Elle est fraîche l'épitaphe, elle est fraîche !

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Ne nous y trompons pas, dans le futur, les lecteurs constateront que nous avons aujourd'hui beaucoup de chance.
Ils se diront, in petto,

"Certes ils n'avaient plus Alphonse Allais ni Michel Audiard, André Frédérique ou Roland Topor, mais tout de même, hein, Michel Ohl venait juste de partir et Dominique Noguez publiait comme un gardon. Ils pouvaient croiser Noguez dans la rue, ces veinards !"

Alors, mes sœurs, mes frères, admettons-le : à nous complaire collectivement dans l'auto-affliction (savamment entretenue par tout un tas de cyniques), nous ressemblons à des andouilles.
Aussi pour passer nos temps avec dignité, nous vous suggérons, alamblogonautes nos soeurs nos frères, de vous plonger dans le projet d'épitaphe de Noguez, lequel vaut bien celui de Benjamin Franklin.
Poèmes, proses, fragments, l'ouverte de Dominique Noguez s'enrichit donc d'un nouvel opus plein d'esprit, d'amour et de mélancolie dont nous extrayons deux vers qui ne témoignent absolument pas de l'ensemble — pourquoi ne pas rompre avec les habitudes — mais rend au spirituel tout son lustre.

je ne crois pas assez à mon existence
pour ne pas porter de cravate




Dominique Noguez Projet d'épitaphe : précédé de cinq poèmes plus longs. - Paris, Éditions du Sandre, 20 p., 6 €




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