Merci (un nuage noir)

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Comme souvent ce qui nous vient de Belgique et d'Argentine, le récent livre de Pablo Katchadjian, Merci, ne relève pas du banal et se pose, après le vendredi sanglant que l'on vient de subir, comme une sorte d'avertissement involontaire.
Inauguré sur les rives d'une île où sévit l'esclavage — et une horreur plus grande encore —, ce roman intemporel et serpentin nous conduit en des lieux que nous ne dévoilerons pas et qui, cependant, sont connus de tous. En particulier parce qu'ils ont à voir avec la liberté, la licence, l'outrance et le déconcertant.
Pablo Katchadjian qui n'est pas un prosateur linéaire, et loin de là, nous promène sur des terres que le lecteur va devoir conquérir, largué par un auteur beaucoup plus astucieux que ceux que l'on rencontre généralement en période de rentrée littéraire.
Il n'est pas inutile d'ajouter que les plus avides d'inattendu, qui ont d'ores et déjà acclamé Quoi faire ?, trouveront là une nouvelle occasion de se laisser surprendre.
La menace d'un nuage noir se propage en ces pages, sachez-le.



Pablo Katchadjian Merci. Traduit de l'espagnol (Argentine) par Guillaume Contré. —Bruxelles, Vies parallèles, 112 pages, 15 €



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