Toto Corvo

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Les fictions de L'Oeil d'or sont reconnaissables entre mille grâce aux somptueuses illustrations de Sarah d'Hayer. Elles sont aussi du meilleur goût, et par là, il faut entendre qu'elles sont goûteuses. Outre l'opération de retraduction intégrale de l'oeuvre de Mark Twain initiée en 2004 avec le traducteur Freddy Michalski (Ellroy, Burke, etc.), l'Oeil d'or vient d'ouvrir au Baron Corvo, ce fantasque anglais qui, résidant de Venise, se teignait les cheveux en rouge et rapportait des histoires sur les fantaisistes existences des anges, de tous les saints au Paradis et de quelques démons installés ailleurs.
Son recueil de nouvelles intitulé L’Hérésie de fra Serafico et autres histoires que Toto m’a contées est le premier livre publié de Corvo et c'est dans une traduction de Francis Guévremont — et excellemment présenté par Julien Derome — qu'il nous permet de découvrir six légendes amusantes comme savent les inventer la sagesse populaire et l'esprit taquin. Ami de Corto Maltese sous la plume d’Hugo Pratt, comme nous le rappelle l'éditeur, Baron Corvo fut encore "peintre mystique, gondolier excentrique, proxénète pour riches touristes". C'est assez dire que le mot "convenances" n'avait pas grand sens pour lui.
Voilà pourquoi, si vous avez l'intention de vous détendre en attendant la floraison des cerisiers, l'Alamblog est heureux de vous présenter un pur moment de légèreté et de blasphème léger. C'est le moment d'y aller, même si on risque de se faire "crosser" par les plus "culottes en zinc" du clergé* .



Baron Corvo (Frederick Rolfe) L'Hérésie de fran Serafico et autres histoires que toto m'a contées. Traduit par Francis Guévremont. Préface de Julien Delorme. — Paris, L'Oeil d'or, 80 p., 12 €

  • Précisions demain.


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