Et voici toujours un portrait photographique de Paul Vérola (1863-1931), un poète, romancier et photographe amateur dont le patronyme laisse rêveur.
Manquant tout juste d'être un rastaquouère, on n'imagine pas plus déliquescent, plus fin de siècle, plus fleur du mal.
LE LIVRE
Rimes lointaines
Sans clarté, dans la nuit profonde,
Les paysages les plus beaux
Ne sont, pour le regard de l'homme,
Qu'un trou vide comme la mort :
Ainsi, quand nul oeil ne le sonde,
Chaque livre est un vain tombeau
Où dort, d'un léthargique somme,
Une âme qui peut vivre encor.
(...)
Sous les cyprès des cimetières,
Les corps, étendus pour toujours,
Ne sont plus qu'une écorce immonde
Que rien ne pourra réveiller : Ouvrez, interrogez les bières !
Inondez-les d'air et de jour !
En est-il un qui réponde ?
Sur elles à quoi bon prier !...
(...)
On en reparle bientôt.