Les poèmes d'amour de Marichiko

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Les versets liés des Poèmes d'amour de Marichiko du grand poète américain Kenneth Rexroth (1905-1982) sont ses Chansons de Bilitis. Inspiré par la culture japonaise, et en particulier par les scandaleux 399 tankas renouvelés des Cheveux emmêlés d'Yosano Akiko (1), il composa au nom d'une imaginaire jeune femme de Kyoto, Marichiko, ses propres poèmes à la fois crus, concis et élégants, gorgés de pensées bouddhiques ou mystiques, de sensualités et tristesses variées...

XXXII
Je tiens ta tête serrée entre
Mes cuisses, et appuie contre ta
Bouche, et pars à la dérive
Sans fin, dans un bateau
Orchidée sur la Rivière du ciel


XXXIII
Je ne peux oublier
Le crépuscule parfumé sous le
Dais de ma chevelure noire,
Lorsqu'on se réveillait pour faire l'amour
Après une longue nuit d'amour



Joël Cornuault, le traducteur de Rexroth, publie à l'enseigne du Phare du Cousseix un petit recueil personnel intitulé Des Frégates merveilleuses. Nous allons y revenir. Elles ne sont pas sans rapport avec Marichiko.


Kenneth Rexroth Les poèmes d'amour de Marichiko. Traduit par Joël Cornuault. — Paris, Erès, 2016, coll. "Po&Psy", livret à l'italienne non paginé avec texte tête-bêche, sous chemise, 12 €


(1) Traduction Claire Douane. Paris, Les Belles-Lettres, 2010.

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