Un doux parfum d'étrangeté le dispute à d'affreux remugles dans le recueil de courts récits du Serbe Tiodor Rosić dont la traduction vient de paraître.
Proche d'un certain fantastique russe d'autrefois, La Robe de madame Kilibarda cousue avec une grande sobriété de moyens devrait séduire les amateurs de doubles, de fantômes et de personnages inclassables.
Depuis la maison débectante où l'on fabrique du savon à ces morts qui s'autorisent une présence indue, on a de quoi, ici, rêver à l'Histoire qui repasse les plats comme un disque rayé.
Paysages enneigés en prime, évaporations d'enfants offertes.
Tiodor Rosić La Robe de madame Kilibarda. Traduit du serbe par Alain Cappon. — Paris, Serge Safran éditeur, 192 pages, 18,90 €