Troubles, deuils, opprobres

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Sans cesse renaissant, le journal de Jean Galtier-Boissière, le patron du Crapouillot, connaît une nouvelle mouture, de semi-poche cette fois.
Caustique et net dans ses appréciations - on connaît Galtier-Boissière -, il livre des instantanés utiles à qui veut tenter de retrouver les sensations d'un temps de trouble, de deuil et d'opprobre.
Piochage presque hasardeux au cœur de la cruauté, de l'Eternel Françouais et du Sempiternel franchouillard :

L'Académie française expulse les deux Abel.

Identités révélées :
Durand (dans la clandestinité : Dupont)...
Mais nous ignorions ce Dupont aussi bien que ce Durand.
Et de même :
Arthur Duconneau (dans la clandestinité : Jupiter).
(...)
In Bidault veritas.
On raconte que M. Bidault s'était sérieusement dopé pour prononcer son premier discours devant l'Assemblée.
- Quelle est ton opinion sur Bidault ? demandait un huissier à son collègue.
- C'est un homme qui ne tient pas le litre.


(22 mai 1945)
Youki me téléphone que Robert Desnos est vivant ! Il a fait des marches terribles, la baïonnette au flanc ; son meilleur ami qui ne pouvait plus avancer a été tué à côté de lui. Il revient par la Russie. Quelle joie pour nous de savoir Robert Sauvé !






Jean Galtier-Boissière Mon Journal depuis la Libération. - Paris, Phébus, "Libretto", 336 pages, 10 €

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