond Locard. — Paris, Éditions Sésame (Rennes, Impr. réunies), 1958. Les trois Dardaille (1958) se déroule à Roaix, village voisin de Vaison-la-romaine, deux localités dont il est est également question dans Jean Millière (l'action débute à Marseille, passant ensuite par Toulon et la Camargue).
Dans Burrus (1936), l'auteur annonce deux autres ouvrages en préparation qui semblent n'avoir pas paru :
Les Enchaînés, roman féminin (mœurs provinciales)
Poumoule, roman terrien

Dans leur ouvrage Vichy, la Pègre et les Nazis (Nouveau monde, 2013), Isaac Levendel et Bernard Weisz mentionnent un Léopold Aubert recommandé par les collaborateurs au pouvoir pour devenir un administrateur local, dans la région de Vaison, en charge de la gestion de la spoliation des biens juifs. Est-ce l’écrivain ? La préface qu'il a rédigé pour son recueil de poésies tendrait à le laisser croire tant il s’y attaque aux mœurs de son époque en parfait réactionnaire, s’en prenant au cubisme et au dadaïsme pour dénoncer « l’intrusion dans notre pays de l’élément étranger ». Il parle également à leur égard d’un « snobisme pour lequel les pires manifestations de la démence humaine constituent un code d’élégance et de bon goût ».

Cela étant, une préface d'Edmond Locard en 1958 n'est pas indifférente. Qu'en penser ?
Vous pouvez adresser vos pistes à l'Alamblog qui transmettra.