Délivré de l'obsession des choses célèbres, j'ai cru qu'il fallait avancer au hasard et plante son chevalet n'importe où, comme s'il suffisait de regarder pour voir et pour entendre d'écouter. Les choses ne parlent que quand bon leur semble, c'est pourquoi au retour on a les mains plus ou moins pleines. De peur de rentrer les mains vides, on achète des souvenirs dans les bazars, des bibelots, des cartes postales.
Florian Delhorbe Les Etapes du voyage. — Paris, Aux éditions du Monde nouveau, 1923.