Vienne-en-Dauphiné, par Ernest de Ganay

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Vienne-en-Dauphiné

Si tu vas quelque jour à Vienne-en-Dauphiné,
TU pourras admirer, diadème identique,
Les Sept Collines dont, telle la Rome antique,
Le front de cette ville est aussi couronné.

Hubert Robert eût peint ce Temple abandonné,
Et, fragments de l'église ou romane ou gothique,
Tu verras la plus douce estampe romantique
En passant devant l'arc ou le mur ruiné.

Et tu contempleras dans le coeur de la ville,
La ronde Tour du Roi, si rose et si tranquille,
Qu'encercle au ciel tout bleu le vol des pigeons blancs.

Surtout tu chériras la vieille cathédrale
Qui par-dessus les toits mire, aïeule ogivale,
Dans le Rhône ses traits vénérés et tremblants...



Ernest de Ganay Fleurs, Feuillages, Fontaines. — Paris, chez Georges Crès et Cie, MCMXX.


Spécialiste des jardins, Ernest de Ganay (1880-1963) était aussi poète. La preuve par deux ici avec "Le Poème des jardins" (Revue des deux mondes, août 1917)

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